La destination première des exportations agricoles libanaises est concentrée vers les pays arabes voisins.
« Le secteur agricole libanais montre quelques signes de reprises, a indiqué le Lebanon Brief de la BlomInvest, même si son potentiel reste encore largement sous-exploité. » Selon le rapport, le climat, la fertilité du sol libanais combiné à d'importantes ressources en eau constituent les principales forces du secteur agricole. Cependant, ce dernier continue de faire face à de nombreuses difficultés résultant de carences internes et principalement du débordement de la crise syrienne au Liban.
Le secteur agricole a tout de même réussi à maintenir sa position économique sur la période 2004-2011, ajoute le rapport. La contribution du secteur à la croissance économique demeurant à 4,1 % du PIB en 2011, malgré le développement économique des autres secteurs comme celui du commerce (16 % du PIB), des services professionnels (7 % du PIB) et financiers (7 % du PIB).
L'activité agricole a connu une croissance de 8,5 % entre 2004 et 2011, tandis que la croissance du PIB était de 9,1 % au cours de la même période. Le secteur a enregistré une valeur ajouté oscillant autour des 1,52 milliard de dollars en 2011 contre 792,70 millions de dollars en 2004.
Bien que les exportations par la frontière syrienne aient été affectées par trois ans de conflits, l'effet net sur ces dernières a plutôt été positif. En effet, les exportations agricoles ont atteint 638 369 tonnes pour un montant de 215,70 millions de dollars en 2013, soit un niveau 17 % plus élevé que celui de 2012, qui avait enregistré 545 639 tonnes d'exportations à 171,24 millions de dollars.
Bien que la crise syrienne ait certainement pesé sur l'agriculture libanaise depuis 2011, une part importante du transit se faisant par voie terrestre, il semble que le secteur ait plutôt bénéficié des événements selon la BlomInvest. En effet, de nombreux agriculteurs libanais ont pu récupérer la demande qui se fournissait autrefois sur le marché syrien. De cette manière, les exportations agricoles libanaises ont pratiquement contribué à 0,5 % du PIB de 2013 et 5,5 % du total des exportations libanaises. Cependant, cette nouvelle tendance associée à la guerre en Syrie ne serait que temporaire, ajoute le rapport.
Par ailleurs, le Liban souffre du déficit de sa balance commerciale. Celui-ci demeure à 707,09 millions de dollars en 2013, contre un déficit de 696,38 millions de dollars en 2012.
En parallèle, le Liban a importé 1,91 million de tonnes pour une valeur de 922,79 millions de dollars de produits agricoles en 2013 contre 1,85 million de tonnes importés en 2012 à 867,62 millions de dollars.
Selon les mêmes sources, les importations libanaises représenteraient quatre fois la valeur de ses exportations, tandis que le ratio de couverture des exportations s'est établi à 23,4 % en 2013 en hausse, contre 19,7 % enregistré en 2012. En somme, le prix moyen par tonne des exportations a augmenté de 7,7 %, tandis que les importations ont augmenté plus lentement à 3 % en glissement annuel.
Sur le marché local, la consommation domestique de produits agricoles a été estimée à environ 1,62 milliard de dollars en 2013. La destination première des exportations agricoles libanaises est concentrée vers les pays arabes voisins. La Syrie arrive en première position avec 18 % du total du volume des exportations en 2013, suivie par la Jordanie et l'Arabie saoudite avec des parts de 17 % et 11 %, respectivement.
Les produits les plus exportés en 2013 ont été les pommes de terre (17 % du total), la farine (9 %), le café (réexporté, 8 % du total) et les bananes (8 %).
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