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À La Une - Liban

Nasrallah garde le flou autour de la participation du Hezbollah au dialogue national

Le leader chiite appelle ses adversaires à changer de position sur la Syrie.

La secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah. Photo AFP

Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a défendu la légitimité de son parti, critiquant indirectement le président libanais Michel Sleiman dans un discours prononcé samedi après-midi à l'occasion du lancement d'un forum culturel à Jabal Amel, dans le sud du Liban. Dans son discours retransmis en direct sur la chaîne al-Manar, Hassan Nasrallah a affirmé "qu'il n'y a jamais eu de consensus sur le mouvement de résistance au Liban, avant même la création du Hezbollah".

"Certains Libanais disent qu'ils sont contre le mouvement de résistance en raison de son caractère islamiste ou chiite, mais ces déclarations sont trompeuses car même lorsque la résistance contre Israël était plus diverse il n'y avait pas un soutien total au Liban envers la résistance, a affirmé le leader chiite. Le débat sur la légitimité de la résistance n'a donc rien à voir avec notre implication dans la guerre syrienne."

Hassan Nasrallah a par ailleurs critiqué ceux qui s'en prennent au Hezbollah, affirmant que "toute attaque contre la résistance est une attaque contre tous les résistants".

(Lire aussi : L'armée syrienne et le Hezbollah renforcent leur emprise près de la frontière libanaise)

S'adressant sans le nommer au président Michel Sleiman, le chef du parti chiite a affirmé que les critiques lancées contre la formule "peuple-armée-résistance" sont "sans fondement".

Le Hezbollah et le chef de l'État libanais sont à couteaux tirés depuis que Michel Sleiman a qualifié, lors d'un discours début mars à l'Université Saint-Esprit de Kaslik, d'"équation en langue de bois", cette formule portée par le parti chiite. Des déclarations auxquelles le Hezbollah avait répondu en estimant que M. Sleiman ne savait pas faire la "différence entre l'or et le bois" et que le président requérait des "soins spéciaux"

"Quels sont vos arguments?, a demandé Hassan Nasrallah. Pourquoi dites-vous que cette formule a échoué? Cette formule a réussi à libérer la terre, alors que la diplomatie avait échoué à le faire. La résistance a réussi à protéger le Liban et à libérer les détenus dans les prisons israéliennes. La résistance a réussi à imposer le Liban comme acteur régional incontournable. La résistance libanaise vaut de l'or, elle vaut bien plus que le pétrole ou le gaz", a-t-il ajouté.

"L'or va rester de l'or, a poursuivi Hassan Nasrallah. Si quelqu'un le qualifie de bois, l'or se changera-t-il en bois ? Je ne le crois pas."

Concernant l'appel au dialogue lancé par Baabda, le chef du parti chiite a gardé le flou autour de la participation du Hezbollah. "Les récentes déclarations vont certainement affecter notre décision, a-t-il dit. Nous sommes libres de prendre la décision que nous jugerons juste au moment opportun".

La conférence de dialogue doit théoriquement se tenir le 31 mars courant.

Enfin, le leader chiite a évoqué le conflit syrien, affirmant qu'une "victoire des takfiristes en Syrie signifierait la fin de tous les Libanais sans exception". Le chef du Hezbollah a appelé les Libanais qui critiquent l'implication de son parti en Syrie à "changer de position sans plus tarder". "Le problème au Liban n'est pas notre combat en Syrie, mais c'est le fait que nous avons tardé à nous impliquer en Syrie."

Sur le plan politique local, Hassan Nasrallah a affirmé que son parti ne souhaite "exclure" aucun parti de la vie politique libanaise. S'adressant à ses adversaires, notamment le Courant du Futur de l'ancien Premier ministre Saad Hariri, il a dit : "Qu'on mette notre différend sur la Syrie de côté et qu'on s'attèle à discuter des problèmes intérieurs". "Nous souhaitons plus que quiconque la tenue de l'élection présidentielle au Liban dans les délais constitutionnels, afin de mettre en place les bases d'une nouvelle étape qui ouvrirait la voie à un dialogue national sur de nombreux sujets, dont la stratégie de défense nationale", a-t-il enfin assuré.


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commentaires (5)

AVANT TOUT LE SAYYED GARDE SON CHARISME DE TOUJOURS. QUAND À SON DISCOURS, BIEN QUE JE N'AIME PAS LE FLOU SUR LE DIALOGUE CAR JE SUIS PARTISAN DU DIALOGUE SANS CONDITION AU LIBAN, ON NE PEUT PAS NIER LES VÉRITÉS QU'IL ÉNUMÈRE. LES DÉVELOPPEMENTS ET LES ISSUES SEMBLENT LUI DONNER RAISON SUR BEAUCOUP DE CHOSES... LE MASTODONTE A OUVERT DES CANAUX DE DIALOGUE AVEC LE HEZB ! QU'EN EST-IL DES PETITS LAPINS ? IL FAUT QUE "TOUS" SE RÉVEILLENT ET QU'UN DIALOGUE SÉRIEUX COMMENCE DANS LE PAYS. VOUS NE VOULEZ PAS DIALOGUER AUJOURD'HUI ? VOUS ALLEZ DIALOGUER BON GRÉ MAL GRÉ DEMAIN ! L'ABRUTISSEMENT DE "TOUS" DOIT CESSER...

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 41, le 30 mars 2014

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Commentaires (5)

  • AVANT TOUT LE SAYYED GARDE SON CHARISME DE TOUJOURS. QUAND À SON DISCOURS, BIEN QUE JE N'AIME PAS LE FLOU SUR LE DIALOGUE CAR JE SUIS PARTISAN DU DIALOGUE SANS CONDITION AU LIBAN, ON NE PEUT PAS NIER LES VÉRITÉS QU'IL ÉNUMÈRE. LES DÉVELOPPEMENTS ET LES ISSUES SEMBLENT LUI DONNER RAISON SUR BEAUCOUP DE CHOSES... LE MASTODONTE A OUVERT DES CANAUX DE DIALOGUE AVEC LE HEZB ! QU'EN EST-IL DES PETITS LAPINS ? IL FAUT QUE "TOUS" SE RÉVEILLENT ET QU'UN DIALOGUE SÉRIEUX COMMENCE DANS LE PAYS. VOUS NE VOULEZ PAS DIALOGUER AUJOURD'HUI ? VOUS ALLEZ DIALOGUER BON GRÉ MAL GRÉ DEMAIN ! L'ABRUTISSEMENT DE "TOUS" DOIT CESSER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 41, le 30 mars 2014

  • A moins de deux mois des élections présidentielles difficile de croire que le dialogue national pourra encore servir à quelque chose .

    Sabbagha Antoine

    21 h 55, le 29 mars 2014

  • Flou pour ceux qui ne veulent bien voir! Il attend comme la plupart des Libanais le départ très souhaitable et très prochain de l'ami des généreuses arabies très démocratiques du Palais de Baabda. Il participera lorsque Baabda sera revenu à l'esprit de l'équilibre Libanais et de Bilad-el-Cham et non pas celui du lointain golfe.

    Ali Farhat

    21 h 33, le 29 mars 2014

  • Et pendant ce temps, à cause de cet illuminé irresponsable soumis aux ordres de l'ennemi, d'autres courants terroristes émergent au Liban et visent notre armée. C'est ce que ce mercenaire et ses imbéciles heureux d'amis appellent "victoire".

    Robert Malek

    20 h 40, le 29 mars 2014

  • Heureux les simples d'esprit...

    Robert Malek

    19 h 00, le 29 mars 2014

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