L'islamiste Chadi Mawlaoui. Photo AFP
Les deux islamistes Oussama Mansour et Chadi el-Mawlaoui ont été évacués lundi de la mosquée Abdallah ben Massoud de Bab el-Tebbané à Tripoli, à la faveur d'une médiation de plusieurs ulémas et de notables de la grande ville du nord du Liban.
Depuis plusieurs jours, les médiations entreprises par des ulémas étaient en cours pour faire sortir une vingtaine d'éléments armés de la mosquée Abdallah ben Massoud, squattée depuis plusieurs semaines par le groupe armé Mansour-Mawlaoui, Oussama Mansour apportant par ailleurs un soutien explicite au Front al-Nosra.
Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), les efforts conjoints des ulémas et de personnalités politiques de la ville ont abouti à cette évacuation. Aucun signe de présence armée n'était à signaler, ajoute l'agence, alors que l'armée libanaise s'est massivement déployée dans la ville. La chaîne télévisée LBCI a transmis des images de la mosquée vide.
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Il n'était pas sûr dans l'immédiat où le groupe a été emmené.
Dimanche, déjà, les informations en provenance de la capitale du Nord avaient fait état d'une évacuation dans les prochaines 48 heures par cette formation islamiste armée de la mosquée, suite à un compromis arraché par des ulémas de la ville.
Ce règlement à l'amiable devrait épargner à la ville des affrontements supplémentaires, le tandem Mansour-Mawlaoui ayant réussi à semer la terreur en plusieurs points de Tripoli, provoquant le courroux de l'armée qui avait menacé de lancer l'assaut contre eux. Les membres du groupe armé avaient aussi ces derniers jours renforcé les alentours de la mosquée en installant des barricades et des caméras de surveillance.
Tripoli a été ces dernières semaines le théâtre de plusieurs incidents ponctuels qui ont visé des postes de l'armée.
Le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire, Sakr Sakr, avait engagé des poursuites contre Chadi Mawlaoui et Oussama Mansour pour appartenance à un "groupe terroriste armé".
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Le juge d'instruction militaire, Nabil Wehbé, avait aussi lancé des mandats d'arrêt contre les deux hommes dans l'affaire de l'explosion à Talaat el-Jinan à Tripoli, survenue en août dernier, pour formation d'un groupe armé en vue de mener des actes terroristes et de porter atteinte au prestige et à l'autorité de l'État.
Rappelons que Chadi Mawlaoui, un islamiste, avait été arrêté puis relâché après une intervention de l'ancien Premier ministre Nagib Mikati.
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commentaires (2)
Quand les terroristes deviennent si libres on se demande à quoi peut servir encore l'armée libanaise ,surtout quand la religion gagne le droit .
Sabbagha Antoine
17 h 44, le 13 octobre 2014