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Liban - La situation

La prorogation est effective depuis hier, mais le CPL poursuit sa stérile gesticulation médiatique

Le patriarche maronite recevant hier l’ancien chef d’État à Bkerké. Photo Émile Eid

La loi numéro 16 revêtue du caractère d'urgence, portant sur la prorogation du mandat de la Chambre jusqu'au 20 juin 2017, a été publiée hier au Journal officiel et de ce fait elle est devenue effective à partir du 11 novembre 2014.
C'est sur base des articles 56 et 57 de la Constitution que la loi en question a été publiée au Journal officiel. L'article 56 stipule que le président de la République est tenu de promulguer dans un délai de cinq jours les lois revêtues du caractère d'urgence votées par le Parlement (ce délai est d'un mois pour une loi ordinaire). L'article 57 stipule que passé ce délai, si le président de la République n'a pas promulgué la loi ou s'il ne l'a pas renvoyée à la Chambre, la loi devient effective de facto et elle doit être publiée dans le Journal officiel. Dans le cas présent, le Conseil des ministres – qui exerce les prérogatives du président – n'ayant pas renvoyé la loi 16 au Parlement, celle-ci entre en vigueur de facto.


Cette prorogation du mandat de la Chambre a été rendue impérative par le fait que le gouvernement n'a pas adopté les mesures concrètes qui doivent être prises obligatoirement, plusieurs semaines à l'avance, dans le cadre des préparatifs des scrutins législatifs. Le pouvoir exécutif, plus précisément le ministère de l'Intérieur, a estimé en effet que la conjoncture sécuritaire présente ne permet pas d'organiser les élections parlementaires dans des conditions acceptables sur tout le territoire libanais. En l'absence de ces préparatifs, les blocs parlementaires n'avaient d'autre choix que de proroger le mandat de la Chambre – qui venait à expiration le 20 novembre prochain – car le pays ne pouvait se permettre de se retrouver sans Parlement alors que la présidence de la République est vacante. Une double vacance au niveau de la Chambre et de la présidence, d'une manière concomitante, aurait entraîné le Liban dans un vide constitutionnel et institutionnel sans précédent, ce qui aurait eu pour effet de saper le système politique et la fragile formule libanaise qui se maintiennent contre vents et marées, malgré les tempêtes géopolitiques qui ébranlent l'ensemble de la région.

Un tel impératif constitutionnel ne semble pas préoccuper outre mesure le courant aouniste. À l'issue de sa réunion hebdomadaire tenue hier, le bloc du général Michel Aoun a ainsi annoncé, de la bouche du député Ibrahim Kanaan, qu'il présentera devant le Conseil constitutionnel un recours en invalidation de la loi sur la prorogation du mandat de la Chambre. Une décision qui correspond à une pure gesticulation médiatique, populiste, démagogique et, surtout, foncièrement stérile. Les membres du bloc aouniste, et à leur tête le général Michel Aoun, n'ignorent, en effet, certainement pas qu'en l'absence des préparatifs précités que devaient prendre le gouvernement – dont le CPL est l'une des principales composantes – la prorogation était devenue un mal incontournable afin d'éviter que le vide au niveau de la présidence de la République devienne irréversible et irrémédiable... À moins que le général Aoun, et avec lui le Hezbollah, n'ait pour inavouable dessein de saper à la base la formule libanaise et le fragile équilibre sociocommunautaire du pays pour satisfaire une soif de pouvoir et servir une raison d'État totalement étrangère au pays du Cèdre.

 

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La loi numéro 16 revêtue du caractère d'urgence, portant sur la prorogation du mandat de la Chambre jusqu'au 20 juin 2017, a été publiée hier au Journal officiel et de ce fait elle est devenue effective à partir du 11 novembre 2014.C'est sur base des articles 56 et 57 de la Constitution que la loi en question a été publiée au Journal officiel. L'article 56 stipule que le...

commentaires (6)

Mais si vraiment tout le monde voulait des élections .. Pq ceux qui sont contre n'ont pas demander haut et fort la constitution du collège électoral ?!?!? Pq ceux qui ont été contre n'ont pas demander a ce ke les députer discute de la loi électoral ?!?!? Enfin de compte ceux qui ont été contre la prorogation (certe qui est contre la démocratie) pensent ils vraiment pouvoir reussir des élections parlementaire dans les conditions dont passe le liban actuellement?!!! Et pour ceux ki sont convaincu du résultat d'avance pq avez vous peur alors de reporter les élections si vous êtes si sûre de gagner maintenant il n'y aura pas de raison de ne pas gagner plus tard non?!? Ahhh ou vous avez peur ke certaine vérité éclate avant les 2 ans et 7mois peut être on sait jamais !!!

Bery tus

15 h 02, le 12 novembre 2014

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Commentaires (6)

  • Mais si vraiment tout le monde voulait des élections .. Pq ceux qui sont contre n'ont pas demander haut et fort la constitution du collège électoral ?!?!? Pq ceux qui ont été contre n'ont pas demander a ce ke les députer discute de la loi électoral ?!?!? Enfin de compte ceux qui ont été contre la prorogation (certe qui est contre la démocratie) pensent ils vraiment pouvoir reussir des élections parlementaire dans les conditions dont passe le liban actuellement?!!! Et pour ceux ki sont convaincu du résultat d'avance pq avez vous peur alors de reporter les élections si vous êtes si sûre de gagner maintenant il n'y aura pas de raison de ne pas gagner plus tard non?!? Ahhh ou vous avez peur ke certaine vérité éclate avant les 2 ans et 7mois peut être on sait jamais !!!

    Bery tus

    15 h 02, le 12 novembre 2014

  • A quoi donc sert ou peut servir un président de la République si toutes les lois passent et peuvent toujours passer sans sa signature .

    Sabbagha Antoine

    14 h 04, le 12 novembre 2014

  • Meme si la loi est votee par le parlement, le conseil constitutionel a le devoir (s'il est saisi) de juger de sa legitimite et de la revoquer au cas echeant. Le CPl fait donc son devoir en la presentant en recours au CS. La prorogation a deja ete vote 2 fois: La premiere fois il y'a un an et demi et l'alibi trouve etait la question securitaire (ben voyons..) La deuxieme fois il y'a une semaine, et l'alibi tout trouve est l'absence d'un president....(nous voila!...) Pourtant si vraiement ils voulaient un president legitime ils auraient fait des elections, et le plus grand groupe parlementaire chretien aurait droit a choisir son president comme c'est le cas avec le premier ministre et le chef du parlement... Mais bon ils ont peut etre peur du resultat..

    Marc Lati

    12 h 07, le 12 novembre 2014

  • C’est malheureux de défendre l’indéfendable ; l’auto prolongation des mandats de députés…. C’est un contre sens de la démocratie et un détournement de la constitution …. La normalité était de faire les élections et non pas le contraire. User de la dialectique pour reporte sine die la consultation populaire est un crime lèse démocratie….. et je ne pense pas que je me trompe sur ce sujet ….

    Joseph Zoghbi

    10 h 27, le 12 novembre 2014

  • POURQUOI LE PANURGE DÉMAGOGUE "S'EN-FOUT"... QUI CLAIRONNE JOUR ET NUIT... ACCOMPAGNÉ DE TOUS LES STUPIDES BÊLEMENTS DES MOUTONS QUI LE SUIVENT, CONTRE L'AUTO-ALLONGEMENT ET L'AUTO- PROLONGEMENT, NE PRÉSENTE PAS SA DÉMISSIONS ET CELLES DE TOUT SON CHEPTEL ? CROIT-IL GAGNER DE LA POPULARITÉ PAR DES PAROLES QUE LES ACTES CONTREDISENT ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 08, le 12 novembre 2014

  • En brocardant autant le boSSfàRien, on frôle la goujaterie. Mais le monde entier admet qu’en paravent de l’autocratisme dans cette campagne occidentalisée il est parfait, qu’il crée du néo-autocra(é)ti(ni)sme. Tout un chacun s’accorde qu’1 oranginé simplet formé since l’éternité par 1 camarilla de goupillons toutes narines au vent, est 1 niais de chez niais breveté. Il se fait qu’1 boSSfàRien 1 fois son arak assuré, le béjaune se révèle 1 grimpion d’1 telle souplesse, dépourvu d’entregent et d’audace même si pathétiques. En effet, toute métamorphose d’1 puiné est 1 impossibilité. Et que dire de l’impavidité du trio de choc de cette insignifiance : "N’öoûlâh, de Canaan et Ramier simonisé ; brelan patenté ne dérogeant jamais à la lourdinguerie orangée pâmée. Au + pour encore peu d’années, buffa fabula est oblige, ils espèrent les niais 1 remake style 88-90 ! Et assènent, cultureux, que pour conjoncturer "Lébnéééne, son gaz…. et son essence frelaté !", faut scruter leurs "exégètes" ou adorateurs alentour : du fidèle féal au bourru campagnard ou pas qui rudoie, pour finir par s’aplatir en passant par le confit en onctuosité. "Fédération" de can(r)tons minorisés signalée existante juste pour encore peu de temps, faudra du talent pour lui faire éviter les griffes d’anthracites amateurs d’embardées, et As de pi(cs)que dans le bonneteau. Et même si elle est confirmée évanescente, cette morne Râbïyéééh devrait se méfier quand bien même de ce style d’As(de)pics(que)…. Per(s)cés !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 44, le 12 novembre 2014

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