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À La Une - Syrie/Irak

En Syrie, plus de 50 civils tués par des raids du régime sur des fiefs de l'EI

La coalition internationale mène 31 frappes en Syrie et en Irak.

Un homme se tient devant un bâtiment dans la province d'Idleb en Syrie, qui selon des activistes, a été détruit par l'aviation syrienne du régime, le 26 décembre 2014. REUTERS/Mahmoud Hebbo

Près de 52 civils ont péri dans des raids aériens de l'armée syrienne sur deux villes contrôlées par le groupe État islamique (EI) dans le nord de la Syrie, selon un nouveau bilan établi vendredi par une ONG.

Ces frappes ont été menées jeudi sur les villes d'al-Bab et de Qbassine, dans la province d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui avait rapporté un premier bilan de 21 morts.

"Au moins 52 civils, dont sept enfants, trois adolescents et deux femmes, ont péri dans ces raids de l'armée de l'air syrienne", a précisé l'ONG, ajoutant que des dizaines de blessés se trouvaient dans un état grave. Un premier bilan faisait état de 40 civils.

La coalition internationale dirigée par les États-Unis a de son côté mené vendredi 31 frappes contre les jihadistes de l'EI en Syrie et en Irak dont 13 autour de la ville de Kobané (nord), a annoncé le Pentagone.

Pour la deuxième nuit consécutive cette semaine, les frappes se sont concentrées sur cette ville kurde syrienne à la frontière de la Turquie qui résiste au contrôle de l'EI depuis la mi-septembre, avec le soutien aérien de la coalition depuis le 23 septembre.

Quelque 13 raids ont détruit 19 positions combattantes de l'EI, trois bâtiments des jihadistes, deux zones de rassemblement et un véhicule, a détaillé dans un communiqué le commandement multinational interarmées (CJTF) chargé de ces opérations. Deux importants bâtiments ont également été touchés ainsi que quatre unités tactiques, selon la même source.

L'EI, qui contrôle de vastes pans de territoire en Irak et en Syrie, est visé par des raids aériens de l'armée syrienne d'une part et de la coalition dirigée par les États-Unis d'autre part notamment dans le nord de la Syrie. En Syrie, le groupe extrémiste combat à la fois le régime, les rebelles et les Kurdes.

Jeudi, une soixantaine de jihadistes ont été tués dans des combats contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie, selon l'OSDH.

 

(Lire aussi : Un Noël au goût nostalgique dans les ruines de Homs)

 

Par ailleurs, des militants anti-régime et l'OSDH ont affirmé à l'AFP vendredi que l'appareil militaire jordanien qui s'est écrasé mercredi dans le nord de la Syrie a été victime d'une "panne technique".

Le pilote Maaz al-Kassasbeh, qui a été capturé par l'EI, "volait à haute altitude lorsqu'il a bombardé une usine de briques avant de disparaître. Puis l'appareil a réapparu mais cette fois de la fumée s'en échappait. Je pense qu'il a subi une panne technique", a raconté à l'AFP Obada al-Hussein, un militant de la ville de Raqqa, joint par internet.

Un autre militant originaire de cette région, Abou Ibrahim, a lui aussi parlé d'une "panne technique". "L'avion est tombé dans un secteur nommé Hamra Ghannam, dans la campagne à l'est de Raqqa (place forte de l'EI en Syrie)", a dit Abou Ibrahim, qui a quitté la région à cause des persécutions de l'EI mais continue à s'informer de près sur ce qui se passe.

L'OSDH a donné une version similaire. "Des témoins sur place ont affirmé que l'appareil volait très bas car il avait une panne technique. Ils ont ensuite vu les membre de l'EI tirer sur l'avion avec des mitrailleuses et des lance-missiles portables", a déclaré à l'AFP le directeur de l'ONG Rami Abdel Rahmane. "Le pilote s'est éjecté après avoir constaté qu'il lui était impossible de reprendre de l'altitude", a-t-il ajouté. Naël Moustapha, un autre activiste de Raqqa, a confirmé cette version à l'AFP: "Le pilote volait à basse altitude quand l'EI a tiré sur l'avion".

L'armée jordanienne a assuré que son avion n'a pas été abattu par les jihadistes de l'EI, contrairement à ce qu'affirment ces derniers. "Les premières indications montrent que le crash (...) n'a pas été provoqué par des tirs de Daech (acronyme en arabe de l'EI)", selon un communiqué publié vendredi sur le site de l'armée jordanienne.

Le commandement américain chargé de la région (Centcom) avait contesté dès mercredi les affirmations de l'EI selon lesquelles ils avaient abattu l'avion grâce à un missile sol-air muni d'un détecteur infrarouge permettant à l'engin de s'accrocher à une source de chaleur, en l'occurrence le réacteur d'un avion.

 

(Lire aussi : « Les daechistes posent un soulier sur un Coran, et... »)

 

L'EI revendique un attentat contre des combattants anti-jihadistes

En Irak, l'EI a revendiqué vendredi l'attentat suicide qui a fait 38 morts parmi des combattants anti-jihadistes mercredi au sud de Bagdad.

L'attaque, qui a également fait 56 blessés, s'est produite près d'une base militaire dans la zone de Madaën, où des membres des milices Sahwa étaient rassemblés pour toucher leurs salaires.

Recrutés auprès des tribus locales, les Sahwa sont des groupes armés sunnites créés en 2006 par l'armée américaine pour combattre el-Qaëda. Ces milices avaient à l'époque aidé à réduire les violences de façon significative et elles participent aujourd'hui à la lutte contre l'EI en Irak.

Dans un message diffusé sur internet sous le titre "Communiqué sur l'opération martyre dans le secteur de Madaën", le groupe jihadiste sunnite a identifié le kamikaze comme étant Saïfeddine al-Ansari.
Un précédent bilan de cette attaque avait fait état de 26 morts.

Par ailleurs, la coalition internationale a mené 15 frappes contre les jihadistes de l'EI dans le nord et l'ouest de l'Irak détruisant notamment des véhicules, des positions combattantes et des unités tactiques.

 

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