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Culture - Trois questions à... Laure d’Hauteville

Les arts numériques et une hausse des chiffres pour la cuvée 2015 du BAF

Fondatrice et directrice du Beirut Art Fair, Laure d'Hauteville a annoncé hier, au cours d'une conférence de presse, la tenue d'une 6e édition de cette foire (estampillée ME.NA.SA) du 17 au 20 septembre 2015 au Biel, où seront exposées, entre autres, les œuvres de Marina Abramovic.

Laure d’Hauteville. Photo Michel Sayegh

Quelles sont les nouveautés prévues cette année ?
Une grande première : les arts numériques, peu présents dans les foires et les musées, seront au programme de cette édition du Beirut Art Fair. Avec un parcours alliant le ludique au didactique, à travers un ensemble d'œuvres venant d'horizons divers (grâce au soutien pérenne de BankMed). Ainsi, un ensemble de vidéos de l'artiste Marina Abramovic, papesse internationale de la performance, sera présenté pour la première fois à Beyrouth. Puis, une vingtaine de nouvelles galeries internationales rejoignent la Beirut Art Fair. Elles présenteront le meilleur de la création du ME.NA.SA (Moyen-Orient, Afrique du Nord, Asie du Sud-Est), mais aussi de la création contemporaine
occidentale.
Il y aura aussi des tables rondes sur des thématiques liées aux mutations du marché de l'art mises en perspective dans le contexte ME.NA.SA. Avec des personnalités reconnues sur la scène artistique internationale, à l'instar de Claude Mollard (conseiller de Jack Lang), Brahim Alaoui (historien d'art et commissaire d'expositions) ou Ali Güreli (fondateur et directeur de Contemporary Istanbul), parmi d'autres...
Nous aurons cette année encore, sûrement, de nouveaux talents en photographie (avec la Byblos Bank Award) et de jeunes designers (avec la BLC Design Platform et le concours du galeriste Loïc Le Gaillard, l'un des fondateurs de Carpenters Workshop Galler).
Enfin, Beirut Art Fair donne carte blanche à des associations caritatives, comme, entre autres, Dar Onboz et BraveHeart Fund.

Quelles seraient vos perspectives chiffrées par rapport à l'année précédente (participants, ventes globales, records et marge des prix...)?
Au niveau des participants, nous avons une cinquantaine de galeries venant de 18 pays, contre 14 pays en 2014. Nous attendons environ 22 000 visiteurs, contre 20 000 en 2014, 18000 en 2013, 11000 en 2012... Leur nombre ne cesse de croître, avec de plus en plus d'étrangers chaque année. Cette constante évolution des visiteurs et des contacts initiés par les exposants et les partenariats reflètent la dynamique pérenne qui anime cette foire depuis sa création en 2010. Pour ce qui est des ventes, il est difficile de connaître vraiment leur chiffre pour des raisons de confidentialité. L'année dernière, la BAF avait enregistré environ 2 800 000 USD de vente. Nous estimons pour cette année un peu plus... Avec des œuvres aux prix se situant de 2000 USD à 300000 USD environ.

Y aura-t-il une répercussion de la foire de Singapour sur celle à venir de Beyrouth ?
La rencontre avec les collectionneurs asiatiques et du Moyen-Orient durant la Singapore Art Fair (SAF) a été féconde et a permis d'initier un nouvel engouement pour les artistes ME.NA.SA. Certaines des galeries internationales ayant partagé avec nous l'aventure singapourienne en novembre 2014 rejoignent, pour la première fois, la 6e édition de la Beirut Art Fair. (...) Des collectionneurs asiatiques qui ont découvert l'art du Moyen-Orient au cours de la SAF souhaitent en voir plus à Beyrouth, en septembre prochain. Le travail que nous avons fait à Singapour a permis à des expositions d'art ME.NA de se tenir à Singapour. Parmi elles, on peut citer les Libanais Laudi Abillama, Nadim Karam, Ali Cherri, Roger Moukarzel, Jack Dabaghian, Rania Mattar. Mais également Fadi Yazigi (Syrie), Fayçal Samra (Arabie saoudie), Khaled Hafez (Égypte), Halida Boughriet (Algérie), Halim al-Karim (Irak)... Nous avons voulu retisser, par le biais de l'art, les relations qui existaient entre ces grands voyageurs de «la route de la soie ». En faisant connaître le talent des artistes libanais et du ME.NA en Asie, nous avons réussi notre challenge.

Quelles sont les nouveautés prévues cette année ?Une grande première : les arts numériques, peu présents dans les foires et les musées, seront au programme de cette édition du Beirut Art Fair. Avec un parcours alliant le ludique au didactique, à travers un ensemble d'œuvres venant d'horizons divers (grâce au soutien pérenne de BankMed). Ainsi, un ensemble de vidéos de l'artiste...

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