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À La Une - Iran

Khamenei met en garde contre les complots visant à diviser entre chiites et sunnites

Le guide suprême iranien écarte tout rapprochement avec Washington.

Pour le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, le terme de "Grand Satan" pour qualifier l'administration américaine "a été une invention extraordinaire de l'imam" Khomeiny. AFP PHOTO/HO/IRANIAN SUPREME LEADER'S WEBSITE

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé jeudi à l'unité nationale et dans le monde musulman, pour déjouer les complots de "l'oppression", en particulier les Etats-Unis.

"L'un des axes de la pensée de l'imam est l'unité nationale", a-t-il affirmé lors d'un discours à l'occasion du 26e anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique, l'imam Ruhollah Khomeiny. "Il faut faire attention aux complots visant à diviser sur la base de la religion, entre chiites et sunnites, ou sur une base ethnique", a dit l'ayatollah Khamenei qui avait succédé à l'imam Khomeiny en 1989.
Il s'en est pris aux Etats-Unis, accusés de favoriser les divisions au sein de l'islam. Il a également écarté tout rapprochement avec Washington, avec qui les relations diplomatiques sont rompues depuis 1980, rappelant que le terme de "Grand Satan" pour qualifier l'administration américaine "a été une invention extraordinaire de l'imam" Khomeiny.

L'ayatollah Khamenei s'exprimait au moment où une nouvelle série de discussions sur le programme nucléaire controversé de Téhéran avec le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) doit avoir lieu à partir de ce jeudi à Vienne. Un négociateur iranien a affirmé à ce propos que l'Iran et les grandes puissances avaient fait des "progrès importants" dans la rédaction de l'accord final qui doit être conclu d'ici fin juin.

L'ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur les affaires stratégiques et qui a toujours exprimé sa méfiance sur les négociations, a répété ses doutes sur la sincérité des puissances occidentales à conclure un accord final. "Dans les récents évènements, nous avons bien senti qu'on ne peut pas faire confiance aux promesses des oppresseurs et leurs déclarations pendant des réunions privées", a affirmé le guide suprême. Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a eu plusieurs entretiens privés avec son homologue américain John Kerry ces derniers mois pour tenter d'aplanir les différends et sceller un accord global.

 

(Lire aussi : Que reste-t-il de Khomeyni ?)

 

"Positions partisanes"
Par ailleurs, des responsables iraniens ont critiqué jeudi les prises de "positions partisanes" pendant les cérémonies religieuses après qu'un discours du président Hassan Rohani eut été perturbé mercredi soir.
M. Rohani, qui s'exprimait également à l'occasion de l'anniversaire de la mort de l'imam Khomeiny, a été plusieurs fois interrompu par la foule scandant des slogans en hommage à M. Khomeiny et à son successeur, l'ayatollah Ali Khamenei.

"Nous avons besoin d'unité et de cohésion", avait-il lancé, visiblement énervé par ces interruptions. Il a appelé les Iraniens à parler "d'une seule voix" malgré "les différences d'opinion, les différents partis, pour notre intérêt national et pour préserver le régime".

 


La foule entourant le mausolée de l'imam Khomeiny. AFP PHOTO/HO/IranIAN SUPREME LEADER'S WEBSITE

 

Mohammad Reza Naghdi, le chef de l'organisation du bassidj, la milice islamique iranienne, a souligné que les cérémonies à la mémoire de l'imam Khomeiny "doivent être un symbole d'unité et d'union" et pas une occasion d'"exprimer des positions partisanes". "Les slogans de ces jours doivent être des slogans d'unité et non de division", a-t-il déclaré dans un message publié par le site internet de l'organisation (basijnews.ir).

Un député réformateur, Kamaleddine Pirmoazen, a également réclamé, dans une lettre au chef de l'autorité judiciaire, "une intervention (de la Justice) pour mettre fin à ces perturbations pendant les discours", selon les médias. Ce genre de chahut est rare lors des cérémonies qui ont lieu au mausolée de l'imam Khomeiny, au sud de Téhéran.

En juin 2010, Hassan Khomeiny, petit-fils de l'imam, n'avait pas pu aller au bout d'une allocution, couverte par des slogans contre les dirigeants de l'opposition réformatrice et le mouvement de protestation ayant suivi la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad l'année précédente.

En 2011, M. Ahmadinejad avait lui-même été la cible de la foule qui fustigeait son chef de cabinet, Esfandiar Rahim Machaie, accusé de diriger un "groupe déviationniste" qui contestait l'autorité du Guide. M. Rohani doit faire face à une frange des conservateurs qui dénonce sa volonté de rapprochement avec les Occidentaux, après plusieurs années d'isolement diplomatique, à l'occasion des négociations en cours sur le dossier nucléaire iranien.

 

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Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a appelé jeudi à l'unité nationale et dans le monde musulman, pour déjouer les complots de "l'oppression", en particulier les Etats-Unis.
"L'un des axes de la pensée de l'imam est l'unité nationale", a-t-il affirmé lors d'un discours à l'occasion du 26e anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique, l'imam Ruhollah...

commentaires (6)

"La masse, comme telle, est toujours anonyme et irresponsable" Carl Gustav Jung

Christine KHALIL

19 h 57, le 04 juin 2015

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Commentaires (6)

  • "La masse, comme telle, est toujours anonyme et irresponsable" Carl Gustav Jung

    Christine KHALIL

    19 h 57, le 04 juin 2015

  • çA FAIT RIRE... MET EN GARDE CONTRE LES COMPLOTS... QUAND LES PERC(S)ÉS EXÉCUTENT EN CHEOUR AVEC LES ARABESQUES LES COMPLOTS QUI LES VISENT POUR LE COMPTE DES COMPLOTEURS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 20, le 04 juin 2015

  • Un grand humoriste le Khamenei...mais le complot existe sous diverses formes et avec des intensités variable ...depuis Alamut (ans 602 après J.C)...quand les membres de l'assemblée des " hachichines " (devenu assassin en français) allaient assassiné les Califes de Bagdad ...!

    M.V.

    18 h 20, le 04 juin 2015

  • oui il a recours a aux 3acheyr aussi, milice et mercenaires ... mais il peut intervenir directement mais pq le faire puisque des tarer arabes ou moyen oriental le ferais pour une bouche de pain .. car impliquer l'armee directement (car l'armee y est impliquer jusqu'au cou en donnant des entrainements et offrant technologie) le montant a payer serait atrocement elevees !! et voila comment l'iran parle, agis et meme pense comme le grand satan haha ca c'est le comble du comble !!

    Bery tus

    18 h 10, le 04 juin 2015

  • Le recrutement des mercenaires afghans partant pour la Syrie est ouvertement mené par l'ambassade d'Iran à Kaboul. C'est elle qui se charge de fournir des visas aux volontaires chiites. Une prime d'environ 3 000 dollars serait attribuée à chacun d'eux. Ils seraient maintenant plus de 5 000 à avoir rejoint les milices qui se battent aux côtés de l'armée loyaliste, comme le Hezbollah libanais, lui aussi dépêché par l'Iran. La plupart de ces combattants venus de Kaboul appartiennent aux hazaras, une communauté chiite minoritaire, depuis longtemps l'objet de mauvais traitements de la part des sunnites, qui représentent 80 % de la population afghane. Ce n'est pas tout : les Iraniens pratiqueraient aussi un recrutement parmi les populations d'origine afghane qui se sont réfugiées en Iran par crainte des brimades des talibans. Mais à eux, pas de prime, mais le chantage : s'enrôler ou bien être expulsés vers l'Afghanistan avec leurs familles. C'est qu'entre le front syrien et le front irakien, l'Iran a d'autant plus besoin de combattants qu'il ne veut pas intervenir ouvertement avec son armée. C'est pour cela qu'il a recours à différentes milices chiites.

    FAKHOURI

    16 h 49, le 04 juin 2015

  • Incroyable , mais vrai, de lire ce genre d'article. Je cherchais depuis longtemps à trouver la preuve flagrante que l'Iran sème le chaos et la misère au Proche et au Moyen Orient. Sous le titre : Les nouveaux mercenaires de Bachar el-Assad, cet hebdomaire donne une information terrifiante : L'Iran recrute des combattants afghans pour le compte du régime syrien, à exacerber l'affrontement sunnites-chiites. Les Occidentaux, après quelques revers spectaculaires, tentent de relancer, à Paris, sous l'égide de la France, leur effort de guerre contre l'État islamique, les Iraniens, alliés de Bachar el-Assad, élargissaient le front des combattants qui s'opposent aux djihadistes. Les dirigeants de Téhéran offriraient, en effet, des primes importantes à des mercenaires chiites, venus d'Afghanistan ou du Pakistan, pour les épauler dans une lutte de plus en plus difficile contre les fanatiques sunnites. Car, après Palmyre la semaine dernière, les djihadistes se sont emparés d'une ville syrienne, mais particulièrement stratégique. Azaz se trouve en effet pratiquement sur la frontière turque et c'est l'une des grandes voies de communication vers la cité d'Alep, deuxième ville du pays, déjà capturée et reprise plusieurs fois par les forces loyalistes. Le recrutement des mercenaires afghans partant pour la Syrie est ouvertement mené par l'ambassade d'Iran à Kaboul. C'est elle qui se charge de fournir des visas aux volontaires chiite. Le Liban, avec le Hezbollah, craint beaucoup

    FAKHOURI

    16 h 32, le 04 juin 2015

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