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À La Une - conflit

Les frappes aériennes du régime Assad tuent 50 personnes lundi

Les restes de corps de 25 Yazidis découverts dans un charnier en Irak.

A Douma, les raids du régime syrien, lundi 2 février 2015, ont visé des zones résidentielles et la plupart des blessés sont des enfants. Abd Doumany/AFP

Des frappes aériennes du régime syrien contre des localités rebelles ont fait au moins 44 morts et plus d'une centaine de blessés à travers le pays lundi, selon une ONG.

A Jassem, dans la province méridionale de Deraa, 16 civils ont été tués et 25 autres personnes blessées lors de quatre raids, a indiqué l'Observatoire Syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces raids surviennent alors que les rebelles mènent depuis des mois une vaste offensive contre les forces du régime dans le Sud. "Comme d'habitude, le régime frappe des régions peuplées pour monter les civils contre l'opposition armée", a déclaré le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Le régime a commencé ses raids aériens en juillet 2012.

Tandis qu'ils essuient des défaites ailleurs, les rebelles avancent depuis plusieurs mois face aux forces du régime à Deraa. "Les combattants rebelles font de grands progrès à Deraa. La grande majorité de l'ouest de la province, dont la localité de Jassem, est hors du contrôle du gouvernement", selon M. Abdel Rahmane. Les rebelles profitent du fait que "les lignes d'approvisionnement de Jordanie sont toujours ouvertes", selon lui.
L'intervention des jihadistes du Front al-Nosra, la branche Syrienne d'el-Qaëda, a également aidé les rebelles à gagner du terrain à Deraa. 

Par ailleurs, des raids aériens ont visé Douma, une localité rebelle de la province de Damas, assiégée depuis des mois par les forces du régime, tuant au moins dix civils et faisant des dizaines de blessés, a indiqué l'OSDH.

Selon un photographe de l'AFP à Douma, les raids ont visé des zones résidentielles et la plupart des blessés sont des enfants. A Khan Sheikoun, dans la province d'Idleb (nord-ouest), 15 personnes ont péri dans des frappes, dont un officier qui avait déserté l'armée régulière, selon l'ONG. Trois autres personnes ont été tuées à travers le pays, une dans la province d'Alep, une deuxième dans celle de Damas et une troisième dans celle de Deraa.

 

(Lire aussi : Un opposant syrien poursuivi en Suède pour avoir molesté un soldat du régime)

 

Plus au Nord près de la frontière avec la Turquie, les forces kurdes qui combattent le groupe Etat islamique (EI) ont poursuivi leur avancée en s'emparant d'une série de villages après avoir chassé entièrement les jihadistes de la ville de Kobané il y a une semaine. "Les Kurdes contrôlent une bande de terrain qui s'étend sur 14 km au sud de la ville, 10 km à l'est et 10 à 12 km à l'ouest", a expliqué Rami Abdel Rahmane.
Il a précisé que les forces kurdes et les rebelles avaient tué 10 jihadistes durant les dernières 24 heures.
Les Kurdes reçoivent notamment le soutien aérien de la coalition internationale anti-jihadistes qui a mené neuf frappes entre lundi matin et mardi matin dans le secteur de Kobané, selon le CentCom, le commandant militaire américain pour la région.

La guerre en Syrie a commencé par des manifestations pacifiques réclamant des changements démocratiques. Mais la révolte s'est militarisée face à la répression menée par le régime de Bachar el-Assad, et s'est transformée en un conflit meurtrier. Plus de 200 000 personnes ont été tuées depuis mars 2011, et la moitié des Syriens ont dû quitter leurs foyers.

 

(lire aussi: "On nous dit que Kobané n'existe plus" )

 

Un charnier découvert en Irak
Et en Irak, des combattants kurdes ont découvert les restes des corps de 25 Yazidis, tués par des jihadistes de l'EI, dans un charnier situé dans le nord-ouest du pays, ont indiqué lundi des responsables.

"Les forces peshmergas ont découvert (dimanche) un charnier contenant les restes de quelque 25 personnes - hommes, enfants et femmes - de la minorité yazidie, qui ont été tués" par l'EI, a déclaré à l'AFP Myasser Haji Saleh, un responsable local. Le charnier a été découvert dans le secteur de Sinuni, au nord du Mont Sinjar, une région qui est le fief de cette communauté.

 

(Lire aussi : Quand des hackers volent les plans de bataille des rebelles syriens en utilisant... des femmes)

 

Le groupe extrémiste, qui s'est emparé l'an dernier de pans entiers du territoire Irakien, notamment dans l'ouest et le nord du pays, a contrôlé pendant un temps les alentours du Mont Sinjar. Considérée comme hérétique par l'EI, la minorité yazidie a été particulièrement visée par les exactions des jihadistes quand ils ont investi la région à l'été. Ils ont procédé à de multiples exécutions d'hommes yazidis et enlevé des centaines, sinon des milliers, de femmes, vendues comme épouses aux jihadistes ou réduites à l'état d'esclave sexuelle, selon Amnesty International.

Un colonel peshmerga a précisé que le charnier avait été découvert alors que les forces kurdes étaient à la recherche d'éventuels engins explosifs et mines souvent posés par les jihadistes dans leur fuite. Certaines des victimes ont été tuées par balles et d'autres "massacrées" avec des couteaux, a-t-il dit.

L'EI multiplie les exactions dans les régions sous son contrôle en Irak comme en Syrie voisine, où le groupe jihadiste est impliqué dans la guerre depuis 2013. Les défenseurs des droits de l'Homme et l'ONU ont accusé cette organisation ultra-radicale sunnite de nettoyage ethnique et de crimes contre l'Humanité.

 

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A Jassem, dans la province méridionale de Deraa, 16 civils ont été tués et 25 autres personnes blessées lors de quatre raids, a indiqué l'Observatoire Syrien des droits de l'Homme (OSDH).Ces raids surviennent alors...

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