Rechercher
Rechercher

Liban - Liban

L’EI intraitable : Un militaire contre un prisonnier islamiste à Roumieh

Un chef de l'EI impliqué dans des attentats-suicide au Liban tué par le Hezbollah.

Alors que l’EI réclame un échange scandaleux, en l’occurrence un otage militaire rendu pour chaque détenu islamiste libéré, le commandant en chef de l’armée a reçu hier les familles des soldats de l’armée tombés lors des combats à Ersal. Photo ANI

En dépit de la crise socio-économique et du marasme politique entraînant toutes sortes de blocages institutionnels, la priorité reste pour l'heure la question des otages militaires retenus par les jihadistes.
Lundi, une vidéo avait été remise au Premier ministre, Tammam Salam, montrant 4 soldats de l'armée et le corps d'un cinquième, et non sept comme rapporté aux premiers moments de la diffusion de l'information. La vidéo, qui est la seconde du genre après une première bande dans laquelle on voit 7 autres soldats aux mains de l'Etat islamique (EI), montre quatre soldats qui donnent leurs noms et leur grade au sein de l'armée, ainsi que le corps d'un cinquième que le médiateur au sein de la commission des ulémas, le cheikh Adnane Amama, assure qu'il avait été tué « lors des combats, et non abattu par les jihadistes ».


En plus de la vidéo, l'EI a envoyé ses revendications à l'État, réclamant d'un côté un allègement de l'emprise des forces de l'ordre sur les camps de réfugiés syriens, la sécurité pour ces derniers et l'amélioration du traitement infligé aux éléments armés, notamment les blessés d'entre eux, qui sont aux mains de l'institution militaire.

 

(Pour mémoire : La catastrophe de Ersal remet sur le tapis le dossier du contrôle des frontières)


Une autre série de revendications a été formulée, mais dont les détails sont restés confidentiels à la demande du Premier ministre, a affirmé le cheikh sunnite, qui rappelle toutefois le principe de base, à savoir que le Front al-Nosra et l'EI veulent échanger les militaires contre des détenus islamistes qu'ils n'ont pas encore identifiés.
C'est ce qu'affirme le quotidien al-Akhbar qui cite une source proche du dossier, soulignant que le gouvernement « n'acceptera pas un échange avec des détenus qui ont déjà été condamnés ». La source n'écarte pas cependant « l'éventualité d'un échange des otages contre des prévenus qui n'ont pas encore été jugés ».


Interrogé par l'agence al-Markaziya, cheikh Amama s'est dit relativement optimiste concernant les revendications. « Nous avons déjà constaté que l'hôpital al-Amal a été évacué (par les blessés) comme l'avaient demandé les éléments armés. Les mesures de contrôle à l'égard des Syriens et les poursuites ont baissé », a-t-il indiqué.
Toujours selon al-Markaziya, les jihadistes armés ont formulé une autre condition, qui est celle du principe du « troc », soulignant qu'ils n'accepteront plus de libérer un seul otage en plus gratuitement. « Chaque otage devra être échangé contre un prisonnier islamiste à Roumieh », précise l'agence citant le médiateur.
« Personne ne s'attendait à voir ce qui a été réalisé à ce jour. Si le gouvernement donne une indication positive en ce qui concerne les demandes, nous pourrons alors dire que nous sommes sur la bonne voie », a affirmé cheikh Amama. Interrogé sur la possibilité de voir un des militaires relâché en signe de bonne foi, le dignitaire sunnite a répondu : « La balle est dans le camp du gouvernement. À la moindre initiative positive de sa part, les brigades armées pourraient effectivement relâcher un soldat de l'armée, sachant toutefois que le fait d'avoir libéré des agents des Forces de sécurité intérieure a suscité parmi certains d'entre eux un sérieux mécontentement. »

 

(Pour mémoire : Nasrallah : Un danger existentiel menace le Liban et la région)


Des sources proches des milieux ministériels citées par le site nowlebanon ont indiqué que la bande vidéo reçue par le Premier ministre est actuellement soumise à un examen technique rigoureux « pour s'assurer de sa crédibilité ». Les sources ont ajouté : « La question des otages militaires est très délicate. Les responsables œuvrent d'arrache-pied pour traiter ce dossier calmement afin de parvenir à faire libérer les militaires. »
Par ailleurs, des sources citées par al-Markaziya ont indiqué hier que lors des affrontements qui s'étaient produits à Ersal entre l'armée libanaise et les combattants jihadistes, plusieurs membres de la brigade Abdallah Azzam ont été tués. La brigade est accusée d'être derrière plusieurs explosions dont celle de l'ambassade d'Iran.


Au plan judiciaire, le prévenu islamiste Imad Hassan Jomaa, dont l'arrestation avait déclenché les affrontements à Ersal, n'a pas été conduit devant le juge d'instruction chargé du dossier, Imad Zein. Son avocat, Tarek Chendeb, a demandé un report de l'audience.

 

(Repère : Le Liban dans l'engrenage du conflit syrien)

 

Un chef de l'EI tué par le Hezbollah
Sur un autre plan, on apprenait hier qu'un chef de l'EI impliqué dans des attentats-suicide au Liban a été tué par le Hezbollah dans la région syrienne du Qalamoun, proche de la frontière libanaise. Abou Abdallah al-Iraki, un Irakien, « était un des responsables de l'EI en charge des préparatifs des attentats-suicide. Il a été tué par une bombe placée par le Hezbollah au bord de la route, qui a explosé au passage de son véhicule », indique l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
« Trois autres jihadistes ont été tués dans cette opération », a précisé l'ONG qui dispose d'un large réseau de sources civiles, médicales et militaires sur le terrain.
La télévision du Hezbollah a confirmé l'information, soulignant toutefois qu'Abou Abdallah al-Iraki avait été « tué dans une opération de l'armée syrienne dans le Qalamoun ».
« Il était chargé de la préparation des kamikazes et de piéger des voitures utilisées dans les attentats-suicide, dont ceux qui ont eu lieu au Liban », précise la chaîne qui publie une photo de la tête ensanglantée d'un homme, enveloppée d'une gaze.

 

Lire aussi

Branle-bas international contre Daech : le Hezbollah veut être de la partie..., l'éclairage de Philippe Abi-Akl

Pour le grand mufti d'Arabie, l'État islamique et el-Qaëda sont « l'ennemi numéro un de l'islam »

Les jihadistes « pires que Saddam »

 

 

En dépit de la crise socio-économique et du marasme politique entraînant toutes sortes de blocages institutionnels, la priorité reste pour l'heure la question des otages militaires retenus par les jihadistes.Lundi, une vidéo avait été remise au Premier ministre, Tammam Salam, montrant 4 soldats de l'armée et le corps d'un cinquième, et non sept comme rapporté aux premiers moments de la...
commentaires (3)

LE CHOIX EST DIFFICLE À AVALER MAIS LA VIE DE CHAQUE SOLDAT VAUT TOUTES LES SALES BARBES DE CES TARÉS !

LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

11 h 39, le 21 août 2014

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • LE CHOIX EST DIFFICLE À AVALER MAIS LA VIE DE CHAQUE SOLDAT VAUT TOUTES LES SALES BARBES DE CES TARÉS !

    LA LIBRE EXPRESSION. LA PATRIE EST EN DANGER.

    11 h 39, le 21 août 2014

  • La vie de nos soldats vaut mieux que tous les prisonniers un pour un est excsllent vu que generalement c est 100 ou meme 1000 pour 1 Si un de ces soldats est tue que va-t-on dire a sa famille? ramener les prisonniers a la maison

    LA VERITE

    14 h 10, le 20 août 2014

  • Inacceptable chantage ou armée et gouvernement ne devront pas céder aux terroristes.

    Sabbagha Antoine

    11 h 33, le 20 août 2014

Retour en haut