Michel Moawad : « N’était l’intervention du Hezbollah en Syrie, Daech n’aurait pas existé »

Le chef du Mouvement de l'indépendance, Michel Moawad, a convié à dîner samedi à son domicile à Zghorta un groupe d'avocats du Liban-Nord proches du 14 Mars afin d'annoncer les candidats aux prochaines élections du conseil de l'ordre (Fahd Mokaddam à la présidence et Pascal Daher comme membre). Dans son allocution de circonstance, M. Moawad a estimé que les bouleversements régionaux reflètent « des faits et des vérités que nul ne peut occulter ». « D'abord, l'extrémisme entraîne l'extrémisme », a-t-il affirmé, critiquant les récents propos du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, selon lequel « sans l'intervention du Hezbollah en Syrie, Daech aurait atteint Beyrouth ».
« En réalité, n'était l'intervention de l'Iran dans la région et celle du Hezbollah en Syrie et en Irak, Daech n'aurait même pas existé sur la carte du Moyen-Orient », a estimé Michel Moawad. Le deuxième constat, au regard de la mobilisation sécuritaire au Liban, est que « l'État, l'armée et les services sécuritaires légaux et légitimes sont seuls capables de protéger les Libanais (...) Il a été démontré que la logique de l'autosécurité ne protège personne ». Dans le même esprit, « sans président de la République, la marche de l'État s'arrête. Vouloir continuer de légiférer pour protéger les intérêts des gens et déployer des efforts pour ne pas paralyser le Conseil des ministres est une chose louable, mais tous les faits démontrent qu'aucun corps ne survit sans tête. Sans président de la République, l'État n'est pas efficace », a-t-il ajouté.