Une réfugiée syrienne kurde au moment de son entrée en territoire turc, le 2 octobre 2014. REUTERS/Murad Sezer
Le groupe Etat islamique (EI) resserrait jeudi l'étau sur la ville kurde syrienne de Aïn al-Arab (Kobané en kurde) malgré les raids de la coalition, au moment où le Parlement turc autorisait une intervention militaire contre les jihadistes en Syrie et en Irak.
Dans ce dernier pays, deux attaques de l'EI contre des bases des forces de sécurité ont fait 17 morts parmi les soldats et les policiers dans la province d'Al-Anbar frontalière de la Syrie, à l'ouest de Bagdad, selon des sources de la sécurité qui ont fait état de la mort de 40 jihadistes.
En Syrie, "les jihadistes sont désormais à moins d'un kilomètre à l'est et au sud-est de Aïn al-Arab et la ville est totalement asphyxiée" à l'exception de l'accès au nord, a indiqué Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Mais, a-t-il ajouté, les combattants kurdes sont déterminés à mener des "batailles de rue" pour défendre Aïn al-Arab, troisième ville kurde de Syrie située dans le nord.
Vidéo diffusée le 2 octobre où l'on voit la prise de l'entrée de Aïn al-Arab par les combattants de l'EI.
"Nous sommes prêts au combat", a affirmé un responsable kurde local, Idriss Nahsen, alors que Aïn al-Arab est défendue par les Unités de protection du peuple (YPG), milice kurde dont les hommes sont moins bien équipés et bien moins nombreux que les jihadistes. Du côté turc de la frontière, les tirs d'obus de mortier étaient clairement audibles.
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"Vidée à 90%"
Selon l'OSDH, la ville "s'est vidée à 90% de ses habitants et les villages environnants sont quasiment déserts et contrôlés par l'EI". Il ne resterait que quelques milliers de civils à Aïn al-Arab, qui comptait 70.000 habitants avant la guerre et avait accueilli un nombre équivalent de réfugiés d'autres zones syriennes.
L'ONG a fait état de nouvelles frappes de la coalition internationale sur l'EI dans le secteur, au lendemain de raids similaires qui n'avaient pas réussi à stopper sa progression. La chute de Aïn al-Arab permettrait à l'EI de contrôler sans discontinuité une longue bande frontalière de la Turquie.
L'EI, qui contrôle déjà de vastes régions dans le nord et l'est de la Syrie ravagée par plus de trois ans de guerre civile, a lancé le 16 septembre son assaut pour s'emparer de la ville, prenant près de 70 villages et entraînant la fuite d'au moins 160.000 personnes en Turquie.
(Lire aussi : Jihadistes tunisiens : des familles sous le choc, des autorités inquiètes)
"Peut-être des années"
Les rebelles "modérés" qui luttent contre le régime Assad en Syrie et sont censés combattre l'EI, John Allen, qui coordonne la coalition internationale, a prévenu que leur entraînement en cours "prendrait peut-être des années".
M. Allen est arrivé en Irak jeudi pour des entretiens sur la lutte contre l'EI, a indiqué le département d'Etat précisant qu'il devait également se rendre dans les prochains jours en Belgique, en Jordanie, en Egypte et en Turquie.
D'autre part, en Iran, poids lourd chiite de la région, l'agence officielle IRNA a fait état de l'enterrement dans la ville sainte de Mashhad (nord-est) de cinq Iraniens tués dans des combats en Syrie, où Téhéran soutient le régime face aux rebelles, essentiellement sunnites.
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Le chef du Front National vient d'appeler l'Etat français à couper ses liens trop étroits avec l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, pour le soutien qu'ils apportent, de façon explicite, au terrorisme."La France se devra de retrouver de bons alliés, dans sa lutte contre le terrorisme, et couper, en ce sens, ses relations avec l'Arabie et le Qatar, car ce sont ces deux Etats qui soutiennent tous les extrémistes du monde, financièrement, et en armement. La France doit coopérer avec ceux des pays arabes, qui luttent, sincèrement, et sans hypocrisie, contre le terrorisme. la France ne devra pas obéir aux Etats Unis, car les Américains ont perdu leur crédibilité, en matière de lutte contre le terrorisme" . Le Pen a, ensuite, fait l'écho de la question qui est celle d'une grande majorité des Français : "Les Français veulent savoir pour quelle raison leur gouvernement combat Daesh, car l'Etat français s'est refusé, jusqu'ici, à en expliquer le pourquoi. Sous prétexte de combattre Assad, la France soutient les extrémistes. Cette politique a été, déjà, appliquée à la Libye ! Il s'agit, donc, de faire semblant de lutter contre les extrémistes en guerre, en Irak. "Le Pen poursuit : "Il est illogique que la Russie soit exclue de la guerre contre le terrorisme, un grand pays, pour le reste; les autorités française devront, donc, être en mesure de faire la part des choses, de connaitres les amis des ennemis." pourquoi elle n'est pas entendue ? hein les sionistes d'israel ?
FRIK-A-FRAK
18 h 09, le 02 octobre 2014