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Culture - Spectacle

Retourner à « Hishik Bishik », à l’infini...

Avec son répertoire musical « baladi », son vrai-faux air de cabaret cairote, sa « farfacha » et sa danseuse inoubliable, « Hishik Bishik » a atteint des sommets dans la cote d'amour des spectacles beyrouthins : deux ans au compteur à guichets fermés au Métro al-Madina*.

En coulisses, la soirée ne fait que commencer. Entre les costumes de scène déjà rangés et une table où trône, au milieu de bouteilles d'alcool, un énorme gâteau d'anniversaire, la joyeuse troupe de Hishik Bishik danse et chante au rythme des applaudissements d'un groupe d'amis.
« On se croirait au Caire, dans un de ses cabarets typiques, mais on est tous des foutus Libanais ! », s'exclame Samah Abi Mona, l'accordéoniste du spectacle. C'est que Hishik Bishik revisite les grands classiques de la musique « baladi ». Les dix artistes qui en forment la troupe, la famille, a-t-on envie de dire, célébraient il y a quelques jours le deuxième anniversaire de leur spectacle. « À la base, le show devait durer trois mois », s'exclame, tout sourire, Hisham Jaber, directeur artistique et grand manitou du Métro al-Madina. « Il y a des gens qui sont venus deux, trois, cinq, parfois dix fois. Une personne a même affirmé avoir assisté à vingt représentations ! », assure Samah, le visage encore bariolé de fard à joues.

 

 


Quelques heures plus tôt, dans l'atmosphère feutrée du théâtre, touristes curieux et Libanais conquis se retrouvaient autour d'une même table. Envoûtés par le son du oud rythmant les mouvements sensuels des hanches de Randa, l'hypnotisante danseuse orientale du show, le public chante, rit et applaudit à la moindre occasion. Dans la salle, certains connaissent les chansons par cœur.
« C'est la deuxième fois que j'assiste à Hishik Bishik. Je suis revenue pour écouter les anciennes chansons arabes que j'aime beaucoup », avoue Marie-Rose.
Pour Aya, en revanche, c'est la première fois, mais elle promet que cela ne sera pas la dernière. « J'ai retrouvé dans ce spectacle quelque chose d'authentique qui nous manque. Un quelque chose que l'on ne ressent pas avec les oreilles uniquement, mais avec notre âme aussi », affirme-t-elle.

Au Métro al-Madina, deux étages sous terre, les jeunes générations découvrent une époque qu'ils n'ont pas connue, mais dont la musique a, parfois, bercé leur enfance. Leurs aînés, par contre, se remémorent le temps révolu, avec beaucoup de nostalgie.
« Ce spectacle nous ramène au Liban glorieux des années soixante. Les danseuses égyptiennes animaient plusieurs boîtes et les gens un peu allumés s'en donnaient à cœur joie », se souvient une spectatrice. « Et son mari allait faire un tour de ce côté-là ! » l'interrompt son amie, taquine. « Et le tien aussi, non ? » rétorque alors l'intéressée. Toutes les deux éclatent de rire.

 

*Pour plus d'informations, visitez metromadina.com

 

Pour mémoire
« Hishik Bishik » a soufflé sa première bougie

En coulisses, la soirée ne fait que commencer. Entre les costumes de scène déjà rangés et une table où trône, au milieu de bouteilles d'alcool, un énorme gâteau d'anniversaire, la joyeuse troupe de Hishik Bishik danse et chante au rythme des applaudissements d'un groupe d'amis.« On se croirait au Caire, dans un de ses cabarets typiques, mais on est tous des foutus Libanais ! »,...

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