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Culture - La bonne nouvelle du lundi

De jeunes designers libanais salués par la presse internationale

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus, attentats... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, « L'Orient-Le Jour » se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

Une création de Marc Dibeh et Marc Baroud.

Plusieurs jeunes designers libanais ont les honneurs de la presse internationale ces derniers temps.
Pas moins de quatre Libanais ont réussi à s'infiltrer dans les pages du numéro d'avril de ELLE décoration : Marc Dibeh et Marc Baroud, avec leur collection « Wires », David Raffoul et Nicolas Moussalem pour leur collection « Tessa ». Pour ces derniers, ELLE salue « un style rétrofuturiste, mâtiné d'une touche d'humour, et un goût pour les mélanges de matières », pour les premiers, « un premier coup d'essai qui a tout d'un coup de maître ».


En novembre dernier, Marc Dibeh et Marc Baroud étaient déjà mentionnés parmi les cinq coups de cœur design du Wall Street Journal.


Marc Dibeh, jeune designer de 28 ans, ne cache pas son bonheur de voir le travail du duo qu'il forme avec Marc Baroud salué dans les médias étrangers. « J'étais à New York pour la première fois de ma vie, je me réveille, j'ouvre le Wall Street Journal et je découvre que je suis dedans ! » raconte-t-il à L'Orient-Le Jour, avant d'ajouter : « C'est toujours gratifiant d'être cité dans un journal international. »
« Wires » avait commencé par être, en 2012, une ligne de meubles que le jeune designer, également architecte et architecte d'intérieur, décrit ainsi : « Wires, c'est l'histoire d'une ligne qui subit des maltraitances et des déformations. Chaque objet est le résultat de la maltraitance d'une ligne. »


Aujourd'hui, « Wires » est aussi une collection de luminaires. « C'est le fruit du hasard. Lorsque nous avons appris que la galerie libanaise ArtFactum allait nous représenter lors de l'exposition annuelle de design contemporain à Miami, nous avons élargi la collection », explique Marc Dibeh.
Le duo de designers fait de l'utilisateur du luminaire « l'élément-clé de l'objet ». « En touchant le luminaire, il allume, éteint ou tamise la lumière », explique Marc Dibeh qui veut créer des objets fonctionnels avec une approche ludique. « Je dis souvent qu'il faut faire les choses sérieusement sans jamais se prendre au sérieux », confie le jeune Libanais.


Autre jeune designer libanais de luminaires salué par la presse internationale, Ghassan Salameh, 28 ans, un des « nouveaux talents » du numéro de mars-avril de Harper's Bazaar Interiors.
« J'ai toujours été passionné par la lumière, c'est l'un des éléments les plus importants d'une maison, elle change toute l'atmosphère », explique-t-il à L'Orient-Le Jour, reconnaissant qu'il est « très excitant d'avoir été choisi comme nouveau talent par ce magazine ».
C'est à Beyrouth, lors de la Design Week en juin 2013, que le travail de Ghassan Salamé a été exposé pour la première fois. « Depuis, mon travail est de plus en plus connu », confie-t-il.
Le jeune homme garde toutefois les pieds sur terre. « Mon but premier n'est pas d'être connu, mais d'être un designer d'objets et de faire mes débuts seul, sans budget », dit-il, espérant tout de même finir par s'imposer en tant que designer contemporain.
Tout le processus de création est important pour Ghassan Salamé, de l'idée jusqu'au produit final, en passant par la production, une étape dont il se charge souvent parce que c'est là que « l'objet prend forme et évolue ». « Lorsque je crée, je me base sur une idée et non sur une tendance »,
précise-t-il.


Interrogé sur l'intérêt que suscite le « design libanais », Ghassan Salamé évoque l'élément de surprise. « Lorsque des étrangers nous rencontrent, nous Libanais, ils pensent à la guerre, au désert, que sais-je encore... Alors que notre réalité est tout autre », dit-il, avant d'ajouter : « Nous avons des talents au Liban ! Et nous sommes ouverts au monde. »
Pour Marc Baroud, 35 ans, cocréateur de la création « Wires » et directeur de la section design à l'ALBA, le design libanais est à l'honneur car « il y a un intérêt pour la région et parce qu'il y a, au Liban, un renouveau de la créativité, une volonté de faire perdurer ou faire renaître des techniques artisanales ». Ce dernier tient particulièrement à cœur au jeune homme qui estime que « sans les artisans et sans les savoir-faire locaux, nous aurions du mal à nous inventer ».

 

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