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À La Une - Portrait

Jules Bianchi : le sport automobile dans les gènes

L'accident de Jules et sa mort, vendredi, rappellent un autre drame familial.

Jules Bianchi, décédé à 25 ans vendredi soir, avait la F1 dans les gènes. AFP / Greg WOOD

Né dans une famille originaire de Milan et fanatique du sport automobile, le Niçois Jules Bianchi, décédé à 25 ans vendredi soir, moins d'un an après son dramatique accident du GP de Suzuka (Japon) de l'automne 2014, avait la F1 dans les gènes.

Arrivé dans le baquet d'une Formule 1 en 2013, dans l'écurie russe Marussia, après avoir été une année réserviste chez Ferrari et Force India, le jeune homme était né à Nice en août 1989. Pas si loin de cette Italie que sa famille avait quittée en 1950, pour émigrer d'abord en Belgique, puis en France.

Mauro, son grand-père, avait été un très bon pilote de F3 et d'endurance, notamment chez Alpine-Renault, et l'une des grandes figures du sport automobile des années 1960. Mais l'accident de Jules dimanche 5 octobre 2014 sur le circuit de Suzuka, et sa mort vendredi, rappellent un autre drame familial. Celui de son grand-oncle, Lucien, qui a couru 17 Grands Prix de F1, montant sur le podium à Monaco en 1968 et remportant la même année les 24 Heures du Mans.

Cette épreuve qui l'a couronné sur le circuit de la Sarthe lui a en effet aussi coûté la vie un an plus tard, en 1969. Lors des essais préliminaires, son Alfa Romeo percute un poteau et il meurt prisonnier des flammes, à 34 ans.

 

(Lire aussi : Bianchi et Schumacher : des destins parallèles...)

 

Ancien du kart
Le père de Jules, Philippe, a géré pendant des années la piste de karting de Brignoles (Var), tout près du circuit Paul-Ricard où Bianchi Junior a fait ses premières armes comme pilote de monoplace. C'est là d'ailleurs que se trouvait son petit frère Tom, élève de terminale, quand le GP du Japon s'est terminé de manière dramatique.

Après avoir gravi tous les échelons, le jeune Jules Bianchi, intégré en 2009 à l'Académie des pilotes Ferrari, a fait de la Formule 3, puis deux saisons de GP2 (3e en 2010 et 2011), avant de se rabattre en 2012 sur la Formule Renault 3.5, perdant le titre à la dernière course à la suite d'un accrochage litigieux avec le Néerlandais Robin Frijns.

Au sein de Marussia, qui a cru en lui, il a offert à l'écurie, fondée en 2010 sous le nom de Virgin, ses premiers points en F1, mais aussi les premiers de sa jeune carrière, avec une 9e place acquise de haute lutte en mai 2014 à Monaco. En 2013, lors de son deuxième GP, en Malaisie, il s'était classé 13e.

 

(Pour mémoire : Marussia : Bianchi « a ralenti »...)

 

'Prêt' pour Ferrari
En pleine ascension, après avoir prouvé l'étendue de son talent depuis mars 2013 au volant d'une modeste monoplace, Jules Bianchi ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Trois jours avant le départ du GP du Japon à Suzuka il avait ainsi déclaré se sentir "prêt" à prendre le volant d'une Ferrari. "Bien sûr, je me sens prêt. Je travaille pour ça depuis mon entrée à la Ferrari Academy fin 2009. J'ai fait deux saisons de F1. Je pense que j'ai une bonne expérience et je me sens prêt, c'est sûr", avait assuré Bianchi lors de la conférence de presse FIA du jeudi, à laquelle les pilotes participent à tour de rôle.

Lucide et modeste, il avait aussitôt relativisé son propos: "Evidemment, pour le moment, les deux pilotes (Alonso et Raïkkönen) ont des contrats, donc il n'en est pas question, mais si l'opportunité se présente, je crois que ce serait bien pour moi". Le dimanche matin, quelques heures avant ce GP fatal, il avait signé un contrat avec l'écurie suisse Sauber, motorisée par Ferrari.

Titulaire chez Marussia depuis deux saisons, mais aussi pilote de réserve Ferrari, Bianchi était monté dans le baquet du Finlandais Kimi Räikkönen, légèrement blessé, à l'occasion des essais de Silverstone en juillet 2014. Il en avait profité pour signer le meilleur chrono du jour.

 

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