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Cinema- - Initiative

Les producteurs libanais à l’honneur avec « La Deuxième Rencontre »

L'association Metropolis et l'Office du tourisme du Liban à Paris, en partenariat avec la banque BLC, organisent La Deuxième Rencontre, une rétrospective en hommage aux grands producteurs libanais qui ont laissé leur empreinte dans l'industrie cinématographique et ont été consacrés internationalement.

Cette seconde édition se déroule au cinéma Metropolis Empire Sofil du 24 avril au 3 mai. Rencontre avec Antoine Khalifé co-initiateur du projet.

Comment est né ce projet et pourquoi avez-vous pensé cette fois aux producteurs ? Est-ce parce que vous l'êtes vous-même et que vous réalisez l'importance du producteur dans la chaîne du film ?
Le projet a pour but de poursuivre l'initiative entreprise il y a deux ans afin de mettre en lumière la richesse du cinéma libanais, son audace, sa fantaisie même. C'est Joana Hadjithomas qui nous a donné l'énergie pour poursuivre cet hommage. On a commencé par montrer le Liban des années 60-début 70 avec toute la splendeur et la joie de vivre véhiculées par le cinéma. Une autre rétrospective devrait suivre, sur les conséquences de cette image transmises à travers les films, mais avant de franchir ce pas, on a voulu mettre l'accent sur l'audace des producteurs libanais qui ont travaillé à l'étranger.
Ce n'est pas parce que je suis producteur ni que j'apporte mon soutien à des films arabes que je suis impliqué dans cet hommage, mais plutôt à cause de la fascination qu'exercent sur moi les films produits par Jean-Pierre Rassam (producteur de films de Godard, Pialat, Eustache...) ou Assia Dagher (les magnifiques films de Barakat, et même de Youssef Chahine) et de bien d'autres films américains. C'est le parcours extraordinaire de ces grands producteurs qui nous ont inspirés. On a donc voulu leur rendre hommage...

Comment a eu lieu la sélection ?
Nous avons effectué un travail collectif. Hania Mroué et Joana Hadjithomas sont des passionnées, tout comme moi. Si, pour ma part, je me suis plus penché sur les films arabes, notamment ceux d'Assia Dagher, et que j'ai pu avoir accès aux films qu'elle a produits chez ART (chaîne arabe), Joana, elle, en grande fan du cinéma, s'est concentrée sur les films produits par Jean-Pierre Rassam. Nous nous sommes réunis plusieurs fois avec l'équipe de Metropolis, notamment avec Hania, pour retenir les autres films américains (Cotton Club, Atlantic City...) où les producteurs libanais, comme Sylvio Tabet, avaient joué un rôle prépondérant. Les rencontres ont débuté début novembre.

Quel est l'objectif principal de cette programmation ?
Mettre en avant l'audace et montrer ce que nos producteurs ont pu faire. Assia Dagher a travaillé sur des films égyptiens classiques et ses productions ont eu un vif succès en Égypte. Elle n'a pas renié ses origines et a ainsi drainé au Caire des vedettes libanaises comme Nour el-Houda, Sabah, Hiam Younès (à qui on rend hommage) et sa sœur Nazha. Quant à Jean-Pierre Rassam, il était essentiel de rappeler qu'il est libanais et qu'il est à l'origine de chefs-d'œuvre du cinéma français.

À votre avis, les élèves en audiovisuel au Liban délaissent-ils la production pour se diriger plutôt vers la réalisation ?
Il me semble que oui. La production, c'est compliqué. Pour cela il faut l'envisager d'une manière différente. Le but de la rétrospective est de montrer aussi la force artistique que peut apporter un producteur au film. La production ne devrait jamais se limiter au côté financier. Un producteur doit être un homme cultivé, sensible, proche du réalisateur, du scénariste, des comédiens et de l'équipe technique... Cette rétrospective en témoigne.

C. K.

Qui est Antoine Khalifé ?

Longtemps, il travaille à Unifrance, l'organisme en charge de la promotion du cinéma français. Durant ce parcours, il rencontre de nombreux réalisateurs, notamment libanais, qu'il essaye d'aider. D'ailleurs, il se dit fier d'avoir été aux côtés de Randa Chahhal dans Civilisées et Le cerf-volant.
Aujourd'hui, proche du travail de Michel Kammoun, Ziad Doueiri et Nadine Labaki, ainsi que de nombreux autres artistes et vedettes dont il taira le nom, il est également directeur de la programmation arabe au Festival international du film de Dubaï, et responsable cinéma chez ART. La Arab Radio and Television a cofinancé, entre autres, les films de Nadine Labaki, Ziad Doueiri, Hany Abou Assad et Chawki Megri, et possède un catalogue de plus de 1 500 titres de films arabes dont plusieurs classiques.

Programme

Vendredi 24 avril
Ouverture
20h Qalbi Ala Waladi d'Henry Barakat (1953, 110')
Hommage à Hiam Younès.

Samedi 25 avril
20h Nous ne vieillirons pas ensemble de Maurice Pialat (1972, 108')
22h Tout va bien de Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Gorin (1972, 95').

Dimanche 26 avril
20h La Maman et la putain de Jean Eustache (1973, 220').

Lundi 27 avril
20h The Cotton Club de Francis Ford Coppola (1984, 127').

Mardi 28 avril
20h Le Caire vu par... Chahine de Youssef Chahine (1991, 23').
Atlantic City de Louis Malle (1980, 104').

Mercredi 29 avril
20h Chaplin de Richard Attenborough (1992, 143').

Jeudi 30 avril
20h Saa'a li Qalbika de Hassan al-Imam (1950, 102')
22h L'Avocat de la terreur de Barbet Schroeder (2007, 135').

Vendredi 1er mai
20h Min al-Qalb lil Qalb d'Henry Barakat (1952, 115').

Samedi 2 mai

20h Ya Zalemni d'Ibrahim Amara (1954, 117').
22h Lancelot du lac de Robert Bresson (1974, 85').

Dimanche 3 mai
20h La Deuxième Rencontre de Hasan al-Sayfi (1967, 88')
Billet : 6 000 LL | Info : 01 20 40 80 | www.metro
poliscinema.net

Cette seconde édition se déroule au cinéma Metropolis Empire Sofil du 24 avril au 3 mai. Rencontre avec Antoine Khalifé co-initiateur du projet.
Comment est né ce projet et pourquoi avez-vous pensé cette fois aux producteurs ? Est-ce parce que vous l'êtes vous-même et que vous réalisez l'importance du producteur dans la chaîne du film ?Le projet a pour but de poursuivre l'initiative...
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