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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

La lutte contre l’EI représente « le défi de notre temps »

Réunie à Londres, la coalition s'est penchée sur la question ultrasensible des combattants étrangers.

Le patron de la diplomatie américaine coprésidait avec son homologue britannique Philip Hammond la rencontre londonienne. Stefan Wermuth/Reuters

Une vingtaine de pays de la coalition internationale contre l'État islamique (EI) faisaient le point hier à Londres de leurs opérations militaires en Irak et Syrie, et cherchaient à répondre à la menace de jihadistes étrangers ravivée par les attentats à Paris.

En ouvrant cette réunion au manoir de Lancaster House, le secrétaire d'État américain John Kerry, qui avait mis sur pied l'été dernier la coalition d'une soixantaine de pays, a estimé que la lutte contre l'EI représentait « le défi de notre temps ». Le patron de la diplomatie américaine coprésidait avec son homologue britannique Philip Hammond la rencontre londonienne, en présence de représentants de 21 pays, dont les ministres des Affaires étrangères de France, de Turquie et de pays arabes.

Les discussions portent sur la campagne militaire contre l'EI en Irak et en Syrie, ses sources de financement, ses communications stratégiques, sur l'assistance humanitaire à apporter dans la région et sur la question ultrasensible des combattants étrangers. « Cette réunion rassemble les membres-clés de la coalition, ceux qui sont les plus engagés sur la ligne de front, afin de faire le point sur ce que nous avons réalisé depuis quatre ou cinq mois », a résumé M. Hammond.

 

(Reportage : « On a trouvé cette ceinture de massage qu'ils avaient remplie avec une petite quantité d'explosifs »)


John Kerry a estimé de son côté que la coalition pilotée par les États-Unis avait « stoppé les avancées de l'EI en Irak, remis en cause ses ressources et sa capacité à faire venir des combattants étrangers ».
Ainsi, les membres de la coalition doivent discuter longuement de la menace représentée par les étrangers partis rejoindre des groupes jihadistes et dont certains sont revenus en Europe, à la lumière des récentes attaques à Paris. « Ces cellules dormantes sont là depuis des années », a constaté John Kerry.

Une menace qui « se renforce »
Une semaine après les attentats à Paris, une opération antijihadiste a été menée en Belgique pour déjouer un attentat imminent. De son côté, Ankara a renvoyé mercredi en France un jihadiste présumé, Cheickou Diakhabi, qui avait été interpellé début janvier en Turquie après avoir voyagé avec un proche des auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo. Celui-ci a été présenté hier au juge antiterroriste, saisi d'une information judiciaire pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Parallèlement, deux Allemands de retour de Syrie, membres présumés de l'EI, ont été arrêtés hier à leurs domiciles en Rhénanie du Nord-Westphalie. Cependant, il n'existe « aucun indice concret de projet ou de préparation d'attentats », selon le parquet fédéral allemand en charge des affaires de terrorisme.

 

(Lire aussi : Jihadiste : un profil devenu très divers)


En novembre déjà, un rapport de la Commission du Conseil de sécurité de l'Onu avait chiffré à 15 000 le nombre de combattants à avoir rejoint des organisations radicales comme l'État islamique, en provenance de 80 pays. Mais selon un diplomate américain, les frappes de la coalition commencent à produire un « effet dévastateur sur les combattants étrangers » dont « un grand nombre son tués » en Irak et en Syrie.

De son côté, le premier ministre irakien Haïdar al-Abadi a réclamé hier à la communauté internationale davantage d'armes pour combattre l'EI.
Enfin, pour tarir l'afflux de jihadistes, le Premier ministre britannique David Cameron et son homologue turc Ahmet Davutoglu se sont engagés dès mardi à coopérer sur le partage des listes de passagers empruntant des vols civils entre les deux pays. La Turquie, qui partage 900 km de frontière avec la Syrie, est régulièrement accusée de traîner des pieds face à la menace jihadiste et de ne pas suffisamment contrôler ses frontières.

 

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