Au terme de sa réunion hebdomadaire sous la présidence de Fouad Siniora, le bloc du Futur a demandé hier au nouveau gouvernement « d'insuffler dans la population libanaise une nouvelle confiance dans leurs institutions, d'œuvrer à rétablir le prestige des institutions et de pourvoir à des postes qui ne sauraient plus être vacants plus longtemps », comme de sortir le pays d'un marasme économique « dont les dangers ne peuvent plus être ignorés ».
Le bloc a également demandé l'entrée en vigueur d'un plan de sécurité qui s'étende à la Békaa, au Liban-Nord et à Beyrouth, à Ersal comme au Akkar, et surtout à Tripoli, « où la convivialité est mise à rude épreuve ».
Dans le même esprit, le gouvernement devrait, selon le Futur, songer à « un plan de sécurité avancé de déploiement de l'armée aux frontières nord et est avec la Syrie, avec l'appui des forces internationales ».
Des hors-la-loi à la télévision
Au passage, le bloc a dénoncé les incidents de Tarik Jdidé, samedi dernier, « perpétrés par des groupes dérivés des brigades de la résistance, des groupes de miliciens (chabbiha) et de hors-la-loi dont le seul objectif est de semer la discorde ». Le bloc s'est dit « indigné de ce que ni la police ni la justice n'aient réagi, après l'apparition télévisée de certains hors-la-loi ».
Par ailleurs, le Futur a demandé au gouvernement d'agir « pour créer le climat propice à la tenue de l'élection présidentielle », exhortant le Hezbollah « à retirer ses milices de Syrie, d'autant que son implication a nui aux relations du Liban avec des États arabes ».
Pour finir, le bloc du Futur s'est dit « indigné de ce que le ministre des Affaires étrangères continue d'ignorer les atteintes syriennes à la souveraineté du Liban, malgré les consignes en ce sens du président de la République ». Il a regretté que la question n'ait pas été soulevée au cours du sommet arabe « et de figurer ainsi dans le communiqué final ».