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Moyen Orient et Monde - Irak

Et le peshmerga hurle : Go, François Hollande !

Des peshmergas combattent l’État islamique (EI) à côté de la ville de Kirkouk. Ako Rashee/Reuters

Le camion est couché sur le flanc dans le no man's land entre peshmergas et jihadistes. Il y restera : la zone est minée et les Kurdes restent sur leurs positions en espérant que le salut vienne des frappes aériennes. Accroupi derrière un rempart de sacs de sable, un combattant kurde a le doigt sur la détente. Dans son viseur, à une centaine de mètres et le camion couché : le no man's land. Et Jalawla. Cette ville stratégique, située à la porte du Kurdistan irakien et sur la route de Bagdad, distante de 130 km, a été prise le 11 août par l'État islamique (EI) qui a conquis de vastes pans du pays depuis juin. Les peshmergas tentent depuis de reprendre la cité. En vain. Une tranchée creusée dans la terre ocre conduit au poste avancé kurde, sur un petit promontoire. À l'abri derrière des sacs vert bouteille, une trentaine de combattants en uniformes disparates, qui en treillis, qui habillé à la kurde avec un pantalon bouffant et une large ceinture à la taille. « Attention aux snipers de l'EI », préviennent-ils. L'ennemi est proche. Sous le soleil brûlant, on entend l'appel à la prière monter de Jalawla. Pourtant, derrière les sacs de sable, il règne une étrange atmosphère, entre vigilance et ennui. Assis à l'ombre, un jeune combattant, kalachnikov aux pieds et regard bleu dans le vide, paraît trouver le temps long. D'autres semblent au contraire prêts à monter à l'assaut. Ils n'en feront rien : la zone est truffée de mines. « Les jihadistes vont placer des mines la nuit dans le no man's land », explique le colonel Ali Abdullah.

 

(Lire aussi: La satire, nouvelle arme des Irakiens face aux jihadistes)


Le front est stratégique : celui qui contrôle la zone de Jalawla détient une porte d'entrée sur le Kurdistan irakien au nord et Bagdad au sud-ouest, mais également, potentiellement, sur l'Iran. La frontière n'est qu'à une vingtaine de kilomètres à l'est. « Si nous ne reprenons pas Jalawla, toute la région est en danger, jusqu'à la frontière iranienne », explique le général Jafar Cheikh Moustapha, chef politique et militaire du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) pour cette zone. Il y a à peine deux mois, l'EI s'est avancé jusqu'à un important croisement où se rejoignent les routes menant à Bagdad et au Kurdistan. Pour les peshmergas, le dénouement ne peut venir que des frappes aériennes de la coalition internationale. « Il faut qu'elle bombarde ici », martèle Ali Abdullah. « Si Londres s'y met aussi, tant mieux », ajoute-t-il, en faisant allusion à la récente décision britannique de rejoindre la campagne de frappes. « Go, François Hollande ! » s'exclame un jeune peshmerga, mimant un bombardement aérien. Alors ils attendent. Collent l'œil au viseur, essuient des tirs auxquels ils répondent notamment avec deux mitrailleuses DShK, livrées par la France au Kurdistan il y a quelques jours. Quelques-uns sont des combattants expérimentés. D'autres découvrent le front, comme Sakar, 20 ans, qui a abandonné des études de biologie pour rejoindre les peshmergas. Fusil d'assaut russe à l'épaule, quatre chargeurs dans les poches de son gilet pare-balles, il assure ne pas avoir reçu d'entraînement. « Je savais déjà utiliser une arme avant de venir », se contente-t-il d'expliquer.

Quelques kilomètres plus loin, un autre poste avancé peshmerga domine la plaine. Il est entouré sur trois côtés de terres conquises par les jihadistes. « Ça, c'est une voiture de l'EI », indique un peshmerga en désignant à l'est un point qui file dans un nuage de poussière. Ici aussi, on échange des tirs en attendant que la solution tombe, littéralement, du ciel. Et si elle ne tombe pas, assure un vieux peshmerga au visage buriné, on tiendra quand même. « J'ai combattu toute ma vie », raconte-t-il. « J'ai combattu Saddam Hussein, et l'EI n'est pas plus fort que Saddam. »

 

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commentaires (3)

Le pauvre s'il savait dans quelle galere hollandouille l'a foutu !! s'il savait que l'allie privilegie des salafowahabites sont les occicons a la tete desquels hollandouille reigne avec l'appui des sionsites d'israel !! j'ai peur pour ces resistants kurdes qui vont etre monnayes avec les maquereaux turcs des sardines binsaouds du golfe .

FRIK-A-FRAK

14 h 09, le 01 octobre 2014

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Commentaires (3)

  • Le pauvre s'il savait dans quelle galere hollandouille l'a foutu !! s'il savait que l'allie privilegie des salafowahabites sont les occicons a la tete desquels hollandouille reigne avec l'appui des sionsites d'israel !! j'ai peur pour ces resistants kurdes qui vont etre monnayes avec les maquereaux turcs des sardines binsaouds du golfe .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 09, le 01 octobre 2014

  • LE SALUT PEUT VENIR DES FRAPPES AÉRIENNES... CERTES... MAIS POURQUOI NE VIENT-IL PAS ? DÉTRUIRE TOUS CES CHARS PAR L'INTERVENTION DE L'AVIATION OCCIDENTALE EST UN JEU.... SI... IL Y A VOLONTÉ DE LE FAIRE ! MAIS LA CHUTE DE CETTE VILLE DANS LES MAINS DE DAESCH OUVRE TOUTES GRANDES LES PORTES DE L'INTERVENTION AU SOL... TANT DÉSIRÉE ET ATTENDUE MALGRÉ TOUTES LES DÉCLARATIONS CONTRAIRES... ET, DE NOMBREUX GLAS VONT SONNER !

    ARABOS-SIONISTES, L,ARTICLE DISPARAIT DES ECRANS

    08 h 39, le 01 octobre 2014

  • Il faut vraiment aller au bout du monde pour trouver quelqu'un qui apprécie François Hollande!

    Yves Prevost

    07 h 06, le 01 octobre 2014

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