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Liban - La bonne nouvelle du lundi

Deux Libanais primés lors de la Berlinale

Coupures d'électricité, crise économique, malaise social, clivages politiques accrus, attentats... Face à l'ambiance générale quelque peu délétère, « L'Orient-Le Jour » se lance un défi : trouver une bonne nouvelle chaque lundi.

Une scène du début du film de Fadi Baki, lorsque, lors de la célébration du premier jour de l’indépendance, « Manivelle » est offert au président libanais Bechara el-Khoury par Charles de Gaulle. Dessin : Omar Khouri

Roy Dib est heureux. Son film, Mondial 2010, un road-movie d'amour et de lieux qui narre le périple d'un couple gay de Beyrouth à Ramallah, a remporté vendredi un Teddy Award à la Berlinale, le Festival international du film de Berlin, dans la catégorie meilleur court métrage. Le film de dix-neuf minutes est une chronique de lieux en voie de disparition. À travers les conversations, les protagonistes (Ziad Chakaroun et Abed Kobeissy) invitent le regard à les rejoindre dans leur univers.
Décerné depuis 1987, le Teddy Award récompense un film dont le sujet est lié aux thématiques de l'homosexualité.


Fadi Baki aussi est heureux. Son projet vient de recevoir le prix du cinéma de la Fondation Robert Bosch (Robert Bosch Stiftung) dans la catégorie court métrage d'animation, un prix également décerné lors de la Berlinale. Un pas de plus franchi vers la production de Manivelle, souvenirs de l'homme de demain pour le réalisateur et scénariste libanais, fondateur également de Samandal, un magazine composé de bandes dessinées, et membre de l'équipe de Beirut Muta7arika Festival (Beirut Animated).


Faute de fonds, ce projet était au point mort, dormant dans les cartons du réalisateur. Jusqu'au jour où le court métrage de son ami Bass Breche (Bassem Breish), intitulé Free Range, décroche le prix de la Fondation Robert Bosch, un prix qui vise à encourager les échanges interculturels entre jeunes réalisateurs allemands, d'un côté, et leurs homologues issus d'Europe de l'Est et du monde arabe, de l'autre.
Fadi Baki, connu sous son nom d'artiste de FDZ, ressort alors son projet, rencontre les producteurs Niklas Hlawatsch et Bernadette Klausberger, et écrit le pitch. Et Manivelle décroche le prix « pour son approche artistique et créative et, surtout, pour son caractère unique ».
« Manivelle... met en lumière un personnage oublié de notre histoire : le Nouvel Homme. Offert par la France au Liban à l'occasion de son indépendance, le Nouvel Homme est un automate conçu comme le summum de l'art, de la science et ce que l'Orient doit s'efforcer d'atteindre. Grâce à des images d'archives, nous suivons la carrière de ce robot, connu des Libanais sous le nom de Manivelle, de la curiosité à la célébrité, tout le chemin parcouru jusqu'à aujourd'hui, où il a presque disparu de la mémoire publique », explique Fadi Baki à L'Orient-Le Jour.
Le film sera un mélange de séquences d'archives et d'images tournées avec un personnage animé.
Grand fan depuis l'enfance de Star Wars, Goldorak ou Robocop, FDZ trouve son inspiration dans la science-fiction. « Alors que la science-fiction est généralement pensée comme des "contes qui ont lieu dans le futur mais qui parlent du présent", j'ai voulu inverser cette formule dans notre film et voir comment nous pouvons utiliser le passé pour parler de notre présent (en utilisant la technologie et les extensions de l'humanité qu'elle permet). »
Pour le réalisateur, le prix est une aubaine : « Au-delà de l'argent reçu, cela nous donne la chance de faire un film unique au Liban et dans le monde arabe. Avec l'appui de la Fondation Robert Bosch, ainsi que l'exposition que la Berlinale nous apporte, j'espère que notre projet inspirera confiance et que nous pourrons mettre sur pied une équipe de rêve pour vraiment montrer ce que nous pouvons faire. »

 

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