« Je cours pour être toujours à un bon niveau au Liban et à l’étranger, ce qui n’est pas évident avec mon métier, mes nombreuses responsabilités et mon âge », affirme Elga Trad.
Elga, à quelques jours du coup d'envoi du marathon de Beyrouth, comment vont les préparatifs ?
Les préparatifs vont bien. Cette année, en raison de routes bloquées et de certaines déviations, le parcours a été un modifié par endroits et il est plus ardu que les autres années, car il y a de nombreuses pentes, et de faux-plats, ce qui ne va pas permettre de conserver une même foulée et va rendre la tâche plus compliquée aux coureurs.
Lorsque l'on se positionne au départ d'un marathon, même si l'athlète est très bien préparé, c'est le début de la grande aventure pour chacun, parce qu'il peut y avoir de nombreuses surprises, bonnes ou mauvaises, et des imprévus. Le coureur peut subir des blessures, des crampes, ou, au contraire, ressentir d'excellentes sensations...
Tu cours au plus haut niveau dans les marathons depuis bientôt 15 ans. Toujours aussi motivée ?
À ce jour, j'ai réalisé tous mes objectifs et remporté des victoires au Liban et à l'étranger et signé de très bons chronos. Je considère avoir réalisé de belles performances, au-delà même de mes espérances. Aujourd'hui je ne cherche donc plus davantage, car je suis très satisfaite de ma carrière sportive fructueuse qui a été au summum durant toutes ces 33 années. Donc, je cours sans pression, en espérant accomplir toujours de bonnes performances et obtenir des résultats satisfaisants.
Également, je suis surtout très contente d'avoir été la seule athlète libanaise à avoir couru pendant 8 années consécutives le marathon international de Beyrouth, donc sans interruption, et de m'être classée à chaque édition parmi les 3 premières dans toutes les catégories d'âge confondus, et cela en plus de ma catégorie d'âge, ce qui n'a pas été facile.
Première au marathon de Beyrouth 2013, dans la catégorie femme libanaise, tu as eu des reconnaissances et des podiums internationaux. Te projettes-tu encore à l'international ?
Je cours pour être toujours à un bon niveau au Liban et à l'étranger, ce qui n'est pas évident avec mon métier, mes nombreuses responsabilités et mon âge. Je tiens à me maintenir au top 3 dans ma catégorie d'âge et parmi les premières à l'étranger et à conserver ma place parmi les top 10 toutes catégories d'âge confondues, au marathon de Beyrouth. C'est une gageure, parce que je fais face à de jeunes concurrentes qui ont presque la moitié de mon âge, sinon, au bas mot, 10 ans de moins. Je suis donc fière de me maintenir encore en très bonne position.
Je vais également courir à l'étranger et je prépare mon calendrier pour 2015, avec les nombreuses courses sur le sol libanais, qui s'élèvent en moyenne à plus de 15 participations annuelles, ce qui demande une lourde charge de travail et de préparation.
Par ailleurs, ça me fait tellement plaisir d'être une source d'inspiration pour les jeunes, les amateurs autant que les athlètes élites, avec toutes ces années professionnelles accumulées au compteur.
Pour mémoire
Les préparatifs vont bien. Cette année, en raison de routes bloquées et de certaines déviations, le parcours a été un modifié par endroits et il est plus ardu que les autres années, car il y a de nombreuses pentes, et de faux-plats, ce qui ne va pas permettre de conserver une même...