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Liban - Liban

Naïm Abbas, une mine d’informations sur les attentats terroristes

Bab el-Tebbaneh se prépare à devenir un bunker géant...Photo nowlebanon

Au lendemain de l'arrestation d'un membre influent des Brigades Abdallah Azzam, Naïm Abbas, accusé d'avoir pris part à plusieurs opérations terroristes notamment dans la banlieue sud, les services de renseignements de l'armée ont poursuivi hier leur enquête pour en savoir un peu plus sur les plans fomentés par le réseau au sein duquel il opère et sur l'identité de cinq kamikazes ayant effectué des opérations dans la banlieue sud et au Hermel.


L'arrestation de Abbas a entraîné, mercredi, le désamorçage par les services de l'armée de deux voitures piégées, l'une à Mazraa et l'autre à Labwé, et la découverte de roquettes opérationnelles à Debbiyé, destinées à être lancées dimanche prochain sur la banlieue sud de Beyrouth, ainsi qu'un dépôt à Saadiyate bourré d'armes.
Ce sont les aveux de Naïm Abbas, peu après son capture, qui avaient permis de démanteler une partie du réseau, dont l'arrestation de trois femmes de Ersal à qui l'on avait confié la mission de remettre la voiture piégée de type Kia à un individu se trouvant dans une localité proche de Ersal. La voiture était destinée à une opération kamikaze qui devait avoir lieu à Baalbeck ou au Hermel.
La capture de Naïm Abbas a été immédiatement suivie de l'arrestation de quatre autres complices qui se trouvaient également dans sa résidence à Corniche el-Mazraa.


Effectuée sous la supervision du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr, l'enquête a révélé hier que Naïm Abbas est effectivement responsable de la planification et de l'exécution de toute une série d'attentats dans la banlieue sud et dans d'autres régions, notamment l'explosion de Choueifate provoquée par un kamikaze à qui il avait fourni les charges explosives. L'investigation n'a toutefois pas abouti à des preuves tangibles sur sa participation à l'assassinat du général François Eid, encore moins à celui du député Walid Eido, a rapporté en soirée la LBCI, citant des sources proches de l'enquête.


L'interrogatoire s'est parallèlement poursuivi avec les trois femmes arrêtées, qui ont reconnu que c'était la quatrième mission du genre qu'elles accomplissaient, ayant déjà acheminé trois autres voitures piégées, moyennant une somme d'argent. Elles opéraient sous la houlette de Naïm Abbas de qui elles prenaient directement leurs ordres.


Par ailleurs, les Brigades Abdallah Azzam ont diffusé mercredi tard en soirée sur leur compte Twitter une vidéo intitulée « L'invasion de l'ambassade d'Iran à Beyrouth ». La vidéo de 18 minutes montre, entre autres, la double attaque-suicide, perpétrée à Beyrouth le 19 novembre dernier, que ce groupe jihadiste lié à el-Qaëda avait revendiquée; ainsi que d'autres attentats qui ont visé ces derniers mois des bastions du Hezbollah.
Les Brigades ont en outre annoncé avoir fondé « L'association Ouzaï de production médiatique », dont le but est de « dévoiler les vérités, montrer les faits et publier les informations concernant les opérations militaires des jihadistes ».
Outre la double attaque menée contre l'ambassade d'Iran à Jnah, la vidéo postée sur YouTube montre les deux kamikazes qui ont mené l'opération.

 

« La guerre contre l'Iran »
L'un d'eux, Mouïne Abou Dahr, indique vouloir perpétrer cette attaque car « elle va causer de grandes pertes à l'ennemi ». Il assure avoir décidé de déclarer la guerre à l'État criminel (en allusion à l'Iran, NDLR) en raison de sa guerre menée contre les musulmans, de son soutien au régime « qui tue nos frères en Syrie », de son soutien au Hezbollah au Liban et de sa « protection de la frontière du Liban-Sud avec l'ennemi israélien ».
« J'ai eu l'honneur de participer aux combats à Abra (aux côtés du cheikh sunnite en cavale Ahmad el-Assir, NDLR) afin de défendre notre région et nos mosquées, après la couverture assurée par l'armée au parti de l'Iran (le Hezbollah) », ajoute Abou Dahr quelques minutes avant l'attaque, selon la vidéo.
La vidéo montre par ailleurs les extraits d'un discours du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans lequel il assure être prêt à aller lui-même combattre en Syrie, ainsi que des photos de lui avec l'ayatollah Ali Khamenei ou l'ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
L'on peut également voir des images montrant des exécutions qui seraient, selon la vidéo, « des crimes de l'Iran et de ses sbires contre les sunnites dans plusieurs pays arabes ».

 

Menaces contre le Hezbollah
Le groupe avertit par la suite que « le Hezbollah iranien et ses intérêts au Liban sont pour nous des cibles légitimes ». Il assure qu'il combattra le parti chiite « par les moyens qu'il juge appropriés, jusqu'à ce qu'il retire ses combattants de Syrie », lui faisant assumer la « responsabilité des conséquences ».
Mercredi soir, les Brigades Abdallah Azzam ont démenti l'arrestation d'un de leurs responsables au Liban. Ces informations sont « des tentatives désespérées de créer de fausses victoires », a écrit le groupe sur son compte Twitter.
Ce message est intervenu quelques heures après l'arrestation par l'armée de Naïm Abbas.


Par ailleurs, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Sakr Sakr, a engagé des poursuites contre Nawaf Hussein pour appartenance à l'organisation terroriste des Brigades Abdallah Azzam, proche d'el-Qaëda, rapporte l'Agence nationale d'information.
Le dossier de Nawaf Hussein est lié à celui de Omar Ibrahim el-Atrache, arrêté fin janvier pour ses « ses liens avec les hors-la-loi Omar Ibrahim Saleh alias Abou Farouk, Naïm Abbas (arrêté mercredi par l'armée) et Ahmad Taha, ainsi que d'autres appartenant aux Brigades Abdallah Azzam, à Daech et au Front al-Nosra ».
Parallèlement, le juge d'instruction militaire Imad al-Zein a émis un mandat d'arrêt contre un détenu dans le cadre du dossier de Jamal Daftardar. Ce dernier est accusé d'appartenir au groupe radical des Brigades Abdallah Azzam et des Brigades Ziad Jarrah.


À Tripoli, où les rumeurs circulent depuis plusieurs jours sur une bataille imminente, « qui commencerait avec Jabal Mohsen et se terminerait avec l'armée », une immense barrière en fer à été érigée près du jardin de la mosquée Harba.

Au lendemain de l'arrestation d'un membre influent des Brigades Abdallah Azzam, Naïm Abbas, accusé d'avoir pris part à plusieurs opérations terroristes notamment dans la banlieue sud, les services de renseignements de l'armée ont poursuivi hier leur enquête pour en savoir un peu plus sur les plans fomentés par le réseau au sein duquel il opère et sur l'identité de cinq kamikazes ayant...
commentaires (4)

Surtout, que ce ne soit pas un "Abou-Äadass" bis !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 18, le 14 février 2014

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Commentaires (4)

  • Surtout, que ce ne soit pas un "Abou-Äadass" bis !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 18, le 14 février 2014

  • IL A ROULÉ SA BOSSE DE L'EXTRÊME(ISME) ARABIQUE À L'EXTRÊME(ISME) PERSIQUE... CHEZ TOUS LES EXTRÊME(ISMES)...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 46, le 14 février 2014

  • On préfère ne pas savoir par quels moyens on a pu obtenir de Naïm Abbas qu'il se montre aussi bavard, mais bon! Après tout, les criminels n'ont tout de même pas les mêmes droits que les bons citoyens! Ce qui surprend dans cette affaire, c'est la remarquable efficacité des services de sécurité pour démasquer et arrêter les terroristes d'un certain côté de la barrière, alors que ceux de l'autre bord, même connus, courent toujours!

    Yves Prevost

    06 h 51, le 14 février 2014

  • Khalass wélïïte !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 31, le 14 février 2014

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