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Moyen Orient et Monde - Terrain

La citadelle d’Alep endommagée par une explosion

Un pan de la muraille de la citadelle d’’Alep a été endommagé par l’explosion d’un tunnel dans la vieille ville. Zein al-Rifai / AMC / AFP

Une section des remparts de la citadelle d'Alep s'est effondrée après l'explosion d'un tunnel dans la vieille ville syrienne classée au patrimoine mondial de l'humanité, rapportaient hier les médias officiels et une ONG.
D'après l'agence officielle Sana, l'explosion a provoqué « l'effondrement d'une partie de la muraille de la citadelle », qui date du XIIIe siècle. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), « le tunnel a bien été creusé par les rebelles, mais c'est le régime qui l'a fait exploser en vue d'empêcher les insurgés de parvenir à une position de l'armée ». « Une partie de la muraille principale de la citadelle s'est effondrée », a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, précisant que « de violents combats ont éclaté par la suite entre les forces du régime et des groupes rebelles dans cette zone ».
Depuis 2012, le centre historique d'Alep, comme l'ensemble de la deuxième ville de Syrie, est divisé entre rebelles et loyalistes. Les forces du régime sont positionnées dans une partie du centre historique et à l'intérieur de la citadelle, stratégique car elle domine le reste de la ville. Depuis l'année dernière, les rebelles ont fait exploser à plusieurs reprises des tunnels afin d'aboutir à des positions de l'armée dans la vieille ville, pulvérisant notamment le célèbre hôtel Carlton le 8 mai 2014. Ces tunnels servent également aux rebelles à se déplacer en évitant l'aviation du régime de Bachar el-Assad.
Toujours dans la province septentrionale d'Alep, le bilan des morts à la suite du bombardement par l'armée samedi de la ville d'al-Bab, contrôlée par l'EI, est passé de 28 à 34, dont trois enfants. L'OSDH a confirmé qu'il s'agissait de victimes civiles.
Toujours dans le nord du pays, 11 membres de l'État islamique (EI) ont été tués par les frappes de la coalition antijihadistes menée par Washington sur une position du groupe ultraradical dans la ville de Raqqa, sa « capitale » en Syrie.

Arrestations en Turquie
De l'autre côté de la frontière, les forces de sécurité turques ont arrêté en trois jours dans la ville de Gaziantep 45 étrangers qui cherchaient à rejoindre les rangs du groupe État islamique en Syrie, a indiqué hier l'agence Dogan. Ces arrestations, si elles étaient confirmées, marqueraient une intensification des mesures prises par les autorités turques contre l'EI, après un vaste coup de filet qui a permis d'arrêter 21 membres présumés de ce groupe vendredi dans quatre villes dont Istanbul. Gaziantep est considéré comme un point de passage des recrues de l'EI qui rejoignent cette ville en bus après être arrivées en Turquie, puis passent illégalement la frontière proche avec la Syrie.
La Turquie est considérée comme le principal point de passage des recrues, notamment européennes, de l'organisation jihadiste vers la Syrie. Les pays occidentaux reprochent régulièrement au gouvernement islamo-conservateur d'Ankara sa neutralité voire sa complaisance vis-à-vis des organisations radicales en guerre contre le régime du président syrien Bachar el-Assad. La Turquie a toujours démenti ces allégations.

Poisson chez Assad
Sur le plan diplomatique, un député français de droite, Jean-Frédéric Poisson, a souligné hier lors d'une rencontre à Damas avec Bachar el-Assad la nécessité d'un « dialogue » avec le président syrien en vue de régler le conflit dans le pays, selon des propos cités par l'agence officielle Sana. M. Poisson est le président du Parti chrétien-démocrate – dont il est le seul parlementaire –, un parti affilié aux républicains (ex-UMP). Le député, qui a rencontré samedi le chef du Parlement syrien Jihad al-Lahham, a souligné « la nécessité de coopérer avec le gouvernement syrien pour mettre fin au terrorisme », toujours selon des déclarations citées en arabe par l'agence officielle syrienne. Il a précisé que « la stabilité de la Syrie aura des répercussions positives sur la région et sur l'Europe ». Le président Assad a de son côté souligné « l'importance du rôle que jouent des hommes politiques et parlementaires sages en France et en Europe en général dans la rectification des politiques occidentales à l'égard de la Syrie (...) qui se sont avérées être un échec ».

(Source : AFP)

Une section des remparts de la citadelle d'Alep s'est effondrée après l'explosion d'un tunnel dans la vieille ville syrienne classée au patrimoine mondial de l'humanité, rapportaient hier les médias officiels et une ONG.D'après l'agence officielle Sana, l'explosion a provoqué « l'effondrement d'une partie de la muraille de la citadelle », qui date du XIIIe siècle. Selon...

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