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Économie - Liban

Un jeune entrepreneur franco-libanais veut rendre la résidence secondaire accessible

Jean-Marie Dabbaghian, franco-libanais de 27 ans, cofondateur de Wehome.

En ces temps de crise, la consommation collaborative a le vent en poupe, notamment en Europe. Covoiturage, troc de vêtements ou d'objets, location d'objets entre particuliers, location de logement chez l'habitant pour les vacances, achat groupé direct au producteur...
Un jeune Franco-Libanais a décidé de surfer sur cette vague et de permettre à ceux qui n'en ont pas les moyens d'accéder aux plaisirs d'une résidence secondaire. Car si les prix des résidences secondaires, en France, stagnent voire baissent, une deuxième maison reste souvent, crise oblige, au-dessus des moyens de la plupart des individus.


Avec Wehome, une start-up cofondée en mars 2014 par Jean-Marie Dabbaghian, la résidence secondaire devient accessible. Wehome, explique l'entrepreneur de 27 ans, est « un nouveau site qui permet à des personnes, qui se connaissent ou non, d'acheter une résidence secondaire à plusieurs ».
Le jeune entrepreneur diplômé de l'École de commerce ISG et ayant fait ses débuts à New York ainsi que dans le prestigieux cabinet Ernst and Young à Paris, est lui-même un adepte de l'économie collaborative. « Mon partenaire Florian Boret, cofondateur de Wehome, et moi-même sommes de gros utilisateurs de sites d'économie collaborative », notamment Airbnb, une plate-forme communautaire de location de logements de particuliers par des vacanciers, explique-t-il.
À partir de là, les deux jeunes se sont demandé pourquoi il n'y avait pas de sites d'achat de résidences à plusieurs. « Les Français ont commencé à bricoler dans le domaine, mais sans structure juridique », précise le jeune homme. C'est sur ce point, le volet juridique, que la start-up veut se différencier, avec notamment une assistance juridique sur mesure. Le site propose ainsi « les services juridiques nécessaires afin de structurer l'achat, et ce en collaboration avec un cabinet d'avocats ».

 

(Pour mémoire: Huit entrepreneurs libanais à la Silicon Valley)

 


« Le chalenge est de se positionner en tant qu'acteur de confiance sur le marché et de convaincre les Français que c'est un outil d'avenir », souligne Jean-Marie Dabbaghian. La cible de Wehome n'est pas seulement les individus aux moyens (relativement) limités. Même les personnes aisées commencent à s'interroger sur la pertinence d'un achat d'une résidence secondaire s'il ne s'agit que d'y passer quelques jours par an. Selon le jeune entrepreneur, les mentalités commencent à évoluer et les Français sont de plus en plus tentés par les principes d'une économie collaborative dans le domaine des résidences secondaires.
Wehome, composée d'une équipe de cinq personnes entre stagiaires, avocats et associés, propose également une large gamme de services aux clients. Les coacheteurs peuvent ainsi être sélectionnés en fonction de critères précis, en vue d'assurer une compatibilité entre eux. Et toute une série de fonctionnalités sont à disposition des coacheteurs pour gérer, après l'achat, le calendrier du partage de la résidence et les charges d'entretien.

 

(Lire aussi : Une initiative pour permettre aux jeunes Libanais d'accéder à la propriété)


Si 80 % de la clientèle de Wehome (basée en France) est française (notamment des expatriés cherchant un pied-à-terre), la start-up a réussi à attirer une clientèle orientale désireuse d'acquérir un bien immobilier dans l'Hexagone. « On doutait qu'une telle clientèle puisse adhérer à notre concept, notamment en raison des mentalités », admet le cofondateur. Mais, aujourd'hui, des Libanais figurent par exemple parmi ses clients. Certains, membres d'une même famille, achetant par exemple un pied-à-terre à Paris. « D'autres clients utilisent Wehome afin d'effectuer un investissement locatif à Paris, ajoute Jean-Marie Dabbaghian. Ils achètent une part d'un bien et nous nous occupons de sa location, leur assurant un revenu régulier. »
Wehome ne compte pas en rester là. La start-up doit « s'implanter solidement sur le marché et boucler les acquisitions en cours. Mais elle doit également effectuer une première levée de fonds et une ouverture à l'international », souligne le jeune Franco-Libanais. Dans son viseur, l'Europe, mais aussi le Moyen-Orient.

 

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commentaires (3)

Cette activité est hautement protégée en France, une licence d'agent immobilier est obligatoire avant tout contact avec le public avec des registres bien précis. A défaut, cette bonne initiative risque d'être bloquée à tout moment, même au stade de démarrage.

Khalil

10 h 40, le 31 août 2014

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Commentaires (3)

  • Cette activité est hautement protégée en France, une licence d'agent immobilier est obligatoire avant tout contact avec le public avec des registres bien précis. A défaut, cette bonne initiative risque d'être bloquée à tout moment, même au stade de démarrage.

    Khalil

    10 h 40, le 31 août 2014

  • UN RÊVEUR... COMME TANT D'AUTRES ! AU RYTHME Où EN VONT LES CHOSES LES GENS RISQUENT DE PERDRE LEUR PREMIÈRE RÉSIDENCE... ET CELUI-LÀ LEUR PARLE DE SECONDE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 12, le 31 août 2014

  • Cette activité est hautement protégée en France, une licence d'agent immobilier est obligatoire avant tout contact avec le public avec des registres bien précis. A défaut, cette bonne initiative risque d'être bloquée à tout moment, même au stade de démarrage.

    Khalil

    09 h 43, le 31 août 2014

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