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À La Une - Conflit

Un commandant des Gardiens de la révolution tué en Syrie

Des rebelles font exploser un tunnel dans le vieil Alep, tuant 20 soldats syriens.

Capture d'écran d'une vidéo qui montrerait une attaque de rebelles syriens contre des soldats dans le vieil Alep. Photo YouTube

Un commandant des Gardiens de la révolution, armée d'élite du régime iranien, a été tué en Syrie, ont rapporté des médias iraniens, alors que Téhéran dément que ses hommes combattent les rebelles aux côtés des forces du président Bachar el-Assad.

Des informations de sites proches de conservateurs ont fait état cette semaine de la mort d'Abdollah Eskandari, tué en "défendant" un lieu saint chiite, mais ni les Gardiens de la révolution ni le ministère des Affaires étrangères ne les ont commentées.
Cependant, l'agence Fars, considérée comme étant proche des Gardiens de la Révolution, a annoncé samedi que les funérailles d'Abdollah Eskandari se tiendraient dimanche dans la ville de Chiraz, au sud de Téhéran.

Eskandari était un commandant des forces terrestres des Gardiens de la révolution et dirigeait également une association publique de bienfaisance chargée d'aider les anciens combattants et les familles des soldats tués au combat.
Ni les circonstances de sa mort ni des détails sur son rôle dans la guerre en Syrie n'ont été révélés.

Depuis le début de la révolte contre Bachar el-Assad, en mars 2011, qui s'est transformée en guerre civile après la répression sanglante menée par le régime, l'Iran a aidé Damas en lui fournissant des renseignements, du matériel et des conseillers militaires. L'Iran dément cependant catégoriquement avoir envoyé des troupes de combat en Syrie, rejetant les accusations des nombreux rebelles, en majorité sunnites.
Malgré ces démentis, des médias iraniens font état de temps à autre de la mort d'Iraniens s'étant portés volontaires pour aller combattre en Syrie. Parmi eux, figure Mohammad Jamali Paqale, un commandant des Gardiens de la révolution, qui a été tué en novembre alors qu'il défendait le mausolée chiite de Sayyeda Zeinab, à Damas.

L'Iran soutient M. Assad pour l'élection présidentielle du 3 juin qu'il est assuré de remporter. "Cette élection renforcera la légitimité du gouvernement de Bachar el-Assad, son peuple ayant réalisé qu'il avait évité à la Syrie la désintégration ou l'occupation", a affirmé vendredi Ali Akbar Velayati, le conseiller en politique étrangère du guide suprême d'Iran Ali Khamenei.
L'opposition syrienne et ses alliés ont qualifié de "farce" ce scrutin, qui se tiendra uniquement dans les zones tenues par le régime en Syrie et selon une loi excluant de facto toute candidature dissidente.

Parallèlement, dans le nord de la Syrie, au moins 20 soldats syriens et supplétifs ont été tués samedi quand des rebelles ont fait exploser un tunnel qu'ils avaient creusé à Alep, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Les brigades islamistes ont fait exploser un tunnel, près du souk Zahraoui dans le vieil Alep, tuant au moins 20 membres des forces gouvernementales et miliciens pro-régime", a précisé l'OSDH. Des combats entre les forces gouvernementales et les brigades islamistes s'en sont suivi, tuant au moins un rebelle.

Le Front islamique, la principale coalition rebelle, a posté une vidéo sur son compte Twitter, où l'on entend des tirs intenses et une importante explosion, qui projette des débris sur des dizaines de mètres.

 

 

Ces dernières semaines, les insurgés ont fait exploser plusieurs tunnels bourrés d'explosifs, qu'ils creusent pour aboutir sous une position tenue par l'armée. Ces tunnels leur servent également pour se déplacer en évitant l'aviation.
Le Front islamique a revendiqué la plupart de ces attaques, dont l'attentat, le 8 mai, contre le célèbre hôtel Carlton à Alep, qui avait fait 14 morts parmi les soldats et les miliciens pro-régime.

Deuxième ville de Syrie, Alep est entrée dans l'engrenage de la guerre à l'été 2012. Elle est divisée entre quartiers rebelles et loyalistes. Les quartiers rebelles sont la cible depuis plusieurs mois de raids d'hélicoptères larguant des barils d'explosifs.


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