Khalil et Hajj Hassan examinent les moyens de soutenir les industriels

Le ministre des Finances Ali Hassan Khalil s'est réuni hier avec le ministre de l'Industrie Hussein Hajj Hassan en présence d'une délégation de l'Association des industriels libanais (AIL) présidée par Fady Gemayel, afin de se pencher sur les difficultés auxquelles fait face le secteur industriel. « Au Liban, nous avons trop longtemps favorisé certains secteurs productifs au détriment d'autres », a déploré le ministre Khalil qui a souligné l'importance de mettre en place une structure solide de partenariat entre le ministère des Finances et celui de l'Industrie. « Même si le Liban ne peut être qualifié de pays industriel en tant que tel, il n'en demeure pas moins que ses industries doivent être modernes et compétitives », a-t-il ajouté.
Le ministre des Finances a en outre mis l'accent sur l'importance de trouver un juste équilibre entre le soutien aux secteurs productifs et la stabilité financière et économique du pays, et sur la nécessité de plancher sur un développement durable dans l'ensemble des régions libanaises et de créer des opportunités d'emploi.
Ali Hassan Khalil et son homologue à l'Industrie Hussein Hajj Hassan ont tous deux mis en évidence la nécessité de discuter des moyens de soutenir les secteurs productifs et notamment les industriels, et ce « malgré l'instabilité politique, le vide présidentiel, les surenchères autour des législatives et les remous sécuritaires », a indiqué le ministre de l'Industrie.
« Aucun pays ne peut se targuer d'avoir des industries convenables en l'absence de ressources naturelles et de soutien protectionniste au secteur », a souligné Hussein Hajj Hassan. Il a loué l'initiative de M. Khalil d'envoyer au Conseil d'État les décrets d'application du projet de loi relatif à l'exonération de 50 % de l'impôt sur le revenu et des taxes sur les profits des exportations industrielles. Rappelons que le Parlement libanais avait adopté, en date du 3 avril 2014, un projet de loi relatif à l'allègement des taxes pour les industriels.
« Le déficit de la balance commerciale a atteint 17 milliards de dollars », a rappelé le ministre Hajj Hassan en soulignant que ce chiffre est « alarmant ». « Il est nécessaire de soutenir les secteurs productifs et de dynamiser les exportations afin de créer des opportunités sur le marché du travail, d'œuvrer à un rééquilibrage de la balance commerciale et de dynamiser la croissance », a-t-il enfin souligné.