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Liban - L’éclairage

Présidentielle : efforts diplomatiques accrus en direction des pôles chrétiens

Dans les milieux diplomatiques, on presse de plus en plus les leaderships libanais, en particulier chrétiens, à se mettre rapidement d'accord entre eux pour élire un nouveau président de la République qui serait en mesure d'agir en vue de réactiver les institutions et consolider la scène locale.
Il faut, souligne-t-on dans ces milieux, assurer une couverture politique aux services de sécurité qui ont réussi jusqu'ici, par leurs mesures d'anticipation, à semer le trouble chez les auteurs d'attentats-suicide et à les empêcher d'atteindre leurs cibles.

En outre, des ambassadeurs occidentaux continuent d'exhorter les Libanais à cesser de s'impliquer et d'impliquer leur pays dans le feu du conflit régional, à respecter la politique de distanciation et la teneur de la déclaration de Baabda et à resserrer les rangs autour de la légalité et de ses appareils pour faire face aux troubles sécuritaires.
On établit d'ailleurs dans certains milieux politiques un parallèle entre ce qui se passe aujourd'hui à ce niveau et les événements de Nahr el-Bared, en 2007. L'armée avait pu, in fine, compter sur le soutien des Libanais pour se débarrasser du fléau terroriste de Fateh el-Islam, mais l'épisode avait commencé par l'opposition affichée du Hezbollah à toute action de la troupe contre le camp de Nahr el-Bared, jugé « ligne rouge » par Hassan Nasrallah.

 

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Aujourd'hui, un ancien ministre constate que les Libanais ont échoué à tenir leur pays à l'écart des tueries qui se produisent dans la région et que, de ce fait, le Liban continuerait à en subir les retombées jusqu'à ce qu'il y ait un accord régional, principalement entre l'Iran et l'Arabie saoudite, pour calmer le jeu. Mais après les événements d'Irak, un tel accord semble lointain, estime ce ministre. D'où le regain d'activité des terroristes et autres kamikazes au Liban après plusieurs mois de répit.
Pour le 14 Mars, il est parfaitement clair que les allégations du Hezbollah au sujet de sa participation à la guerre en Syrie se sont avérées nulles et non avenues et que cette implication du parti chiite dans le conflit en cours a attiré les jihadistes sur le territoire libanais en vertu d'une équation simple : « Vous êtes venus nous combattre chez nous, nous irons vous combattre chez vous. »

Quoi qu'il en soit, il est clair qu'à ce stade, les victoires des jihadistes en Irak ont causé un sentiment de victoire chez nombre de groupes et d'organisations sunnites qui tentent d'en recueillir l'usufruit sur le terrain en combattant ce qui, selon eux, incarne le projet iranien.

 

(Lire aussi: Kerry-Hariri : présidentielle, sécurité, réfugiés syriens)



C'est dans ce contexte que les milieux diplomatiques accroissent leurs efforts en vue de convaincre les leaderships libanais de sauver la situation en élisant un président de la République le plus vite possible. Et ces milieux pensent naturellement que cette responsabilité incombe d'abord et avant tout aux leaderships chrétiens qui devraient s'entendre entre eux sur un ou plusieurs candidats, ce qui permettrait aux autres acteurs politiques dans le pays de les adouber.

Un diplomate insiste, à ce propos, sur le fait qu'il est urgent d'en finir avec l'idée qu'il faut concentrer les candidatures au niveau du quatuor maronite de tête. C'est cette exclusive qui est la cause de l'échec de la présidentielle jusqu'ici, souligne ce diplomate, qui appelle Bkerké à aller de l'avant, parrainer un candidat et inciter les députés chrétiens à prendre part au vote.
Pour ce diplomate, la situation se présente comme suit : si les parties concernées ne se hâtent pas, les risques de confrontation seront plus grands au Liban. Face à cet état de choses, une source diplomatique indique que le représentant de l'Onu dans ce pays, Derek Plumbly, pourrait entamer bientôt, avec le mandat des ambassadeurs des cinq grands, des tractations auprès des chefs chrétiens, et notamment du général Michel Aoun, en vue d'aider à une solution au sujet de la présidentielle.

Un ancien ministre pense toutefois que la meilleure façon de procéder pour régler le problème de la présidentielle c'est de préparer un package deal qui porterait non seulement sur le prochain président, mais aussi sur le gouvernement qui devra être formé, la loi électorale, les élections législatives, le nom du prochain président de la Chambre, etc.

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Dans les milieux diplomatiques, on presse de plus en plus les leaderships libanais, en particulier chrétiens, à se mettre rapidement d'accord entre eux pour élire un nouveau président de la République qui serait en mesure d'agir en vue de réactiver les institutions et consolider la scène locale.Il faut, souligne-t-on dans ces milieux, assurer une couverture politique aux services de...
commentaires (4)

POUR UNE FOIS... DIPLOMÉS DE L'UNIVERSITÉ MONDIALE DE L'ABRUTISSEMENT INNÉ... MONTREZ QUE VOUS ÊTES... ET LE DOUTE EST FORT... UTILE POUR QUELQUE CHOSE !

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 25, le 27 juin 2014

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Commentaires (4)

  • POUR UNE FOIS... DIPLOMÉS DE L'UNIVERSITÉ MONDIALE DE L'ABRUTISSEMENT INNÉ... MONTREZ QUE VOUS ÊTES... ET LE DOUTE EST FORT... UTILE POUR QUELQUE CHOSE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 25, le 27 juin 2014

  • Non, Monsieur Abi-Akl, ce n’est pas de politiciens dont nous avons besoin dans notre pays, c’est d' idées, de système, et de participation citoyenne active. Tout le monde répète, il nous faut un Président, autrement c’est la catastrophe. Mais que viendrait-il faire ce Président, dans l’état actuel des choses ? Et que pourrait-il faire, démuni de toute autorité, tel qu’il l’a été par Taef ? Non, Monsieur Abi-Akl, ce qu’il faudrait, d’abord, c’est s’entendre, entre nous sur les priorités et comment procéder pour les atteindre. Une fois ceci réglé, nous serions en mesure de demander au nouveau Président de venir et d’assumer la tache de superviser l’exécution du programme a propos duquel nous nous serions préalablement entendus tous ensemble. N’importe quel candidat sérieux auquel on proposerait la Présidence serait en droit de demander : « Mais que viens-je faire dans cette galère, et que voulez-vous de moi au juste ? Donc, pour résumer, réunissons-nous et discutons, cartes sur table, ce que nous voulons pour les prochaines semaines, les prochaines quatre années de mandat législatif, les prochaines six années de mandat présidentiel, et quel Liban entrevoyons-nous ENSEMBLE en 2032? Une fois l’accord intervenu sur tous ces points, nous serions en mesure de dire au Président, venez superviser l’exécution du programme autour duquel nous nous sommes entendus.

    George Sabat

    16 h 26, le 27 juin 2014

  • J'AI BIEN AIMÉ LE MOT " EFFORTS " ILS FONT DES EFFORTS LES LEADERSHIPS LIBANAIS POUR RÉGLER CE PETIT DÉTAIL. QU'EST CE QU'ILS SONT GENTILLES ! ILS TROUVENT LE TEMPS POUR NOUS MALGRÉ QU'ILS SONT OCCUPÉS. ILS TRAVAILLENT CES GENS ILS N'ONT PAS LE TEMPS À PERDRE. LEUR MANDAT SE RENOUVELLE AUTOMATIQUEMENT. ILS N'ONT PAS À S'INQUIÉTER.

    Gebran Eid

    15 h 42, le 27 juin 2014

  • Un ancien pense que la meilleure façon de procéder pour régler le problème de la présidentielle, c'est de préparer un package deal qui porterait non seulement sur le prochain président, mais aussi sur le gouvernement, la loi électorale, les élections législatives, le nom du prochain président de la Chambre, etc." ! Une nouvelle.... "conStituante", quoi ! N'est-ce pas ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 56, le 27 juin 2014

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