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À La Une - Repère

Les quatre crises les plus graves entre les Etats-Unis et Israël

Le ressentiment personnel entre Barack Obama et Benjamin Netanyahu, étalé sur la place publique au cours des dernières semaines, est "sans précédent".

Le 24 mars 2015, le président Obama a exprimé publiquement son désaccord avec la politique de Benjamin Netanyahu. REUTERS/Jason Reed/Archives

La crise diplomatique actuelle entre les Etats-Unis et Israël s'inscrit parmi les plus sérieuses dans les relations entre les deux grands alliés depuis que l'administration Truman a été la première à reconnaître l'Etat d'Israël en 1948. Le ressentiment personnel entre Barack Obama et Benjamin Netanyahu, étalé sur la place publique au cours des dernières semaines, est sans précédent, estime Jonathan Rynhold, auteur d'un ouvrage récent sur les relations entre les deux pays. "Je ne crois pas que nous ayons déjà vu une relation aussi mauvaise entre un président (américain) et un Premier ministre (israélien), évidemment cela a des conséquences politiques", dit-il. Mais les relations entre les deux pays ont déjà connu des bas.

 

1975: la crise du Sinaï

L'un des accès de tension les plus forts remonte à 1975, quand les Etats-Unis pressent Israël de se retirer de la péninsule du Sinaï, qu'il occupe depuis la guerre des Six jours en 1967. Sans accord de paix global avec l'Egypte, Israël refuse. Le président américain Gerald Ford informe le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin que Washington va réévaluer les relations bilatérales. Les Etats-Unis stoppent leurs livraisons d'armes à Israël, qui acceptera finalement de se désengager progressivement du Sinaï en 1979, avec l'accord de paix avec l'Egypte.

 

1985: l'affaire Pollard

Les relations subissent un coup sévère en 1985 avec l'arrestation de Jonathan Pollard pour espionnage au profit d'Israël. Pollard, analyste de la marine américaine, est condamné en 1987 à la prison à perpétuité aux Etats-Unis pour avoir transmis à Israël des informations classifiées. La crise ne se résorbe qu'avec la promesse d'Israël de mettre un terme à toutes ses activités d'espionnage sur le sol américain.

 

Des Israéliens manifestant à Tel Aviv, en 2011, pour la libération de Jonathan Pollard. David Buimovitch / AFP/Archives

 

1990: "Quand vous voudrez vraiment la paix, appelez-nous"

La coopération entre l'administration du président George Bush et le Premier ministre Yitzhak Shamir commence de manière abrupte. Le secrétaire d'Etat de M. Bush, James Baker, rudoie le partenaire israélien au sujet des conditions qu'Israël pose pour faire la paix avec les Palestiniens. "Tout le monde là-bas (en Israël) devrait savoir que le numéro de téléphone (de la Maison Blanche), c'est 1-202-456-1414 (...) Quand vous voudrez vraiment la paix, appelez-nous", dit-il.

 

2009-2015: une affaire personnelle entre Obama et Netanyahu

Rapidement, les relations sont délicates. Israël provoque un tollé en 2010 en donnant, en pleine visite du vice-président américain Joe Biden, son autorisation à 1 600 logements dans la colonie ultra-orthodoxe de Ramat Shlomo à Jérusalem-Est annexée et occupée. L'échec d'une nouvelle initiative de paix américaine en avril 2014 tend encore les rapports, compliqués par l'absence notoire de sympathie entre MM. Netanyahu et Obama. En mars 2015, la dégradation se poursuit quand M. Netanyahu défie la réprobation américaine en allant prononcer un discours sur l'Iran devant le Congrès américain et la mésentente s'aggrave avec la surenchère à laquelle se livre le Premier ministre israélien pour l'emporter aux élections parlementaires.

Une situation qui devrait encore se dégrader avec les informations rapportées mardi par le Wall Street Journal selon lesquelles Israël a espionné les négociations entre l'Iran, les Etats-Unis et cinq grandes puissances dans le but de saper les possibilités d'un accord sur le programme nucléaire de Téhéran.

Mardi soir, le président Obama a mis en exergue publiquement son désaccord de fond avec Benjamin Netanyahu, de l'Iran à la politique vis-à-vis des Palestiniens, tout en assurant que cela n'avait rien de personnel. Dans un haussement de ton assez inhabituel dans les relations entre les deux alliés traditionnels, Barack Obama a dit voir un "défi substantiel" dans le processus de paix entre Israël et les Palestiniens, en raison de ses différends avec le Premier ministre israélien.

 

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Obama est à l'abri des surprises...! vu qu'il fini péniblement sont 2ème mandat...

M.V.

16 h 22, le 25 mars 2015

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Commentaires (1)

  • Obama est à l'abri des surprises...! vu qu'il fini péniblement sont 2ème mandat...

    M.V.

    16 h 22, le 25 mars 2015

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