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Économie - Emploi

Le taux d’activité des réfugiés syriens plus élevé que celui des Libanais, selon l’OIT

L'Organisation internationale du travail a révélé dans une étude que 47 % des réfugiés syriens au Liban seraient « économiquement actifs » contre 43 % des Libanais résidents. Selon le ministre du Travail Sejaan Azzi, la solution au problème libanais doit passer par l'aide des pays donateurs et l'établissement de camps pour les réfugiés dans des régions sûres en Syrie.

50 % des ménages réfugiés syriens perçoivent des aides des Nations unies et du Haut-Commissariat pour les réfugiés syriens, selon le rapport de l’OIT.

Près de 47 % des réfugiés syriens au Liban seraient « économiquement actifs » contre 43 % des Libanais résidents, a indiqué l'Organisation internationale du travail (OIT) dans une étude reprise par le Lebanon This Week de la Byblos Bank.
Interrogé par L'Orient-Le Jour, le ministre du Travail Sejaan Azzi s'est dit « étonné d'un taux d'activité si élevé chez les réfugiés syriens au Liban ». « Bien que la concurrence sur le marché du travail s'accentue entre travailleurs syriens et libanais, un tel pourcentage me paraît tout de même peu logique », a-t-il estimé.
« En tout cas, cette tendance montre que nous avions raison d'insister sur les dangers de la présence syrienne au Liban, a-t-il ajouté. Les réfugiés ne se contentent par de percevoir les aides des Nations unies, ils font aujourd'hui directement concurrence aux travailleurs libanais, non seulement dans le bâtiment et l'agriculture, mais aussi dans des secteurs plus qualifiés, autrefois réservés aux Libanais. »

 

(Pour mémoire : Le nombre de réfugiés syriens enregistrés au Liban auprès du HCR dépasse le million)

 

Les coûts opérationnels des entreprises
Nassib Ghobril, économiste en chef à la Byblos Bank, explique de son côté le taux d'activité élevé des réfugiés syriens par la situation désespérée dans laquelle ils se trouvent. « Ils sont prêts à tout pour faire vivre leurs familles, y compris à accepter des salaires bien inférieurs à ceux des Libanais. »
Selon l'expert, le vrai problème est en réalité les coûts opérationnels trop élevés auxquels ont à faire face les sociétés libanaises, poussant ainsi les chefs d'entreprise à se tourner vers une main-d'œuvre moins chère pour survivre. « Électricité, télécoms, douanes, taxes, le vrai défi du secteur privé n'est pas l'instabilité politique mais les coûts opérationnels élevés qui n'ont pas diminué alors que nous sommes en crise économique depuis trois ans. »


Selon l'économiste, la croissance économique aurait stagné au premier trimestre de 2014. « La solution pour l'économie libanaise et l'emploi des Libanais passe forcément par une diminution des coûts opérationnels des entreprises », a-t-il insisté.
Nassib Ghobril a en outre souligné le problème de l'économie parallèle qui représenterait 30 % de l'économie libanaise, selon les comptes nationaux. « Le taux d'activité des réfugiés syriens au Liban n'est qu'un symptôme de la taille de l'économie informelle au Liban. »
Pour le ministre du Travail, la solution au problème libanais doit passer par l'aide des pays donateurs et l'établissement de camps pour les réfugiés dans des régions sûres en Syrie.

 

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