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Liban

Joumblatt : Ni Geagea ni Aoun

Dans une interview accordée à la chaîne al-Hadath, le chef du PSP, Walid Joumblatt, a qualifié d'« erroné » le concept de « président fort », estimant que le Liban « a besoin d'un chef pour un État fort ».
Il a indiqué qu'au cas où il verrait le chef du courant du Futur, Saad Hariri, la semaine prochaine, au cours de la visite qu'il entend effectuer à Paris, il envisage de l'informer qu'il s'oppose à la candidature des chefs du CPL, Michel Aoun, et des Forces libanaises, Samir Geagea, à la présidence de la République, et de réaffirmer son appui « au candidat de la modération » que représente, selon lui, le député Henri Hélou.
Toujours selon M. Joumblatt, le nouveau chef de l'État doit poursuivre ce que son prédécesseur, Michel Sleiman, a commencé, estimant que ce dernier a « jeté les bases de l'autorité de l'État au sujet des armes du Hezbollah, à travers la déclaration de Baabda ». « Nous devons attendre le moment historique au cours duquel ce parti rejoindra le giron de l'État », a-t-il poursuivi, en excluant l'application de la théorie des trois tiers (un tiers aux chrétiens, un tiers aux sunnites et un tiers aux chiites).
Interrogé au sujet de la situation en Syrie, il a violemment critiqué le président Bachar el-Assad, l'accusant de « transformer l'État syrien en un gang qui contrôle le peuple ». « Le régime syrien n'a pour seule capacité que les assassinats », a estimé M. Joumblatt, qui a en outre jugé qu'avec Bachar el-Assad, « la Syrie arabe n'existe plus ». « La Syrie n'est plus arabe parce que sa décision ne lui appartient plus », a-t-il ajouté avant de considérer que l'appel lancé par le secrétaire d'État américain John Kerry au Hezbollah, à l'Iran et à la Russie, pour régler la situation en Syrie, est « une blague ».
Le chef du PSP a ensuite fait état d'une « nouvelle rallonge stratégique visant à permettre à l'Iran d'avoir accès à la Méditerranée, à travers le contrôle de Homs ». « Je suis un Arabe et je suis contre la politique suivie par l'Iran dans la région, surtout à l'encontre du peuple syrien », a encore insisté M. Joumblatt, qui a appelé les druzes de Syrie à préserver leur arabité. « Leur environnement est sunnite et le restera. Le régime syrien massacre son peuple. Honte aux druzes de Syrie s'ils se tiennent aux côtés de celui qui tue son peuple », a-t-il martelé.
Concernant ses rapports avec le Hezbollah, consécutivement à l'implication de cette formation dans la guerre en Syrie, M. Joumblatt a indiqué que depuis que la guerre a éclaté en Syrie, il s'est entendu avec le Hezbollah pour « organiser » leurs différends. Il a assuré qu'il ne peut se permettre d'être en conflit avec aucune des composantes politiques libanaises, mais il a quand même critiqué le soutien militaire du Hezb au régime syrien. « Éthiquement, (Hassan) Nasrallah ne peut pas considérer la moitié du peuple syrien comme étant des takfiristes. »

« Assad ou le Néron du XXIe siècle »
Par ailleurs, le chef du PSP a commenté l'article du journaliste britannique Robert Fisk paru dans le quotidien The Independant, et qui relate la situation de Homs, « une ville devenue un tas de décombres ». M. Joumblatt a estimé que « le Néron du XXIe siècle, Bachar el-Assad, a détruit la ville ». « Khaled ben el-Walid, le héros arabe compagnon du Prophète qui a conquis la Perse et la Syrie romaine, devrait se sentir très seul aujourd'hui. Ce sont malheureusement les contradictions de l'histoire », a-t-il dit.

Dans une interview accordée à la chaîne al-Hadath, le chef du PSP, Walid Joumblatt, a qualifié d'« erroné » le concept de « président fort », estimant que le Liban « a besoin d'un chef pour un État fort ».Il a indiqué qu'au cas où il verrait le chef du courant du Futur, Saad Hariri, la semaine prochaine, au cours de la visite qu'il entend effectuer à Paris, il envisage de...
commentaires (3)

PERSONNE N'ARRIVE À DÉMASQUER COMPLÈTEMENT WALID JOUMBLATT. IL FAIT COMME SHIMON PERES. IL DIT DES CHOSES ET FAIT LE CONTRAIRE. JUGEONS L'INDIVIDU SUR SES ACTES ET PAS SUR SES PAROLES. C'EST BIEN LUI QUI NOUS A IMPOSÉ PAR SURPRISE LE HEZBOLLAH. AVEZ VOUS OUBLIÉ ?????? ET C'EST BIEN LUI S'IL A VOULU OU S'IL VEUT AUJOURD'HUI AVEC TOUTES CES OCCASIONS QUI SE PRÉSENTENT NOUS DÉBARRASSER DU HEZBOLLAH, EN VENANT VOTER POUR SAMIR GEAGEA. ÇA SUFFIT QU'ON SE POSE LA QUESTION POUR COMPRENDRE QUE CE MONSIEUR EST UN HOMME HYPOCRITE QUI CHERCHE À BLOQUER LE PAYS.

Gebran Eid

12 h 05, le 11 juin 2014

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Commentaires (3)

  • PERSONNE N'ARRIVE À DÉMASQUER COMPLÈTEMENT WALID JOUMBLATT. IL FAIT COMME SHIMON PERES. IL DIT DES CHOSES ET FAIT LE CONTRAIRE. JUGEONS L'INDIVIDU SUR SES ACTES ET PAS SUR SES PAROLES. C'EST BIEN LUI QUI NOUS A IMPOSÉ PAR SURPRISE LE HEZBOLLAH. AVEZ VOUS OUBLIÉ ?????? ET C'EST BIEN LUI S'IL A VOULU OU S'IL VEUT AUJOURD'HUI AVEC TOUTES CES OCCASIONS QUI SE PRÉSENTENT NOUS DÉBARRASSER DU HEZBOLLAH, EN VENANT VOTER POUR SAMIR GEAGEA. ÇA SUFFIT QU'ON SE POSE LA QUESTION POUR COMPRENDRE QUE CE MONSIEUR EST UN HOMME HYPOCRITE QUI CHERCHE À BLOQUER LE PAYS.

    Gebran Eid

    12 h 05, le 11 juin 2014

  • UN CAMÉLÉON TÉLÉGUIDÉ PLUTÔT... NON ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 39, le 11 juin 2014

  • En ce qui concerne la Syrie, "le Néron du XXIe siècle qui l'a détruite et qui tue son peuple", le contexte régional des "visées stratégiques perses sur la Méditerranée" et l'asservissement du Hezbollah à celles-ci, allant jusqu'à "considérer la moitié du peuple syrien comme étant des takfiristes", le député Walid Joumblatt est sans aucun doute l'homme politique libanais qui voit le plus juste. Sur le plan interne, il se peut que le principe "ni Geagea ni Aoun" qu'il préconise soit un bon point de départ pour une solution dans le meilleur intérêt du Liban. Mais de là à persister avec son propre candidat ne semble pas le bon chemin.

    Halim Abou Chacra

    06 h 33, le 11 juin 2014

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