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À La Une - Violences

L'Iran s'oppose à "toute intervention militaire étrangère en Irak"

Les forces irakiennes ont renforcé leur défense de Bagdad.

Un Irakien qui s'est porté volontaire pour combattre les jihadistes en Irak vérifie son arme. Haidar Hamdani/AFP

L'Iran est hostile à "toute intervention militaire étrangère en Irak", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Marzieh Afkham, citée par l'agence Isna dimanche, au lendemain du déploiement dans le Golfe d'un porte-avion américain.


"L'Irak a la capacité et la préparation nécessaire pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme. Toute action qui compliquerait la situation en Irak n'est pas dans l'intérêt de ce pays et de la région", a déclaré Mme Afkham, confiante dans le fait que "le peuple et le gouvernement irakien (...) pourront neutraliser ce complot".

(Reportage : « Nous vivons sous le choc et dans la peur, une peur que nous n'avions plus connue depuis 2003 »)



Les forces irakiennes préparent une contre-offensive et ont renforcé leur défense de Bagdad après l'offensive éclair menée par les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui ont pris la deuxième ville d'Irak, Mossoul, et une grande partie de sa province Ninive (nord), Tikrit et d'autres régions de la province de Salaheddine, ainsi que des secteurs des provinces de Diyala (est) et de Kirkouk (nord).


Téhéran s'est dit prêt à aider Bagdad pour lutter contre l'offensive jihadiste en cours mais sans intervenir au sol, et les autorités iraniennes ont démenti à plusieurs reprises des informations de presse rapportant la présence de troupes iraniennes en Irak.


Samedi, le président Hassan Rohani n'a pas non plus exclu une coopération avec les Etats-Unis contre les jihadistes. "Si nous voyons que les Etats-Unis agissent contre les groupes terroristes, alors on peut penser (à une coopération) mais jusqu'ici nous n'avons vu aucune action de leur part", a affirmé M. Rohani, alors que le président américain Barack Obama a exclu d'envoyer des troupes pour contrer l'avancée des jihadistes en Irak.


Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, chargé de décider des questions liées à la sécurité du pays, a lui écarté toute coopération entre l'Iran et les Etats-Unis à propos de l'Irak.
"Cela fait partie d'une guerre psychologique et c'est totalement irréel", a déclaré M. Shamkhani en critiquant "les informations publiées par les médias occidentaux". "Comme nous l'avons déclaré, en cas de demande officielle du gouvernement irakien, nous sommes prêts à examiner la question dans le cadre des règles internationales et cela ne concerne aucun pays tiers" (Etats-Unis), a déclaré M. Shamkhani, qui a été nommé par le président Rohani.
M. Shamkhani a critiqué la politique de Washington dans la région en affirmant qu'elle "a favorisé la création de groupes terroristes comme l'EIIL", selon l'agence Irna. Il a aussi dénoncé l'utilisation "d'extrémistes brutaux pour mettre en oeuvre la volonté des Etats-Unis face à la volonté de la population en Irak et en Syrie".

(Lire aussi : « Les sunnites d'Irak espèrent revenir au pouvoir et assister à la chute d'Assad »)



L'Iran chiite soutient les gouvernements irakien et syrien et dénonce le soutien qu'apportent selon lui certains pays occidentaux et arabes aux groupes rebelles dans ces pays.
Face à la situation, les Etats-Unis ont déployé samedi le porte-avions USS George H.W. Bush dans le Golfe afin de "disposer de plus de flexibilité si une opération militaire américaine devait être déclenchée pour protéger des vies américaines, des citoyens ou nos intérêts en Irak", selon le Pentagone.

 

 

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