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Nos Lecteurs ont la Parole

Les lecteurs ont voix au chapitre

Voyance
Quand vous suivez un programme sur les chaînes de télévision des pays évolués vous tombez souvent sur des débats où les programmes économiques, politiques, sociaux sont discutés à la lumière des promesses et des réalisations de tel ou tel chef d'État, parti politique, directeur de société ou grand responsable administratif. Les protagonistes sont évalués sur ces bases. Chez nous, et de plus en plus, nous avons recours à la voyance pour évaluer la situation sécuritaire, la nomination des ministres et même les conditions météorologiques, ce qui nous ramène à l'époque où chaque tribu avait son sorcier et chaque chef son consultant des astres. Point n'est besoin de docteurs en économie, de statisticiens ou d'experts en géopolitique : nous avons nos Madame Soleil et nos Nostradamus pur cru qui vous diront si le chômage va être enrayé, si vous pouvez ou non investir dans l'immobilier, si la saison touristique sera prospère et même dans quel mall vous pouvez faire vos achats en toute quiétude. Le plus inquiétant, c'est d'entendre des personnes commenter sérieusement le pourcentage de prévisions réalisées et programmer leurs projets à la lumière des voyants. N'est-il pas temps de limiter les heures d'antenne des auteurs de ces élucubrations et bâtir notre avenir en faisant plutôt appel aux hommes et femmes de science, et non de sciences occultes ?

Dolly TALHAMÉ

Sauvons Tripoli
À 85 kilomètres de Beyrouth, Tripoli, capitale du nord, bâtie pourtant sur l'emplacement d'une importante cité phénicienne qui joua un grand rôle au IVe siècle avant Jésus-Christ, agonise. Alors que Beyrouth a perdu une bonne partie de son tissu urbain traditionnel, elle a conservé, elle, au moins, ses souks, ses hammams et ses mosquées. Mais la cité moderne ressemble actuellement à une cité fantôme : des raffineries désaffectées depuis plus de trente ans, un stade olympique qui n'a été utilisé qu'une fois, et encore, l'aéroport de Kleïate qui n'a jamais pu être terminé et toujours des îlots-marinas délaissés, sans oublier le terrain de golf de Beddaoui relégué aux oubliettes et un grand nombre de monuments historiques négligés. Les nostalgiques se demandent : où est Rachid Karamé qui se lança dans un pari courageux dans les années 1960 pour bâtir la Foire internationale, cet immense complexe en bordure des nouveaux quartiers, dans lequel se regroupaient un parc des expositions, des salles de congrès et de concerts, et diverses attractions ultramodernes ? Avec les guerres fratricides qui enveniment cette seconde capitale, tout le monde demande comment la sauver et pourquoi.
Même les divers médias ne mentionnent plus les combats de nuit et les francs-tireurs de jour. Une prise de conscience, et une campagne d'éducation et d'orientation s'imposent donc pour sauver ce qui peut encore l'être. ll faudra imposer la paix civile pour relever de nouveau le niveau de vie, qui est le plus bas après la Békaa et le Sud, et se concentrer enfin sur son potentiel artisanal et touristique pour que s'ouvre une nouvelle page de son histoire dorée.

Antoine SABBAGHA


Du made in Lebanon
Nous avons les moyens nationaux pour une carrière internationale, les meilleurs interprètes, compositeurs et paroliers dans les langues internationales, toutes les ressources pour la fabrication d'un produit mondial « fait maison », et n'avons pas besoin de déifier des Jenifer, Pagny, Mika, Garou et consorts, ni les faire décider de notre sort.

Ronald BARAKAT

La traversée du désert ?
Malgré la formation d'un nouveau gouvernement après des mois de tractations et l'enlisement de nos institutions, le moral du citoyen libanais est loin d'être au beau fixe. Au manque de sécurité, au chômage en nette augmentation et aux défaillances de nos infrastructures sont venues se greffer, pour comble de malheur, les caprices de dame Nature, la météo prévoyant une pénurie d'eau si la pluie continue de nous bouder au printemps prochain. Alors que, sur le plan politique, rien ne va plus et que l'entente nationale au sein de ce fameux gouvernement tarde à se réaliser tant qu'un parti refuse de reconnaître la déclaration de Baabda. Face à ce tableau, pouvons-nous encore blâmer la jeune génération, à la recherche d'un avenir meilleur sous des cieux plus cléments ? Il est temps de relever les défis avant qu'il ne soit trop tard malgré l'impact de la guerre en Syrie et les menaces israéliennes. Soutenons notre armée qui nous protège et surtout réorganisons nos institutions en supprimant ses failles. C'est à nos dirigeants qu'incombe cette lourde tâche ; faisons-leur confiance et espérons qu'ils réussiront avant la catastrophe.

Hilda DADOURIAN

 

VoyanceQuand vous suivez un programme sur les chaînes de télévision des pays évolués vous tombez souvent sur des débats où les programmes économiques, politiques, sociaux sont discutés à la lumière des promesses et des réalisations de tel ou tel chef d'État, parti politique, directeur de société ou grand responsable administratif. Les protagonistes sont évalués sur ces...

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