Harb : N’en déplaise au général Aoun, il faut se rendre au Parlement pour élire un président

Le ministre des Télécoms, Boutros Harb, s'est entretenu hier avec le Premier ministre Tammam Salam et a souligné à l'issue de la réunion que ce qui s'est produit en Conseil des ministres jeudi dernier « contrevient aux règles politiques, morales et aux règles élémentaires de politesse auxquelles nous sommes habitués au Liban ».
« Nous autres chrétiens constituons différentes forces politiques (...) et personne ne peut prétendre monopoliser la représentation des chrétiens (...), je n'admets pas que la question de la représentation fasse l'objet de surenchères de la part de ceux qui veulent faire commerce de l'identité chrétienne », a lancé le ministre, avant d'appeler « à ne pas paralyser le rôle des chrétiens sous prétexte qu'une seule et unique personne mérite d'être président de la République ».
Il a ainsi appelé l'ensemble des députés à se rendre au Parlement, « même si le général Aoun ne va pas apprécier mes propos. Je réaffirme qu'il est nécessaire, en tant que chrétien maronite, de se rendre au Parlement afin d'élire un président de la République chrétien, afin qu'à la tête du pouvoir il y ait à nouveau un chrétien ». « Cela suffit de pleurnicher en invoquant les droits des chrétiens et la République », a martelé Boutros Harb.