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Liban - Solidarité autour de Salam

Sleiman au Sérail : Paralyser la présidence dessert la cause des chrétiens

Le président Sleiman s’exprimant à l’issue de sa visite au Grand Sérail en compagnie des ministres Alice Chaptini, Samir Mokbel et Abdel Mouttaleb Hennaoui. Photo Dalati et Nohra

L'ancien président de la République Michel Sleiman s'est rendu hier au Sérail afin de discuter avec le Premier ministre Tammam Salam du déroulement de la dernière séance ministérielle. « Nous sommes là pour appuyer le gouvernement et son travail (...) nous avons entièrement confiance » en M. Salam, a dit Michel Sleiman.
Pour en revenir à la question des droits des chrétiens, il est faux d'aborder la question sous le titre du partenariat. Le point de départ est faux. Tout comme il est inadmissible de dire que le président Salam est en train de s'approprier les prérogatives du président de la République, ou de dire qu'il représente le « daéchisme politique », a souligné l'ancien président de la République, rappelant le passé du Premier ministre qui avait délibérément boycotté les législatives de 1992 en signe de solidarité avec l'électorat chrétien qui avait alors décidé de bouder les urnes.
« Il faut faire attention à la manière dont nous abordons certaines questions concernant la préservation des droits des chrétiens. Il ne faut pas s'en prendre à la fonction de la présidence. Paralyser la fonction de la présidence de la République dessert la cause des chrétiens », a martelé l'ancien président qui s'est rendu au Sérail en compagnie des ministres de la Défense Samir Mokbel, de la Jeunesse et des Sports Abdel Mouttaleb Hennaoui et des Déplacés Alice Chaptini.
« Nous autres au sein de la Rencontre consultative, et surtout les ministres qui sont ici présents aujourd'hui, sommes pour la discussion constructive. Nous sommes prêts à ajourner un débat sur un point précis s'il nécessite effectivement des études plus approfondies, mais si le refus de se pencher sur certaines questions est purement motivé par une prise de position politique, alors nous opterons pour la décision qui est la plus adaptée », a également affirmé M. Sleiman. Pour lui, il existe aujourd'hui une volonté claire de ne pas paralyser le travail du gouvernement. Un exécutif qui va sortir « plus fort » de la crise actuelle, a ajouté l'ancien président.
« Demandons aux chrétiens s'ils veulent ou non qu'un président soit élu, au lieu de leur demander de choisir entre un candidat et un autre et de réduire le critère de choix d'un nouveau président à deux seuls candidats », s'est insurgé Michel Sleiman, avant d'ajouter que le fédéralisme va à l'encontre des intérêts chrétiens, puisqu'à l'heure actuelle « les chrétiens se partagent avec les musulmans 50 % de l'ensemble de l'espace (politique) libanais ». « Il en est ainsi parce que depuis 1920 les musulmans ont voulu placer les chrétiens au sommet de la pyramide et que les chrétiens ont voulu rester aux côtés des musulmans. » L'ancien président a d'autre part fait l'apologie de la décentralisation poussée qui, selon lui, « limite tous les problèmes » qui sont évoqués aujourd'hui. « Sauf si le but est de faire parvenir une personne donnée à la tête d'un canton donné », a-t-il dit.
M. Sleiman a conclu son allocution en appelant les différents camps politiques à se tourner vers les questions qui préoccupent actuellement les citoyens.
Michel Sleiman a par ailleurs estimé qu'il était inadmissible de s'en prendre au commandement en chef de l'armée « car cela atteint l'ensemble de l'institution militaire ». « Comment est-il possible de manquer de respect au commandement de l'armée et prétendre en même temps être aux côtés de la troupe ? » s'est-il interrogé.

L'ancien président de la République Michel Sleiman s'est rendu hier au Sérail afin de discuter avec le Premier ministre Tammam Salam du déroulement de la dernière séance ministérielle. « Nous sommes là pour appuyer le gouvernement et son travail (...) nous avons entièrement confiance » en M. Salam, a dit Michel Sleiman.Pour en revenir à la question des droits des chrétiens, il est...
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