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Moyen Orient et Monde - Sommet de l’Onu

« Les États-Unis ont pu galvaniser la communauté internationale pour relever les défis mondiaux »

Une séance du Conseil de sécurité de l’Onu. Photo AFP

« Si j'avais à définir le contexte de cette semaine et de cette Assemblée générale de l'Onu, je dirais violences, multicrises et lueurs d'espoir », a résumé Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, dans une conférence de presse tenue à la mission de la France, avant son départ de New York. Et l'on pourra constater avec le président français François Hollande, qu'en fait, « tout est fragile, tout est précaire, tout est vulnérable ».

La 69e session de l'Assemblée générale des Nations unies, avec pour thème « Donner et mettre en œuvre un programme de développement transformateur pour l'après-2015 », a surtout mis en exergue, lors des retrouvailles des 140 dirigeants de la planète, les préoccupations d'un monde sombre, touché par les multiples crises et tragédies, avec la formation de la coalition pour des frappes militaires plus ciblées au Moyen-Orient, en Irak, en Syrie, sans compter la menace de l'État islamique, l'Ukraine, le nucléaire iranien, la tension au Mali et en Afrique, l'efficacité de la mission des soldats de l'Onu de maintien de la paix, le droit de veto, la propension du virus Ebola et le changement climatique. 

Toutes « ces turbulences mettent à l'épreuve le système multilatéral », a noté le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, car « la communauté internationale devra faire un devoir d'avenir, à savoir quel monde nous voulons », a lancé François Hollande du haut de la tribune de l'Onu.

« Sur la question de l'Irak et de la Syrie, l'Assemblée générale des Nations unies a permis à la communauté internationale de manifester une très large unité de vue dans la lutte contre le terrorisme, au-delà des clivages qu'on connaît bien. Et c'est vraiment la solidarité des Nations unies face à la terreur », a constaté Laurent Fabius. « La preuve la plus éclatante est l'adoption à l'unanimité – ce qui arrive rarement – sous le chapitre VII de la résolution du Conseil de sécurité sur les combattants étrangers, ce qui apporte une base juridique contraignante pour la lutte contre les filières jihadistes, contre leurs financements, contre les réseaux et les sites Internet qui diffusent la haine et l'extrémisme, » a encore rappelé M. Fabius.

(Lire aussi : Bassil de retour à Beyrouth)

Conseil de sécurité actif sous la présidence US
Le mois de septembre, et plus particulièrement les deux dernières semaines, ont été intenses pour la présidence américaine du Conseil de sécurité. Résumant les activités du Conseil, la représentante des États-Unis auprès de l'Onu, Samantha Power, a indiqué hier que « les problèmes transnationaux exigent des solutions transnationales ». « Les États-Unis sont en tête. Au cours de ces deux dernières semaines, beaucoup d'efforts ont été réalisés en vue de mettre en place une coalition internationale nécessaire pour favoriser des solutions concrètes sur le terrain », a-t-elle ajouté.

Égrenant les actions entreprises par le Conseil de sécurité, la représentante américaine a rappelé que John Kerry, secrétaire d'État américain, a présidé le 19 septembre une importante réunion ministérielle du Conseil au cours de laquelle « un certain nombre de pays ont exprimé leur soutien fort pour le nouveau gouvernement irakien et promis leur appui à la coalition contre la menace croissante de l'EI. Cette coalition a déjà pris des mesures et va continuer à s'activer dans les jours à venir », a-t-elle assuré. Elle s'est aussi félicitée du « ralliement par Obama de la communauté internationale contre la menace croissante des combattants terroristes étrangers, non seulement en Irak et en Syrie, mais aussi en Somalie, en Afghanistan et ailleurs. C'est un problème qui touche, bien sûr, les pays où ces combattants terroristes étrangers vont se battre, mais qui retournent aussi dans leur pays d'origine pour entreprendre des actions néfastes. Donc, le Conseil de sécurité a agi en adoptant une résolution pour essayer de faire face à cette menace transnationale croissante », a-t-elle lancé.

(Lire aussi : Stratégie contre l'État islamique : les dix contradictions)

Ralliement américain
La représentante américaine a rappelé la « remarquable réunion » sur le maintien de la paix, tenue vendredi dernier au Palais de Verre, à laquelle le vice-président américain, Joe Biden, a pris part pour « réaffirmer le rôle » des opérations de maintien de la paix, « comme un outil précieux pour maintenir la paix, la sécurité et la protection des civils. » Le vice-président américain n'a pas manqué de reconnaître la « pression historique » à laquelle font face les missions de maintien de la paix avec une demande accrue et des exigences plus fortes pour les pays contributeurs de troupes. « Nous avons donc vu comment les États Unis ont pu galvaniser la communauté internationale pour relever les défis mondiaux », a-t-elle souligné. Pour l'ambassadeur Power, deux événements ont « battu tous les records » : l'adoption d'une résolution sur le virus d'Ebola, parrainée par 134 pays ; et la résolution sur les combattants étrangers votée à l'unanimité lors du sommet présidé par le président Obama, le 24 septembre, avec la participation de 104 pays.

Renoncer au veto en cas d'atrocités massives
Un autre point important de cette Assemblée générale réside dans le fait que le Haut-Commissaire aux Droits de l'homme, Zeid Ra'ad al-Hussein, a invité jeudi dernier les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité à s'engager à ne pas utiliser leur droit de veto lorsque le Conseil envisage d'agir dans des cas où des atrocités à grande échelle sont commises. « Les privilèges accordés par la Charte des Nations unies aux membres permanents du Conseil de sécurité s'accompagnent de responsabilités », a déclaré M. Zeid lors d'une réunion ministérielle organisée par la France et le Mexique. « Pour le bon fonctionnement et la légitimité du système de sécurité collective de l'Onu, il est essentiel que le Conseil agisse – et soit considéré comme agissant – de manière à promouvoir l'objectif de garantir la paix et la sécurité », a-t-il poursuivi. Le droit de veto devrait, « comme tous les pouvoirs, être exercé avec responsabilité et sur base d'un engagement de la part des cinq pays à ne pas utiliser leur droit de veto lorsqu'une action rapide et décisive est nécessaire pour éviter ou mettre fin à de graves violations des droits de l'homme, à des crimes de guerre et à d'autres crimes au regard du droit international. Cela aurait un effet préventif puissant », a estimé M. Zeid.

Les dirigeants mondiaux ont quitté New York pour revenir à leurs capitales respectives. « Nous ne pouvons laisser l'élan de la semaine dernière se dissiper », a déclaré Samantha Power. Un travail considérable reste donc à faire.

 

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« Si j'avais à définir le contexte de cette semaine et de cette Assemblée générale de l'Onu, je dirais violences, multicrises et lueurs d'espoir », a résumé Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères, dans une conférence de presse tenue à la mission de la France, avant son départ de New York. Et l'on pourra constater avec le président français François Hollande,...
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La présidente argentine a accusé les Etats-Unis d'être en train de planifier la chute de son gouvernement et même de son assassinat. "Si, un jour, il m'arrive quelque chose, ne pointez pas votre regard sur le Moyen-Orient, (les Daeshistes), tournez-le plutôt vers le Nord, (les Etats-Unis)", a-t-elle ajouté. "Les Etats-Unis sont en train de bombarder le Moyen-Orient, et même s'ils ne mènent aucune attaque militaire contre l'Argentine, ils mènent des attaques économiques, pour faire retrourner le pays en arrière, à l'époque, où l'Argentine était à genoux et sollicitait de l'argent à un taux d'intérêt élevé", a-t-elle ajouté. Femme de beaucoup de sens !! mais les us sont attaques de toute part par ceux qui faisaient sa force et qui veulent la rendre inoperante a cause d'un accord avec l'Iran et les forces qui s'opposent a Israel .

FRIK-A-FRAK

18 h 18, le 02 octobre 2014

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  • La présidente argentine a accusé les Etats-Unis d'être en train de planifier la chute de son gouvernement et même de son assassinat. "Si, un jour, il m'arrive quelque chose, ne pointez pas votre regard sur le Moyen-Orient, (les Daeshistes), tournez-le plutôt vers le Nord, (les Etats-Unis)", a-t-elle ajouté. "Les Etats-Unis sont en train de bombarder le Moyen-Orient, et même s'ils ne mènent aucune attaque militaire contre l'Argentine, ils mènent des attaques économiques, pour faire retrourner le pays en arrière, à l'époque, où l'Argentine était à genoux et sollicitait de l'argent à un taux d'intérêt élevé", a-t-elle ajouté. Femme de beaucoup de sens !! mais les us sont attaques de toute part par ceux qui faisaient sa force et qui veulent la rendre inoperante a cause d'un accord avec l'Iran et les forces qui s'opposent a Israel .

    FRIK-A-FRAK

    18 h 18, le 02 octobre 2014

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