Le ministère de l'Intérieur a démenti hier « qu'une ressortissante arabe ait été emprisonnée par des civils dans une prison située au sous-sol du bâtiment de l'aéroport », comme il a été signalé dans le quotidien panarabe al-Charq al-Awsat.
Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a précisé que suite à cet article, le ministre Nouhad Machnouk a tenu une réunion avec le chef du service de sécurité de l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), le général Jean Talozian, l'appelant à veiller à la sécurité des voyageurs dans l'enceinte de l'aérogare.
Il convient de rappeler que dans son édition du 26 mars, al-Charq al-Awsat avait rapporté qu'une habitante de Djeddah avait été arrêtée par des hommes en civil à l'aéroport de Beyrouth, alors qu'elle s'apprêtait à prendre l'avion pour retourner dans son pays. Selon l'auteur de l'article, la femme aurait été amenée par trois hommes dans des locaux situés sous le bâtiment de l'aéroport, très peu éclairés, « d'où émanaient de derrière les murs des voix atterrées ». Elle aurait été informée qu'elle se trouvait entre les mains de « la sécurité spéciale du Hezbollah » et qu'elle devait répondre à une série d'interrogations. Toujours selon le quotidien, la femme aurait passé trois jours sous terre, en détention, sous les bâtiments de l'AIB. Elle aurait certifié qu'il y a un certain nombre de « détenus » dans ces locaux « qui sont victimes de torture ».
Le ministère de l'Intérieur a en outre précisé que le ministre Machnouk a demandé à l'auteur de l'article de « lui donner des informations sur l'identité de la femme afin de suivre l'affaire, mais ce dernier a refusé de le faire, à la demande de la femme ».
M. Machnouk a par ailleurs demandé à la direction de la Sûreté générale et des Forces de sécurité intérieure, ainsi qu'au service de sécurité de l'aéroport d'ouvrir une enquête pour « élucider l'affaire et exposer les résultats à l'opinion publique, sachant que jusqu'à présent l'article est infondé ».
Même son de cloche chez le ministre des Travaux publics et des Transports, Ghazi Zeaïter, qui a affirmé à son tour, lors d'une tournée effectuée à l'AIB, que l'article publié dans al-Charq al-Awsat est sans fondement.
De son côté, le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a transmis au parquet l'article en question.