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À La Une - Conflit

En Syrie, les rebelles prennent une base clé, nouveau revers pour Assad

Le conflit a désormais fait plus de 230.000 morts, dont près de 70.000 civils, selon un nouveau bilan de l'OSDH.

Un rebelle syrien détachant le portrait du président Bachar el-Assad. Archives/Reuters

Les rebelles de Syrie ont capturé mardi l'une des plus importantes bases militaires dans le sud du pays, signant une nouvelle défaite du régime de Bachar el-Assad engagé depuis quatre ans dans une guerre qui a fait plus de 230.000 morts.

En Irak, l'armée et des milices chiites progressaient dans la ville de Baïji, située sur l'axe entre Bagdad et Mossoul, la grande cité du nord dont la reconquête semble impossible à ce jour un an après sa prise par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Depuis quelques mois, l'armée syrienne subit revers après revers face à l'EI mais aussi face aux autres groupes qui veulent faire tomber le régime Assad. Elle perd du terrain face aux rebelles, notamment dans le nord et dans le sud, où les insurgés ont reçu un soutien accru de leurs parrains régionaux, notamment l'Arabie saoudite et la Turquie.

Le front sud, qui comprend en majorité des rebelles dits modérés mais aussi des groupes islamistes comme Ahrar al-Cham, a pris le contrôle total de la base appelée Brigade 52 et "chassé le régime après 24 heures de combat", a affirmé à l'AFP Issam el-Rayès, porte-parole du ce front méridional.

"Près de 2.000 rebelles ont participé à (...) cette opération éclair", a-t-il précisé. La Brigade 52 était l'une des dernières grandes bases aux mains du régime dans la province méridionale de Deraa, qui est dominée par la rébellion. Cette base est stratégique car elle donne aux rebelles un accès à la province méridionale de Soueida, l'une des rares à rester presque entièrement aux mains du régime de Bachar el-Assad. Elle est également située à 10 km de la principale autoroute allant du sud à la capitale Damas.

Pour Issam el-Rayès, "cette base était un cauchemar pour les rebelles" car c'était la principale base à partir de laquelle le régime bombardait les rebelles du sud. "La base comprenait également une importante corps d'infanterie utilisé par le régime pour prendre d'assaut les villes et villages du sud", a précisé à l'AFP Dia' el-Hariri, un autre porte-parole des rebelles.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué que les rebelles avaient lourdement bombardé cette position, obligeant les soldats du régime à se retirer vers la localité proche de Dara. Au moins 14 rebelles et 20 soldats ont été tués. D'après les experts, les rebelles ont reçu depuis plusieurs mois un important soutien en armes de leurs parrains saoudiens, turcs et qataris, ceux-ci ayant décidé de mettre de côté leurs rivalités régionales qui minaient la rébellion.

 

(Lire aussi : Alep : là où Assad résiste encore à la logique iranienne)

 

11.500 enfants tués
Le conflit syrien a désormais fait plus de 230.000 morts, dont près de 70.000 civils, selon un nouveau bilan de l'OSDH, qui dresse méticuleusement le bilan des pertes humaines depuis plus de quatre ans. Parmi eux, figurent plus de 11.000 enfants. Du côté des belligérants, l'ONG dénombre plus de 40.000 morts chez les rebelles syriens et les combattants kurdes, plus de 30.000 étrangers anti-régime, en majorité des jihadistes, et plus de 50.000 soldats et miliciens loyalistes syriens et étrangers.

Des dizaines de civils et combattants meurent chaque jour en Syrie, où le régime continue de privilégier les bombardements aériens, sa principal arme contre les insurgés. Mardi, quatre civils d'une même famille ont péri dans le largage d'un baril d'explosif sur un quartier rebelle de la ville d'Alep, Dahret Awad. Un correspondant de l'AFP a vu un immeuble totalement effondré dans ce quartier et des volontaires de la défense civile locale dégageant un corps des décombres et tentant d'éteindre un incendie. "Il n'y que des civils dans la zone et il (le régime) ne fait que larguer ses barils", s'est indigné un homme.

 

(Lire aussi : En Syrie, le chaos humain est devenu presque « normal »)

 

Un an après l'assaut de l'EI en Irak
En Irak, deux jihadistes de l'EI armés de fusils d'assaut, de pistolets et de ceintures explosives ont attaqué mardi un conseil municipal dans l'ouest, selon des responsables. Portant des uniformes de policiers, les deux hommes ont été tués avant de pouvoir détonner leurs ceintures explosives mais ont quand même pu ouvrir le feu, tuant un policier et un civil. Cette attaque est intervenue un an jour pour jour après le lancement par l'EI de son offensive fulgurante en Irak, qui lui a permis de s'emparer de vastes pans des territoires à l'ouest et au nord, dont Mossoul la deuxième ville du pays.

A défaut de pouvoir tenter une opération pour reprendre Mossoul, l'armée, soutenue par les puissantes milices chiites, progresse à Baïji, une localité du nord à proximité de laquelle est situé un immense complexe pétrolier que cherche à contrôler l'EI.

 

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Les rebelles de Syrie ont capturé mardi l'une des plus importantes bases militaires dans le sud du pays, signant une nouvelle défaite du régime de Bachar el-Assad engagé depuis quatre ans dans une guerre qui a fait plus de 230.000 morts.
En Irak, l'armée et des milices chiites progressaient dans la ville de Baïji, située sur l'axe entre Bagdad et Mossoul, la grande cité du...

commentaires (2)

Les rebelles!?!?!?!? Waouw! Il en faut du courage pour les appeler "rebelles".

Ali Farhat

02 h 53, le 10 juin 2015

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Commentaires (2)

  • Les rebelles!?!?!?!? Waouw! Il en faut du courage pour les appeler "rebelles".

    Ali Farhat

    02 h 53, le 10 juin 2015

  • DE REVERS EN REVERS... ET ON VA VERS L'INÉVITABLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 47, le 09 juin 2015

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