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Liban - Sécurité

Le Futur et le Hezbollah s’emploient à préserver la stabilité fragile de Saïda

La sécurité : voilà l'un des soucis majeurs des pôles politiques de la ville et des factions palestiniennes qui se trouvent dans les camps de la capitale du Liban-Sud, notamment celui de Aïn el-Héloué, le plus peuplé du Liban.

La délégation palestinienne en réunion avec la députée Bahia Hariri.

Depuis de longues années, le camp de Aïn el-Héloué constitue le point faible de Saïda, son talon d'Achille. Le camp le plus peuplé du Liban compte actuellement quelque 100 000 réfugiés palestiniens sur une superficie de 1,5 km². Il abrite également 500 familles de réfugiés syriens et 6 000 réfugiés palestiniens des camps de Syrie, notamment de Yarmouk.

Ce sont deux quartiers de ce camp, ceux de Safsaf et Tawarek, ainsi que le quartier de Taamir, zone limitrophe de Aïn el-Héloué mais où l'armée n'a pas accès, qui posent problème. Les factions palestiniennes chargées de la sécurité du camp ne peuvent pas non plus y pénétrer. Il fut un temps où les islamistes de Isbat al-Ansar et Isbat al-Nour faisaient la pluie et le beau temps dans ces quartiers. Aujourd'hui, ce sont Jund el-Cham et Fateh al-Islam qui ont pris la relève, faisant de ce camp et de Saïda une région bien fragile.

Certains craignent que le scénario de Abra en juin 2013, quand des combats avaient opposé le cheikh fondamentaliste Ahmd el-Assir à l'armée, se répète à Taamir-Aïn el-Héloué. Cette fois-ci les combats opposeraient la troupe à des hors-la-loi ayant pris refuge dans ce quartier.
En l'espace d'un mois, deux personnes de Sarayet al-Moukawama, affiliées au Hezbollah, ont été tuées à Aïn el-Héloué. Des tentatives d'assassinat, ciblant notamment l'ancienne ministre et députée de Saïda, Bahia Hariri, et le cheikh fondamentaliste de la ville, Maher Hammoud, ont été déjouées dans la ville.

À Aïn el-Héloué, nombre de réfugiés palestiniens craignent que leur camp ne se transforme en un champ de bataille comme c'était le cas à Nahr el-Bared à Tripoli, en 2007.
Hier, Azzam el-Ahmad, chef du bloc parlementaire du Fateh au sein du Parlement palestinien, qui est également chargé des camps palestiniens du Liban, a effectué une tournée auprès des responsables de Saïda, se réunissant avec Mme Hariri, le secrétaire général de l'Organisation populaire nassérienne Oussama Saad et avec l'ancien président du conseil municipal de Saïda Abdelrahman el-Bizri.
Lors de ses entretiens, M. Ahmad qui était à la tête d'une délégation palestinienne a souligné l'importance de « préserver la sécurité et la stabilité des camps palestiniens du Liban, notamment celui de Aïn el-Héloué ». « Nous voulons aussi développer le quotidien des réfugiés afin qu'ils ne soient pas la proie des terroristes et des hors-la-loi. Il faudra donc miser sur la coopération de tous pour que les réfugiés des camps palestiniens vivent dignement », a-t-il poursuivi. « Ceux qui s'emploient à dynamiter la sécurité à Aïn el-Héloué veulent faire du mal aussi bien aux Palestiniens qu'aux Libanais », a-t-il encore dit.

(Lire aussi : À Aïn el-Héloué, le calme sur le fil du rasoir)

 

Semer la zizanie
Pour sa part, M. Bizri a mis en exergue « la situation tendue au cours des dernières semaines à l'intérieur des camps ». « Elle ne pourra s'assainir véritablement que quand tout le Liban connaîtra la stabilité », a-t-il estimé.
De son côté, Mme Hariri a rendu hommage « aux factions palestiniennes qui parviennent à préserver, malgré tout ce qui se passe, la sécurité du camp ».

Une source proche des Hariri a indiqué à L'Orient-Le Jour que « ce qui se passe à Saïda fait partie des événements qui touchent tout le Liban. Ils ne peuvent pas être séparés de la situation en Syrie et de ce qui se passe à la frontière libano-syrienne. Nous disposons d'informations selon lesquelles il y aurait des factions à Aïn el-Héloué qui tentent de semer la zizanie dans le camp. Il existe un intérêt auprès de ces parties de déstabiliser Saïda, qui est une ville majoritairement sunnite avec des voisins chrétiens et chiites ». Toujours selon cette source, « toutes les parties présentes à Saïda tiennent à maintenir la stabilité de la ville, et cela a notamment été encouragé par le dialogue entre le courant du Futur et le Hezbollah ».

Notons que depuis la mise en place du nouveau gouvernement, et avant le déclenchement officiel de ce dialogue, une sorte de coopération en matière sécuritaire concernant certains dossiers a été entamée entre le parti chiite et le pôle majoritaire sunnite.
Un comité de liaison sécuritaire a été ainsi mis en place. C'est le responsable de la sécurité du Hezbollah Wafiq Safa qui représente le Hezb, et du côté du courant du Futur, ce sont notamment le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk et le responsable des FSI pour le Liban-Sud, le général Samir Chéhadé, qui négocient. Ces responsables tiennent des réunions périodiques et sont en contact en cas de problèmes.
À titre d'exemple, il y a quelques jours, sur l'une des places principales de Saïda, des portraits du président syrien Bachar el-Assad et du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah ont été accrochés. C'est grâce aux contacts effectués entre le général Chéhadé et M. Safa que ces photos ont été rapidement enlevées, épargnant à la ville un surcroît de tension.

 

Pour mémoire
Combats de Abra : les familles des militaires tués contre tout compromis

Depuis de longues années, le camp de Aïn el-Héloué constitue le point faible de Saïda, son talon d'Achille. Le camp le plus peuplé du Liban compte actuellement quelque 100 000 réfugiés palestiniens sur une superficie de 1,5 km². Il abrite également 500 familles de réfugiés syriens et 6 000 réfugiés palestiniens des camps de Syrie, notamment de Yarmouk.
Ce sont deux quartiers de...
commentaires (3)

ET CELLE DE TOUT LE PAYS... 3ALA ALLAH !!!

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 22, le 10 mai 2015

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Commentaires (3)

  • ET CELLE DE TOUT LE PAYS... 3ALA ALLAH !!!

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 22, le 10 mai 2015

  • Au-dessus de la tête de ce bled, ce héZébbbb Per(s)cé suspend non seulement 1 zoulfikâr-épée mais 1 fouet rouillé ! Les "futuristes" Sains et Cédraies doivent, par stratégie et pour leur honneur, se retirer de ces "pourparlers avec lui. La dislocation de ce héZébbb du walïyoulfakîh, sera de la sorte inévitablement accélérée par 1 tel acte. Il ne pourra alors que se décomposer en ses éléments ruraux "déshérités" originels, à partir du moment où l'apparence d'1 "dialogue" bidule avec ces "futuristes" ne les maintiendra + unis. En même temps que ce "Futur" Sain les privera de leur présentabilité démocratique fallacieuse en rendant cette législature commune caduque, il dépouillera ces Malsains Per(s)cés de la force armée de l’État libanais en les neutralisant ainsi constitutionnellement. Par contre, pour ce qui a trait à l’élimination de la quincaillerie Per(s)cée et rouillée de la milice de ce "parti d’un dieu" qui avait assailli et investi férocement et arbitrairement la majorité des Cazas et des Monts même secs et arides du pays, il faudra subir l’attente du verdict du Fatal Tribunal et/ou l’installation finalement à Damas d’1 nouveau régime démocratique et, ipso facto, ami ! En effet, il faudra que sur toute l'étendue du Grand-Liban et de la Syrie, soit entamée inexorablement la dissolution de toutes les milices ne fût-ce que suspectes du moindre fakîhdiotisme. Car la Syrie ne pourra jamais devenir Libre tant que le Grand-Liban restera esclave…. de ces armes ! Et vice-versa.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 11, le 09 mai 2015

  • POURQUOI HARIRI ET H.N., OUBLIANT LEURS GRIEFS RESPECTIFS, ET MALGRÉ LES INTERVENTIONS DES UNS ET LES REFUS DES AUTRES, NE SE RÉUNISSENT PAS AU SOMMET... SANS CONDITIONS PRÉALABLES... POUR UN SÉRIEUX ET VRAI DIALOGUE DANS LE SEUL BUT DE L'ENTENTE ET DE LA SAUVEGARDE DU PAYS ? C'EST TROP LEUR DEMANDER ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 39, le 09 mai 2015

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