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Un premier spectacle écrit et réalisé par Michel Sarkis

Michel Sarkis, étudiant en master de lettres françaises à l'USJ, écrit et réalise une pièce de théâtre intitulée : « Areb 3al tayeb, ba'i3 al-basta yatafalsaf » dont il est l'unique acteur. La représentation a été donnée le mercredi 30 avril au théâtre Béryte de l'USJ.

«Je peux commencer de diverses façons. Mais peu importe le début : c'est la fin qui compte, c'est le message qui est au cœur de l'histoire », lance Michel Sarkis au public dans le prologue.
Son histoire ? Un vendeur essayant de convaincre un couple marié d'acheter des organes de personnages de théâtre. Ces organes, une fois rassemblés, forment le citoyen libanais tel qu'il devrait être.
Les organes d'un bon citoyen ? Il y a tout d'abord l'œil d'Œdipe qui peut voir les choses en profondeur. Ensuite, le cœur de Don Juan, qui ne renonce pas à son amour pour les autres dès le premier signe de rejet de leur part. Tout comme Alexandre le Grand, il faut chercher à répandre son amour. Troisièmement, la main de Hamlet, cette main qui tient une épée qui venge son personnage à cause du tiraillement qu'il a vécu en tant qu'homme du Moyen Âge et homme de la Renaissance. Puis, le foie de Phèdre, cet organe qui permet d'aimer d'une façon distincte du cœur : avec passion. Enfin le cerveau d'Henri V, un roi qui a ardemment défendu sa nation.

L'unité du peuple
Dans les trois langues : arabe, français et anglais ; avec ou sans musique ; de différentes manières : triste ou avec humour, le message de Michel tourne autour de quatre mots : conscience, amour, passion, rigueur et unité. Le peuple libanais devrait se battre avec passion afin de préserver son unité.
« C'est la première fois que j'écris une pièce de théâtre. Le but du monologue, c'est d'inviter le public à réfléchir à cette unité que, malheureusement, nous avons perdue. Si j'ai eu recours à la comédie de stand-up, c'est pour impliquer davantage l'audience en m'adressant directement à elle », déclare Michel, qui confie avoir suivi une formation en lettres afin « d'avoir la plume facile, d'être apte à créer de bons personnages et de bien comprendre le déroulement d'un scénario ».
« Les gens pensent que le théâtre, c'est uniquement un défoulement, c'est faire sortir tout ce qui nous gêne. Cependant, il a également pour mission de faire de la morale », continue l'acteur, qui pense que les politiciens libanais ne devraient pas jouer à la marâtre de Blanche-Neige et tenter d'arracher le cœur du peuple, comme ils le font au Liban.
« J'ai voulu assister à cette pièce par curiosité. Au Liban, les comédies de stand-up sont devenues toutes similaires. C'est un bon début. Il y a de quoi garder l'espoir. Michel a tablé sur la culture du public », atteste Katia Haddad, chaire Senghor de la francophonie, professeur au département de lettres françaises à l'USJ.

«Je peux commencer de diverses façons. Mais peu importe le début : c'est la fin qui compte, c'est le message qui est au cœur de l'histoire », lance Michel Sarkis au public dans le prologue.Son histoire ? Un vendeur essayant de convaincre un couple marié d'acheter des organes de personnages de théâtre. Ces organes, une fois rassemblés, forment le citoyen libanais tel qu'il devrait...

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