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Liban

Le Liban veut adopter une nouvelle approche pour gérer le dossier des réfugiés syriens

La commission chargée du dossier des réfugiés syriens a tenu hier sa première réunion au Sérail. Photo Dalati et Nohra

La commission ministérielle chargée d'étudier le dossier des réfugiés syriens a tenu hier sa première réunion sous la présidence du Premier ministre, Tammam Salam, en présence des ministres Samir Mokbel, Boutros Harb, Gebran Bassil, Nouhad Machnouk, Mohammad Machnouk, Waël Abou Faour, Rachid Derbas, Achraf Rifi et Sejaan Azzi, ainsi que d'un représentant du CDR, Ibrahim Chahrour.
Il s'agit de la première réunion de la commission qui a procédé à un échange de vues exhaustif sur les moyens de gérer le dossier des réfugiés et qui s'est entendu sur la nécessité d'adopter une nouvelle approche. La commission a nommé comme secrétaire général le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas.

 

(Lire aussi : Une campagne libanaise, sur les réseaux sociaux, contre le racisme à l'égard des réfugiés syriens


S'adressant à la presse au terme des discussions, M. Derbas a souligné que le problème des réfugiés « est en train de s'aggraver chaque minute, au rythme de l'arrivée d'un réfugié syrien par minute au Liban et de 50 000 par mois ». Il a rappelé les derniers chiffres officiels du HCR – un million de réfugiés enregistrés –, avant d'indiquer que la commission a décidé de faire face à ce problème en suivant une nouvelle approche. « Dans le passé, on réfléchissait en termes de milliers (de déplacés syriens) et de mois (avant le retour). Aujourd'hui, il faut réfléchir en termes de millions et d'années », a-t-il dit, en jugeant indispensable que le gouvernement ait une politique claire « qui commence par l'organisation de l'arrivée des populations déplacées ». Il a rappelé que le Liban ne peut pas assumer seul ce fardeau.

 

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Prié de dire si des contacts sont prévus à ce sujet avec le gouvernement syrien, le ministre a répondu : « La solution idéale serait que les réfugiés rentrent tous chez eux, mais si des difficultés empêchent une telle procédure, il serait alors possible de leur établir des campements ou des centres d'accueil à la frontière. La question reste cependant de savoir si le gouvernement syrien et les réfugiés eux-mêmes accepteraient ce genre de solution. Ces derniers pourraient refuser de regagner leur pays dans les conditions actuelles », a-t-il indiqué.


En réponse à une autre question, M. Derbas a expliqué que la réunion d'hier avait pour objectif de mettre en commun des idées sur les possibilités de règlement et que d'autres suivront rapidement. « Ce dossier ne peut pas être ajourné, d'autant que les aides nous parviennent à la vitesse d'une tortue en comparaison avec le flux massif de réfugiés qui arrivent à la vitesse d'une fusée », a-t-il déploré.
Plus tard, le ministre des Affaires sociales devait se rendre auprès du métropolite Élias Audi au siège de l'archevêché grec-orthodoxe de Beyrouth.

 

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