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À La Une - Syrie

"L'EI a effacé une preuve de la criminalité du clan Assad", relève un opposant

Nouveau carnage à Alep où plus de 70 civils ont été fauchés par les raids du régime.

La prison de Palmyre, détruite samedi par le groupe Etat islamique, est tristement célèbre pour le massacre de centaines de détenus par le régime dans les années 80, au temps de Hafez el-Assad, père de l'actuel président Bachar el-Assad. AFP PHOTO / HO / WELAYAT HOMS . AFP PHOTO / HO / WELAYAT HOMS

Le groupe Etat islamique (EI) a fait exploser la prison de Palmyre, un des symboles de la répression du régime syrien, qui selon une ONG a perpétré samedi une nouvelle tuerie dans la province d'Alep avec 71 civils tués dans des raids aériens.

Dans le centre de la Syrie, le groupe ultra-radical a fait exploser la prison de Palmyre, un des établissements pénitentiaires les plus redoutés de Syrie. Cette grande prison en plein désert, dont le seul nom terrorisait les Syriens, a "été détruite en grande partie, l'EI ayant planté des bombes à l'intérieur et dans ses environs", selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
La ville antique du centre de la Syrie avait été prise il y a dix jours par les jihadistes. L'EI a diffusé sur internet plusieurs photos de la destruction présumée de la prison.

Symbole de terreur
L'opposition syrienne en exil, hostile aussi bien au régime qu'à l'EI, a regretté le destruction de ce "symbole de la terreur des Assad". "L'EI a effacé une preuve de la criminalité du clan des Assad", a tweeté Mohammad Sarmini, membre de l'opposition.
"La prison de Palmyre est un témoin des crimes du siècle", a de son côté commenté un militant sur Twitter.

La prison de Palmyre est tristement célèbre pour le massacre de centaines de détenus par le régime en 1980, au temps de Hafez al-Assad, père de l'actuel président Bachar el-Assad. Des prisonniers politiques y ont croupi et été torturés pendant de longues années, avant que le régime n'y envoie surtout des insoumis et des déserteurs avec le début de la révolte de 2011. Avant la chute de Palmyre aux mains de l'EI, les détenus ont été transférés vers d'autres prisons de Syrie, selon l'OSDH. L'EI a diffusé récemment une vidéo inédite des geôles, notamment les cellules individuelles où à peine la lumière du jour filtrait.


(Lire aussi : L'EI publie des photos montrant les vestiges de Palmyre intacts)


Lourd bilan à Alep
Dans la province syrienne d'Alep, les barils d'explosifs largués par les hélicoptères des zones rebelles ont fait 71 morts, l'un des bilans les plus lourds dans cette région du nord du pays, selon l'OSDH.
Au moins 59 civils ont péri dans la ville d'Al-Bab sous contrôle de l'EI et 12 à Al-Chaar, quartier rebelle de la ville d'Alep, d'après l'ONG.
"Il s'agit d'un des plus grands massacres commis par l'armée de l'air du régime depuis le début de l'année", a dénoncé la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), un réseau de militants.
Les raids y ont ciblé un marché à une heure de grande affluence, selon l'OSDH. Un correspondant de l'AFP sur place a vu des cadavres posés sous des couvertures noires à Al-Chaar.

 

(Lire aussi : « Une zone d'exclusion aérienne signifierait presque la chute du régime de Bachar »)



Le régime a commencé en 2013 à larguer sur Alep ces bombes remplies de puissants explosifs et de ferraille, qui ont déjà fait plusieurs centaines de morts dans cette province depuis le début de l'année. Cette pratique est régulièrement dénoncée par les ONG.
Si Alep, la deuxième ville du pays, est divisée depuis 2012 entre une partie Est aux mains des insurgés et une partie Ouest contrôlée par le régime, les forces loyalistes ne contrôlent que quelques secteurs dans la province éponyme, le reste étant aux mains des rebelles et de l'EI.

Plus de 220.000 personnes ont péri depuis quatre ans dans ce conflit syrien, qui a débuté par un soulèvement pacifique réprimé par le régime et est devenu une guerre brutale et complexe avec l'apparition de groupes jihadistes comme l'EI.
Le régime syrien a connu de nombreuses défaites ces derniers mois, la dernière étant la perte de la province d'Idleb (nord-ouest) au profit d'une coalition de combattants du Front al-Nosra (branche syrienne d'el-Qaëda) et de rebelles islamistes.
Selon l'OSDH, l'EI contrôle actuellement la moitié du territoire syrien, principalement les régions du nord et de l'est, et avance dans le centre.

 

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Le groupe Etat islamique (EI) a fait exploser la prison de Palmyre, un des symboles de la répression du régime syrien, qui selon une ONG a perpétré samedi une nouvelle tuerie dans la province d'Alep avec 71 civils tués dans des raids aériens.Dans le centre de la Syrie, le groupe ultra-radical a fait exploser la prison de Palmyre, un des établissements pénitentiaires les plus redoutés de...
commentaires (5)

DU SERVICE MUTUEL !

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 33, le 01 juin 2015

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Commentaires (5)

  • DU SERVICE MUTUEL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 33, le 01 juin 2015

  • Comme quoi criminels et terroristes sont des complices par leurs actes diaboliques!

    CBG

    22 h 37, le 31 mai 2015

  • Comme s'il n'y avait que ça pour juger la criminalité des Assad et de leur sbires, un jour proche leur peuple jugera et sa sentence sera terrible.

    Christine KHALIL

    21 h 18, le 31 mai 2015

  • Ce que disent les criminels assoldés d'opposants n'a d'importance que pour ceux qui les écoutent et qui considèrent ces criminels comme opposants. Les présidents et les politiques ne sont pas des saints en général, ils font des erreurs comme tout le monde, mais les opposants armés et payés par les wahhabites et appuyés par les turques, il vaut mieux ne pas les qualifiés.

    Ali Farhat

    13 h 22, le 31 mai 2015

  • La barbarie de Daech remplace celle du gang Assad. Pauvre Syrie !

    Halim Abou Chacra

    03 h 26, le 31 mai 2015

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