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À La Une - Irak

Les jihadistes de l'EI ont ordonné des mutilations génitales sur les femmes

Un peu plus loin dans l'horreur.

Des jihadistes de l'Etat islamique, dans la province d'Anbar. Selon l'Onu, l'EI a émis une fatwa selon laquelle toutes les femmes âgées de 11 à 46 ans en Irak doivent subir des mutilations génitales. Archives AFP

Les jihadistes de l'EI (Etat islamique) ont ordonné que toutes les femmes âgées de 11 à 46 ans en Irak subissent des mutilations génitales, selon l'ONU. "C'est une fatwa de l'EI, nous venons d'en être informés", a déclaré depuis l'Irak Jacqueline Badcock, numéro 2 de l'ONU en Irak, lors d'une videoconférence organisée à Genève. Mme Badcock a ajouté n'avoir pas de chiffre précis concernant le nombre de femmes concernées. Elle a cependant cité des chiffres émanant du Fonds des Nations unies pour la population, selon lesquelles "4 millions de filles et de femmes pourraient être affectées".

Les mutilations génitales n'étaient jusqu'à présent pas fréquentes en Irak, et ne concernaient que "quelques régions isolées".

 

Cette information vient s'ajouter à la longue liste des exactions perpétrées par les jihadistes.

 

Les chrétiens

Ces derniers jours, ce sont des centaines de familles chrétiennes qui ont fui Mossoul, persécutées par l'EI.
Jacqueline Badcock a indiqué à ce sujet qu'il ne restait plus "qu'une vingtaine de familles chrétiennes à Mossoul", soutenues par des ONG telles que Caritas. Certaines de ces familles se sont converties à l'islam, les autres ont préféré payer l'amende imposée par l'EI, a-t-elle indiqué.

 

Mi-juillet, les chrétiens ont commencé à fuir Mossoul en masse après un ultimatum lancé par l'EI leur donnant jusqu'au 19 juillet pour quitter les lieux. Les jihadistes avaient appelé "les chrétiens à se convertir à l'islam ou à payer une taxe spéciale, ou à défaut à quitter la ville (...) après quoi leurs maisons appartiendraient à l'État islamique", a expliqué le patriarche chaldéen Louis Sako. Le texte de l'EI les menaçait de mort s'ils ne partaient pas.

Pour des observateurs, l'expulsion des chrétiens correspond à l'objectif proclamé par l'EI de créer un État islamique dans les territoires qu'il a conquis, mais le groupe a vraisemblablement préféré attendre de consolider ses positions avant de franchir de nouvelles étapes.

Les jihadistes qui contrôlent des pans entiers du Nord et de l'Ouest de l'Irak "semblent vouloir éradiquer toute trace des groupes minoritaires" dans la région de Mossoul, s'est alarmé, le 19 juillet, Human Right Watch (HRW). "Les dirigeants et les combattants (de l'EI) ont beau justifier ces actes abominables par la dévotion religieuse, c'est le règne de la terreur", a dénoncé la directrice pour le Proche-Orient d'Human Right Watch Sarah Leah Whitson

D'autres minorités - Yazidis, Turcs et chiites Chabak - de la même province, Ninive, ont été plus encore que les chrétiens victimes de crimes, selon HRW.

 

 

(Lire aussi : A Mossoul, les jihadistes s'emparent même des boucles d'oreilles des fillettes chrétiennes...)

 

Les soldats

A la mi-juin, les militants de EI, qui s'appelaient encore à l'époque l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, ou Daech), avaient mis en ligne des photos représentant, selon eux, les corps de dizaines de membres des services de sécurité irakiens qu'ils avaient exécutés. Les jihadistes avaient affirmé avoir tué 1 700 soldats chiites à Tikrit, une ville du nord de l'Irak qui fut le fief de l'ancien président Saddam Hussein.

Le 26 juin, HRW avait annoncé que les insurgés sunnites avaient procédé à des exécutions de masse de soldats irakiens en juin à Tikrit. Selon l'ONG, 160 à 190 hommes ont été tués sur deux sites entre les 11 et 14 juin. Le groupe de défense des droits de l'Homme reconnaissait toutefois que le nombre des victimes pourrait être beaucoup plus élevé, soulignant la difficulté d'accès au site.

 

Les jihadistes ont changé de nom en annonçant, fin juin, le rétablissement du califat, le régime politique islamique disparu il y a près d'un siècle. Dans un enregistrement audio diffusé sur internet, l'EI a également désigné son chef Abou Bakr Al-Baghdadi comme "calife" et donc "chef des musulmans partout" dans le monde. Ce califat devrait être imposé sur les régions conquises par ce groupe en Syrie et en Irak, où il a réussi à s'emparer de larges pans de territoires.

 

De premiers rapports obtenus par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme des Nations unies font état de nombreuses exactions et exécutions extrajudiciaires commis par les jihadistes, dans le cadre de leur offensive irakienne, envers des membres des forces gouvernementales et des personnes suspectées de lien avec le régime.

L'Etat islamique ne dément jamais les accusations d'exactions portées contre lui, jouant, au contraire, la surenchère dans l'horreur. "L'EIIL commet des meurtres de masse et en fait la publicité", estimait, fin juin, le directeur des situations d'urgence de HRW, Peter Bouckaert.

 

Crucifixions

C'est en Syrie que le groupe, qui s'appelait encore Daech, a commencé à se faire traistemetn connaître puor ses exactions. Le 19 décembre 2013, Amnesty International avait accusé les jihadistes d'enlever, de torturer et de liquider des détenus dans au moins sept prisons secrètes situées sur les territoires sous leur contrôle en Syrie. Amnesty indiquait que certaines personnes sont détenues pour des crimes, d'autres pour avoir simplement fumé, eu des relations sexuelles hors mariage, contesté l'autorité de Daech ou encore parce qu'elles appartiennent à d'autres groupes rebelles armés.

Les jihadistes ont également à leur lugubre palmarès le kdinapping de dizaines de militants et journalistes-citoyens syriens, ainsi que de journalistes étrangers.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a, par ailleurs, rapporté à de multiples reprises que les jihadistes avaient crucifié des opposants. Fin juin, l'ONG rapportait que Daech avait exécuté huit rebelles en Syrie avant de crucifier leurs corps en public dans un village de la province d'Alep (nord).

Mi-juillet, l'OSDH avait également rapporté que les jihadistes avaient lapidé une femme accusée d'adultère à Raqqa, dans le nord de la Syrie.

 

 

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Les jihadistes de l'EI (Etat islamique) ont ordonné que toutes les femmes âgées de 11 à 46 ans en Irak subissent des mutilations génitales, selon l'ONU. "C'est une fatwa de l'EI, nous venons d'en être informés", a déclaré depuis l'Irak Jacqueline Badcock, numéro 2 de l'ONU en Irak, lors d'une videoconférence organisée à Genève. Mme Badcock a ajouté n'avoir pas de chiffre précis...

commentaires (4)

LES MUTILATIONS SONT DANS LEURS BOITES CRÂNIENNES...

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 19, le 25 juillet 2014

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Commentaires (4)

  • LES MUTILATIONS SONT DANS LEURS BOITES CRÂNIENNES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 19, le 25 juillet 2014

  • DES PRIMATES.. OU DES TOMATES ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 04, le 25 juillet 2014

  • Qu'attendent les pays civilisés pour liguer et conjuguer leurs forces spéciales pour lâcher leurs bombes sur ces animaux ?

    Robert Malek

    20 h 33, le 24 juillet 2014

  • Ah, si on pouvait tout simplement presser les touches [CTRL C Delete] et en finr vite fait bien fait de ce fleau. Surtout en prenant bien soin de vider la corbeille immediatement apres, et encore mieux de reformater le disque dur, on ne sait jamais avec ces cellules malignes ... La presse d'un certain bouton rouge serait meme plus efficace ...

    Remy Martin

    18 h 26, le 24 juillet 2014

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