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Liban - Diaspora

Lancement d’un système innovant de géo-référencement des Français au Liban

Après un an de travail des services diplomatiques, Agrafe pourra, à terme, permettre de localiser le domicile de 24 000 personnes.

L”ambassadeur de France, Patrice Paoli, lors de la conférence de presse pour le lancement d’Agrafe, hier à la Résidence des Pins. Photo Michel Sayegh

Après un an de développement, le projet d'Application pour le géo-référencement et l'assistance aux Français de l'étranger (Agrafe) a été lancé hier par l'ambassadeur de France au Liban, Patrice Paoli, lors d'une conférence de presse à la Résidence des Pins.

Ce projet inédit de géo-
référencement des ressortissants français a été conçu au Liban, sous la direction du consulat général de France, et grâce notamment au soutien local de structures libanaises comme Navleb, une entreprise spécialisée dans la navigation GPS, ou encore LibanPost.
Grâce à Agrafe, les services consulaires français pourront géolocaliser leurs ressortissants résidant au Liban. Agrafe ne cherche pas à « traquer » les Français, a toutefois rapidement précisé Patrice Paoli. Le but de l'application n'est pas de suivre en temps réel les déplacements d'une personne. C'est « une réalisation simple », explique-t-il, l'idée étant de pouvoir visualiser sur une carte numérisée du Liban, le domicile de chaque Français y résidant. La carte est également enrichie d'autres renseignements : la date de naissance, l'état civil ou encore la situation professionnelle des ressortissants français.
Ce projet a vu le jour grâce à Cécile Longé, consule générale au Liban. C'est elle qui a eu l'idée de ce projet et c'est spontanément qu'elle a proposé au ministère français des Affaires étrangères de le développer. Selon elle, le projet correspond parfaitement aux besoins des Français résidant au Liban. La situation sécuritaire y est une question sensible à laquelle Agrafe pourrait apporter une réponse. Lors des bombardements israéliens au Liban-Sud le 28 janvier dernier, suite à une attaque du Hezbollah contre un convoi militaire israélien, « Agrafe aurait été très utile », note l'ambassadeur. Elle aurait permis de connaître le nombre de Français vivant dans cette région, d'appréhender les risques et de les secourir en cas de besoin.

Répondre à un réel besoin des services diplomatiques
Mais le contexte sécuritaire n'a pas été le seul critère de choix pour faire du Liban le pays pilote d'Agrafe. 24 000 Français y habitent aujourd'hui et pour le consulat, le pays présente un défi majeur : son système de localisation par rues et numéros. Celui-ci est en effet très imprécis, faisant de la localisation des Français un véritable casse-tête pour les services diplomatiques.
La mise en œuvre d'Agrafe permettra donc au consulat d'avoir une vision spatiale dynamique de la communauté française, un point particulièrement utile en situation de crise. Pour Cécile Longé, il s'agit « d'évaluer rapidement l'impact d'événements sur la population française » et, grâce à une connaissance précise des adresses, de « réduire les marges d'incertitude ».
Les espoirs que suscite Agrafe sont grands. Pour l'ambassadeur de France, c'est « une graine qu'on sème au Liban » et si le projet s'y avère efficace, il aura un avenir mondial.

Après un an de développement, le projet d'Application pour le géo-référencement et l'assistance aux Français de l'étranger (Agrafe) a été lancé hier par l'ambassadeur de France au Liban, Patrice Paoli, lors d'une conférence de presse à la Résidence des Pins.
Ce projet inédit de géo-référencement des ressortissants français a été conçu au Liban, sous la direction du consulat...

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