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Liban - L’éclairage

Les puissances résolues à clore l’épisode de la vacance présidentielle

M. Girault et l’ambassadeur Patrice Paoli entourant le patriarche Raï. Photo Émile Eid

Les liens historiques et privilégiés entre le Liban et la France et le soutien multiforme de Paris à Beyrouth seront au centre de la visite officielle qu'entame demain le Premier ministre, Tammam Salam, sur les rives de la Seine.
M. Salam, qui doit notamment être reçu par le président François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls, n'est pas porteur d'un agenda particulier. Les discussions devront cependant se concentrer sur trois axes essentiels :

1 – l'aide au Liban pour supporter le poids des populations déplacées syriennes ;

2 – les armes et les équipements que la France doit livrer à l'armée libanaise ;

et 3 – la crise présidentielle au Liban.


Sur le premier point, la partie libanaise veut compter sur Paris pour amener la communauté internationale à tenir ses promesses en matière d'aide aux réfugiés, mais aussi à prendre en compte le coût supporté par les infrastructures libanaises elles-mêmes – électricité, eau, hospitalisation, écoles, etc. – du fait de l'explosion de la demande de services suscité par la présence massive des populations déplacées.
S'agissant de l'aide à l'armée, les deux parties vont passer en revue les étapes franchies par la mise en œuvre de l'accord franco-saoudien, d'une valeur de 3 milliards de dollars.
On s'attend à un début prochain des livraisons d'armes parmi les stocks disponibles. Il restera cependant à attendre davantage pour les équipements qui sont pour le moment indisponibles dans les dépôts français et qui doivent être fabriqués.
Enfin, la question présidentielle sera naturellement au cœur des entretiens du fait du rôle grandissant que la France joue actuellement pour aider à créer les conditions permettant l'élection d'un chef de l'État au Liban.

 

(Lire aussi : Salam : Début « dans les prochaines semaines » de la livraison des armes françaises)


Il convient de noter que la visite de M. Salam en France interviendra à la suite des discussions que mène actuellement au Liban le directeur du département du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord au Quai d'Orsay, Jean-François Girault. Ce dernier, qui est en charge du dossier présidentiel libanais, a déjà rencontré hier une constellation d'interlocuteurs concernés et devait encore avoir un contact avec le Hezbollah.
Les efforts de M. Girault avaient été facilités récemment par un assouplissement de la position de l'Iran, lequel serait désormais, au même titre que l'Arabie saoudite, favorable à une dissociation du dossier présidentiel libanais des autres crises de la région. À ce sujet, un diplomate affirme qu'une décision ferme a été prise au niveau international de mettre un terme à la vacance présidentielle.

 

(Lire aussi : Paris prêt à aider au déblocage de la première magistrature, affirme Jean-François Girault)


Une délégation du CPL du général Michel Aoun, qui s'était rendue à Paris avant la venue à Beyrouth de M. Girault, a pu se rendre compte des dernières données régionales et notamment de l'assouplissement de la position de Téhéran.
On estime d'ailleurs dans les milieux diplomatiques que c'est cet assouplissement, survenu en même temps que le rapprochement américano-iranien consécutif à la prolongation des pourparlers sur le nucléaire, qui a aussi permis d'envisager le début d'un dialogue entre le courant du Futur et le Hezbollah, dans lequel figurerait en force la question présidentielle.


De ce fait, on s'attend à ce que le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, soit le partenaire chrétien (invisible) dans le cadre de ce dialogue dès que le dossier présidentiel sera posé sur la table.
Pour en revenir à la visite de M. Girault, on souligne de sources politiques informées des contacts en cours que le responsable français n'avance pas de propositions déterminées, mais s'efforce seulement de rapprocher les points de vue autour du principe d'un candidat de consensus.

Les liens historiques et privilégiés entre le Liban et la France et le soutien multiforme de Paris à Beyrouth seront au centre de la visite officielle qu'entame demain le Premier ministre, Tammam Salam, sur les rives de la Seine.M. Salam, qui doit notamment être reçu par le président François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls, n'est pas porteur d'un agenda particulier. Les...
commentaires (9)

Merci,.... Monsieur "le Haut-Commissaire" !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 07, le 10 décembre 2014

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Commentaires (9)

  • Merci,.... Monsieur "le Haut-Commissaire" !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 07, le 10 décembre 2014

  • MICHEL SLEIMANE ! DONT LE MANDAT EST PROROGÉ DE FAIT... PUISQUE LES AUTO-ALLONGÉS ET LES AUTO-PROLONGÉS ONT PROROGÉ LE LEUR ET POUR LA DEUXIÈME FOIS AU MÉPRIS DE TOUT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 13, le 09 décembre 2014

  • On dit aux enfants quand les grands parlent les petits se taisent , c'est qui les grands ? us , oui , Russie , oui , Iran bien sur , . ceux qui ne sont pas nommes , au dodo ! les enfants ne doivent entendre certaines choses que se disent les grands .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 33, le 09 décembre 2014

  • Tant mieux ! Yâïïïï !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 40, le 09 décembre 2014

  • LES MAÎTRES VONT PARLER ! ALLEZ, ENSTEINS LIBANAIS DE L'ABRUTISSEMENT... SUIVISTES ABRUTIS... DOCTEURS ET GÉNÉRAUX DE L'HÉBÉTUDE... DE TOUS BORDS ... À VOS PLACES ! QUELLE DÉCADENCE ! MAIS QUELLE DÉCADENCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 25, le 09 décembre 2014

  • Et voilà...une fois encore ces "gamins" qui prétendent diriger notre pays doivent se faire prendre par la main par des adultes venus de...l'extérieur, et une fois encore nous sommes la risée du monde, quelle honte ! Comme dans une cour d'école, il faut leur expliquer qu'ils doivent arrêter de se bagarrer pour leurs propres intérêts, et penser au bien de leur patrie, le Liban !!! Messieurs les Médiateurs venus de tous les coins du monde...avez-vous préparé chocolats et boissons à distribuer pendant la récréation pour les sages, ou le bâton et le bonnet d'âne pour ceux qui ne veulent pas entendre raison ? Il existe aussi des maisons de correction pour les irrécupérables ! Irène Saïd

    Irene Said

    09 h 31, le 09 décembre 2014

  • Et voilà...une fois de plus, ces "gamins" qui prétendent diriger ce pays doivent se faire prendre par la main...par des adultes venus de l'extérieur...!

    Irene Said

    09 h 06, le 09 décembre 2014

  • Indépendant du Mandat franc since 43, ce Grand-Liban arraché en l'an 05 et depuis à l’orbite de sœur-syrie aussi, n’a jamais été depuis et n’est toujours pas souverain. "Notre force, murmurait-on dans les salons et les dîners en ville, est dans notre faiblesse." ! Voilà un "privilèèège" dont mieux vaut ne pas abuser ! Comment, à ce stade, épargner cet autre cliché du même acabit : "Le Liban, Suisse du Proche-Orient." ? Yîîîh ! Fâcheux présage, que cette "Helvétie" de forêts cédraies. Et l’on peut à l’aise appliquer à cet émirat de pins maritimes ; au meilleur des cas ; l’adage du Winston-Spencer : "Il produit + d’Histoire qu’il n’en peut digérer." ! Orthodoxes, maronites, catholiques, arméniens, protestants, jacobites ; uffft ; chaldéens, syriaques, nestoriens, chïïtes, kurdes, sunnites, druzes, noussaïyrîs-äalaouïtes, ismaëéliens : Khâïïï, finalement , ce Grand-Libannn avec ces 17 ou 18 sectarisés à statuts personnels et "tribunaux?!" religieux privatisés, s’apparente moins à la triste mosaïque si souvent magnifiée qu’à un parfait puzzle tarabiscoté ou à un Tabrîz Per(s)cé, dont Nul ne sait plus rapiécer ses morceaux en lambeaux pour ne pas risquer de plus le perforer ! Ni rapiécer ses fils si mal tricotés, qu’on dirait une bête natte de paille de bérghol ou de riz traficotée. De lui ? Plus Rien à cirer !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 41, le 09 décembre 2014

  • M Girault, la meilleure aide que la France pourrait apporter à ce pays serait de le débarrasser de certains chefs politiques, notamment vous savez qui... Tiens, vous pourriez par exemple avoir l'amabilité de les emmener avec vous et qu'ils ne reviennent jamais plus.

    Halim Abou Chacra

    04 h 47, le 09 décembre 2014

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