Est-ce une simple coïncidence ? L’année Saint-Paul, décrétée par le Vatican, voit la réouverture de la route de Damas, et pour la première fois depuis l’histoire libanaise récente, la nomination (officieuse) d’un ambassadeur du Liban dans la capitale syrienne ! C’est bien là que l’apôtre et missionnaire, qui par la suite a parcouru la région de Tyr, Cana et Sidon, après le passage du Christ et de la Sainte Vierge, a eu vers l’an 40 la vision de Jésus ressuscité et s’est converti. Juif de Tarse, il a également séjourné au cours de ses voyages à Antioche, sur la côte méditerranéenne orientale de la Turquie.
Lors du Symposium syriacum et du Congrès des études arabes chrétiennes qui s’est tenu en septembre dernier à Grenade, les autorités religieuses de l’ancienne capitale de l’Andalousie ont émis le souhait d’effectuer un voyage en Terre sainte, suivant la route de saint Paul. Ce sera bientôt chose faite, et un programme touristique vient d’être distribué dans de nombreuses paroisses d’Espagne. Les pèlerinages débuteront ainsi en février, avec Beyrouth comme point de regroupement.
Ces pèlerinages pourraient intéresser de multiples évêchés, de la Grèce au Mexique, où est particulièrement vénéré saint Charbel, en passant par l’Italie et la France, et plusieurs grands pays de l’émigration libanaise. Ils devraient attirer des milliers de Libanais d’origine, mais aussi d’autres croyants. Et les jeunes du Liban, terre de prophètes, gagneraient à découvrir et à répertorier les lieux de culte historiques dans leur propre pays, phéniciens, juifs, chrétiens et musulmans, discrètement conservés ou perdus dans la belle nature des côtes et des montagnes du Liban.
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