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Liban

Harb annule la mesure imposant de dévoiler l’identité d’un détenteur d’une ligne cellulaire ou d’un téléphone portable

M. Harb, hier, au cours de sa conférence de presse. Photo Dalati et Nohra

Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé l'annulation de la mesure visant à dévoiler l'identité personnelle d'un détenteur d'une ligne cellulaire ou d'un téléphone portable. Cette mesure, rappelle-t-on, avait été instaurée par l'ancien ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui, qui avait conditionné l'accès au réseau de la téléphonie mobile à la détermination de l'identité de la personne concernée, laquelle devait également indiquer quel téléphone portable elle utilisait.
Au cours de sa conférence de presse, M. Harb a indiqué que l'abolition de la mesure en question deviendra effective à partir du 5 mai prochain. Exposant les motifs de sa décision, le ministre a relevé que l'instauration d'une identité électronique impérative pour toute personne qui désire se relier au réseau cellulaire libanais a suscité l'ire de nombreux abonnés, plus particulièrement ceux venant de l'étranger. « Cela a porté un grave préjudice à la renommée du Liban, notamment sur le plan touristique, a déclaré M. Harb. Au niveau technique et du service fourni, la mesure qui avait été prise a eu pour conséquence de saper le concept de la téléphonie mobile, qui repose sur le fait de dissocier le téléphone portable de la carte SIM relative à la ligne et au numéro utilisé. »
M. Harb a également précisé que l'instauration de l'identité électronique a rendu très complexe tout changement de téléphone portable. « Il devenait en outre impossible d'avoir recours à l'appareil d'un ami, d'un collègue ou d'un parent en cas d'urgence, a-t-il ajouté. En outre, si la batterie de l'appareil utilisé tombait en panne dans une région éloignée, il n'était plus possible d'utiliser rapidement un autre appareil avant d'en avoir informé l'opérateur, ce qui peut, parfois, prendre du temps. »
Le ministre Harb a également relevé que la mesure qu'avait prise son prédécesseur rendait le branchement au réseau libanais très compliqué pour les touristes et les Libanais résidant à l'étranger qui arrivaient au Liban avec leur téléphone portable. Afin d'utiliser leur appareil, les touristes et les Libanais de l'étranger devaient en effet se plier à des formalités et des démarches qui constituaient une perte de temps inutile.

Les considérations sécuritaires
Par ailleurs, et au-delà du volet pratique, M. Harb a souligné que l'instauration d'une identité électronique a eu des incidences d'ordre sécuritaire, en ce sens qu'elle avait permis de relier tous les téléphones portables et toutes les lignes cellulaires, et donc les identités de tous les utilisateurs de la téléphonie mobile, à une seule et unique banque de données. Cela avait permis de « suivre » de manière minutieuse toute personne détentrice d'une ligne et d'un téléphone portable. « Une telle mesure, a déclaré M. Harb, permettait à des organisations terroristes et à des bandes du crime organisé de suivre le mouvement des télécommunications en toute facilité, au cas où elles obtiendraient la banque de données ou au cas où elles pourraient y avoir accès, ce qui leur permettrait de suivre le déplacement des personnes. »
Sur un autre plan, M. Harb a annoncé deux autres mesures susceptibles d'étendre et de faciliter l'utilisation du réseau cellulaire. Il a ainsi indiqué que le service Internet par le biais du DSL ou de la connexion par les fibres optiques a été étendu à 17 nouveaux centraux téléphoniques dans les régions périphériques du pays. D'autre part, M. Harb a annoncé que les factures de téléphone fixe et mobile ainsi que les factures du service Internet pourront désormais être réglées par le biais des cartes de crédit ou d'Internet.

Le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle il a annoncé l'annulation de la mesure visant à dévoiler l'identité personnelle d'un détenteur d'une ligne cellulaire ou d'un téléphone portable. Cette mesure, rappelle-t-on, avait été instaurée par l'ancien ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui, qui avait conditionné...

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