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Liban

La tempête « Zina » s’en va... place aux dégâts !

Baalbeck, sous la neige...

C'est fini. Le ciel n'est pas tombé sur la tête des Libanais – ou presque. Preuve en est, le ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, a annoncé hier que les écoles publiques et privées pourront rouvrir leurs portes aujourd'hui, même si le ministre a laissé aux directions des universités et établissements d'enseignement supérieur, situés dans les régions montagneuses, la décision d'ouvrir ou non leurs portes.
Si les retombées de la tempête ont fait la joie d'un grand nombre de personnes – que ce soit pour des raisons ludiques, en l'occurrence l'abondance de neige sur les pistes de ski, ou de prévoyance, à savoir l'abondance d'eau en perspective pour les soirs de sécheresse en été –, la tempête « Zina » a laissé après elle son lot de dégâts.
À titre d'exemple dans le rayon de l'horreur, quatre Bangladais sont morts asphyxiés dans une chambre surchauffée samedi dans le secteur de Mrah Sraj, dans le Akkar. Une fillette de deux mois et demi, Salam Bourghol, était déjà morte de froid dans la nuit de jeudi dans le village de Bebnine, au Akkar, et, mercredi, trois Syriens, dont un enfant de six ans, étaient également morts d'hypothermie dans une zone montagneuse près de Chebaa, au Liban-Sud. De même, selon le ministère de la Santé, un ressortissant palestinien serait mort dans la Békaa, mais l'enquête était en cours pour déterminer si la météo était à l'origine de son trépas.
Pour les réfugiés syriens, démunis face au blizzard, la tempête a en effet été particulièrement dure, surtout avec l'abondance des chutes de neige et le froid glacial, la température étant descendue par moments en dessous de zéro à partir de 900 mètres d'altitude, ce qui n'est pas très fréquent au Liban. Des aides leur ont été acheminées, notamment dans le Akkar, grâce à une multitude d'associations des droits de l'homme... et ce quand bien même le ministre de la Santé Waël Bou Faour a eu cette phrase laconique, samedi, pour dénoncer l'absence suffisante d'aide : « Les ONG au Liban, qui sont apparues avec le début de la crise syrienne, ont montré leur échec durant la tempête actuelle, vu le manque de coordination avec l'État. » « Les ONG ont tout bonnement disparu avec l'avènement de Zina », a-t-il lancé. M. Bou Faour a donné samedi ses directives pour que toute personne, fût-elle libanaise, syrienne ou autre, en territoire libanais, soit soignée d'éventuelles retombées de la tempête aux frais de l'État dans les hôpitaux gouvernementaux.
Il convient de signaler que deux avions en provenance du Qatar ont délivré hier 28 tonnes d'aide en toutes sortes aux Libanais et aux réfugiés syriens après la tempête.
Outre le verglas diffus dans tout le pays, qui a mis en danger la vie de centaines d'automobilistes durant le week-end, la neige qui a bloqué un nombre incalculable de routes, et le froid, dans des zones comme Chebaa en pénurie notable de mazout, la tempête a surtout fait des ravages dans l'agriculture, au Akkar, que l'on commence à peine à évaluer.
En attendant la prochaine tempête... dont la perspective préoccupe déjà les Libanais. Avec l'angoisse, inexorable, que le ciel ne leur tombe bien, cette fois, sur la tête...

C'est fini. Le ciel n'est pas tombé sur la tête des Libanais – ou presque. Preuve en est, le ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, a annoncé hier que les écoles publiques et privées pourront rouvrir leurs portes aujourd'hui, même si le ministre a laissé aux directions des universités et établissements d'enseignement supérieur, situés dans les régions montagneuses, la décision...
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