Rechercher
Rechercher

Liban - sécurité

Une intervention des Territoires autonomes réussit à instaurer un cessez-le-feu à Aïn el-Héloué

Il a fallu l'intervention du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et du chef du Hamas, Khaled Mechaal, pour pouvoir instaurer un cessez-le-feu, jeudi soir, à Aïn el-Héloué. Cela n'a pourtant pas empêché un bref échange de tirs, hier, dans le camp palestinien le plus peuplé du Liban.
« On ne sait pas pourquoi les accrochages de mercredi dernier ont éclaté et on ignore aussi pour quelles raisons les parties en conflit ont accepté d'arrêter les tirs », indique une source bien informée à Saïda à L'Orient-Le Jour.
Il semble qu'il existe actuellement un changement des rapports de force à l'intérieur de Aïn el-Héloué, notamment avec Mahmoud Issa, alias el-Lino, ancien membre du Fateh, devenu actuellement proche de Mohammad Dahlan, qui prend plus d'ampleur. Ce même Lino est soutenu sur le plan libanais par le Hezbollah.

Les heurts de mercredi dernier, au quartier de Taytaba, à Aïn el-Héloué, qui ont duré plus de 24 heures, ont commencé par une rixe entre des personnes proches d'el-Lino et Fady Saleh, responsable de l'Unrwa à l'intérieur de Aïn el-Héloué et chef d'un groupuscule armé baptisé « Groupe al-Makdissi ».
Depuis quelque temps, ce groupe a commencé à ouvrir des bureaux et installer des caméras dans certains quartiers du camp, dont le quartier de Taytaba, témoin des derniers heurts.
« Ce quartier est sensible, car il est situé entre deux autres, l'un tenu par le Fateh (le quartier des Barracks) l'autre par les forces islamistes du camp (hay el-Safsaf). Aucune de ces forces n'a réussi vraiment à installer son pouvoir à Taytaba. Il y a quelque temps, Fady Saleh a commencé à ouvrir des bureaux, à installer des caméras et faire circuler des hommes armés à l'intérieur de ce quartier », indique la source bien informée à L'Orient-Le Jour.

Les accrochages de mercredi ont éclaté suite à des provocations entre les deux parties. Des renforts sont parvenus aux deux groupuscules à partir d'autres parties du camp.
Des membres de Jund el-Cham, en armes et cagoules, venus des quartiers fondamentalistes du camp et de Hay el-Taamir, se sont déployés donc à hay Taytaba.
Les appels au calme des fondamentalistes faisant partie des forces de sécurité communes du camp, notamment de Esbat al-Ansar et de Sobhi Abou Arab, chef du Fateh au Liban, sont restés sans suite et les accrochages se sont poursuivis jusqu'à l'intervention du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et du chef du Hamas, Khaled Mechaal, pour calmer la situation.

Un cessez-le-feu a donc été instauré mais sans pour autant que des décisions soient prises, telles que la fermeture des bureaux de Groupe al-Makdissi ou le démantèlement des caméras que ses membres ont installées pour la surveillance du quartier.
Dans l'après-midi d'hier, malgré le cessez-le-feu, des membres du Fateh ont tiré sur une personne de Jund el-Cham ayant pris part aux accrochages de la veille. Les miliciens de la branche armée de l'OLP ont ouvert le feu pour se protéger, pensant que l'individu en question s'était rendu dans le quartier de Safouri (à l'intérieur du camp et tenu par le Fateh) pour se venger.
« Des heurts peuvent à tout moment éclater dans l'un des quartiers du camp », indique la source bien informée.
« Les choses ne changeront pas, le camp continuera à être le théâtre de violences par intermittence tant que des attaques ne sont pas menées contre l'armée libanaise stationnée aux entrées du camp », ajoute-t-elle, notant qu'un changement sur le terrain à l'intérieur de Aïn el-Héloué ne profite qu'à el-Lino, qui est proche du Hezbollah et qui tient à prouver sa force. Le Fateh s'accommode de la situation actuelle de statu quo, et le système de partage du pouvoir dans le camp arrange les islamistes de Jund el-Cham, qui comptent des hors-la-loi qui seront tous arrêtés si jamais l'armée se voit obligée d'intervenir.

 

Pour mémoire
Consensus interpalestinien pour un redéploiement des forces de sécurité à Aïn el-Heloué

Assassinat d'un deuxième membre des Brigades de la résistance à Aïn el-Héloué

À Aïn el-Héloué, le calme sur le fil du rasoir

Il a fallu l'intervention du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et du chef du Hamas, Khaled Mechaal, pour pouvoir instaurer un cessez-le-feu, jeudi soir, à Aïn el-Héloué. Cela n'a pourtant pas empêché un bref échange de tirs, hier, dans le camp palestinien le plus peuplé du Liban.« On ne sait pas pourquoi les accrochages de mercredi dernier ont éclaté et on ignore...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut