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À La Une - Violences

Les frontières du monde doivent être ouvertes aux réfugiés syriens, selon l'ONU

"Les réfugiés ne sont pas des terroristes. Ils sont les première victimes de la terreur"...

Une fillette syrienne dans le camp de réfugiés de Quru Gusik, près de la frontière irakienne. Photo AFP

Le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, a appelé samedi à l'ouverture de toutes les frontières aux réfugiés syriens fuyant la guerre dans leur pays.

"Toutes les frontières doivent être ouvertes aux réfugiés syriens, en Europe, dans le Golfe, partout...", a déclaré M. Guterres au Forum économique mondial à Shouneh (Jordanie), sur la mer morte.
Les réfugiés syriens, ne sont pas "seulement la responsabilité des pays de la région, mais de tout le monde", a-t-il ajouté.

Certains pays refusent, à tort, d'accueillir des réfugiés, par crainte pour leur sécurité, a-t-il dit, or "les réfugiés ne sont pas des terroristes. Ils sont les première victimes de la terreur (...) Je pense que les problèmes de sécurité dans la région ne viennent pas des réfugiés".

(Lire aussi : Les jihadistes n'ont pas besoin de se cacher parmi les migrants pour gagner l'Europe)

Selon M. Guterres, 4 millions de réfugiés syriens sont actuellement enregistrés dans les pays voisins, et "de nombreux autres Syriens en Jordanie et au Liban ne sont pas enregistrés".

Il a fait état en outre de 7,6 millions de personnes déplacées en Syrie, regrettant que la communauté internationale ne "travaille pas ensemble suffisamment pour répondre aux besoins humanitaires des Syriens".
Il a précisé dans ce contexte que les dons recueillis depuis l'année dernière n'ont couvert que 60% des besoins. "Ce qui signifie que nous n'avons pas pu subvenir à 40% des besoins de bases des réfugiés", a-t-il appuyé.

Le Programme alimentaire mondial de l'ONU (PAM) est confronté à "un très grave problème de financement dans le monde", a déploré M. Guterres. "En Jordanie, par exemple, des coupons alimentaires distribués aux réfugiés ont été réduits de 40%".

Il a déploré par ailleurs que "600.000 enfants syriens ayant fui leur pays, et probablement beaucoup plus à l'intérieur de la Syrie, ne sont pas scolarisés aujourd'hui". D'après un rapport du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), 2,6 millions d'enfants syriens ne sont pas scolarisés.
La guerre en Syrie a fait plus de 220.000 morts, dont plus de 10.000 enfants, depuis le début il y a quatre ans de la révolte contre le régime de Bachar el-Assad, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.


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