Le conseil d'administration de l'Université américaine de Beyrouth (AUB) a annoncé hier que le président de l'université, Peter Dorman, a démissionné de ses fonctions. Dans un communiqué, le bureau exécutif de l'université a précisé que la démission de M. Dorman serait effective une fois un remplaçant trouvé. Les raisons de la démission de M. Dorman n'ont pas été divulguées alors que cette démission intervient sur fond de protestations estudiantines contre une hausse des frais universitaires. Des sources proches de M. Dorman ont toutefois confié hier en soirée à L'Orient-Le Jour que la décision du président n'est guère liée aux protestations estudiantines, indiquant que « cela fait quelque temps déjà que M. Dorman, expert en archéologie et en égyptologie, aimerait se replonger dans le domaine de l'enseignement et dans le champ académique ».
« Il faut quelque temps pour trouver un nouveau président et l'AUB lance en 2016 une campagne colossale pour collecter des fonds. Cette campagne ne pourrait pas être commencée par un président puis poursuivie par un autre. M. Dorman a donc jugé le moment propice pour faire part de son souhait de quitter ses fonctions. Il prendra probablement une année sabbatique avant de revenir enseigner au département d'histoire à l'AUB », ont ajouté ces sources. M. Dorman, réélu il y a quelque temps pour un second mandat de cinq ans, ne pourra céder sa place qu'une fois son successeur trouvé. Ce dernier sera choisi par le conseil d'administration et comités internes de l'institution qui désigneront le candidat convenable, parmi ceux qui désirent prendre en charge la direction de l'AUB. Une compagnie de recherche privée sera également sollicitée pour trouver d'éventuels candidats capables de diriger la prestigieuse institution qui célèbre en 2016 ses 150 ans. Notons que conformément au règlement intérieur de l'AUB, il n'existe aucune restriction concernant la nationalité du président de l'AUB.
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