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À La Une - Davos

Téhéran n'envoie pas de militants du Hezbollah en Syrie, affirme Zarif

Riyad veut que l'ONU exige le retrait des milices chiites.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Zarif , vendredi, lors du Forum économique mondial à Davos. AFP PHOTO ERIC PIERMONT

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Zarif a fermement démenti vendredi à Davos l'envoi par son pays en Syrie d'éléments du Hezbollah, le mouvement chiite libanais, pour combattre au côté du régime syrien.


"Nous n'envoyons pas de gens en Syrie. Le Hezbollah a pris ses propres décisions", a déclaré M. Zarif au cours d'un débat lors du Forum économique mondial, en réponse à une question de l'animatrice accusant Téhéran d'envoyer des membres du Hezbollah en Syrie.


Le Hezbollah (Parti de Dieu) a été créé en 1982 à l'initiative des Gardiens de la Révolution iraniens, dans la foulée de l'invasion israélienne du Liban. Dans le conflit syrien, il a pris position sans ambiguïté en faveur du président Bachar el-Assad et ses troupes d'élite combattent aux côtés de l'armée syrienne.
L'Iran, l'un des principaux alliés du régime syrien, a toujours démenti avoir des forces en Syrie, seulement des conseillers.


Dans la lignée du président Hassan Rohani qui a tenté jeudi à Davos de séduire les leaders politiques et économiques mondiaux réunis pour le rendez-vous annuel du Forum économique mondial, le chef de la diplomatie iranienne s'est voulu rassurant, plaidant pour "un futur meilleur".
"Peut-être, l'an prochain, nous pourrions nous retrouver ici en ayant résolu la crise syrienne. L'Iran est totalement engagé vers ce futur", a-t-il affirmé.
"Nous sommes à la croisée des chemins", a-t-ajouté, souhaitant "mettre fin à l'illusion qu'il peut y avoir une solution militaire" en Syrie. "Il n'y a pas d'obstacles structurels à une solution", a-t-il encore affirmé, au moment où à Genève, l'émissaire de l'ONU pour le conflit syrien, Lakhdar Brahimi, tente d'amener des représentants du régime et de l'opposition à négocier.

 

"Il faut que les miliciens chiites s'en aillent"
Parallèlement, un membre influent de la famille royale saoudienne a plaidé vendredi pour l'adoption à l'ONU d'une résolution prévoyant le déploiement d'une force internationale en Syrie et exigeant le retrait des milices chiites libanaises et irakiennes qui soutiennent Bachar el-Assad.

Le prince Turki al-Fayçal, ancien chef des services de renseignement saoudiens, a critiqué en marge du Forum économique mondial de Davos "l'absence de direction" de la politique étrangère américaine au Proche-Orient. "Je souhaite que les Américains aillent devant le Conseil de sécurité et qu'ils fassent passer une résolution prévoyant que des forces internationales soient déployées en Syrie pour mettre fin aux combats", a-t-il déclaré.

L'Arabie saoudite, un des principaux soutiens des rebelles syriens avec le Qatar, n'a pas caché son impatience ces derniers mois face à l'indécision des pays occidentaux, qui ont multiplié les promesses d'aide aux insurgés mais ne leur ont pas livré d'armes perfectionnées de crainte qu'elles ne tombent entre les mains de groupes islamistes radicaux.

Selon le prince Turki, le nombre de jihadistes étrangers au sein de la rébellion est très nettement inférieur à celui des miliciens chiites qui combattent aux côtés des forces du régime, en particulier les hommes du Hezbollah et de plusieurs groupes irakiens.

"Je ne dis pas que les sunnites doivent aller se battre. Il faut que ces gens (les miliciens chiites) s'en aillent", a-t-il insisté. "Le seul moyen d'y parvenir, c'est avec un effort concerté des Etats-Unis et de leurs alliés pour contraindre ces gens à cesser le combat."

 

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Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Zarif a fermement démenti vendredi à Davos l'envoi par son pays en Syrie d'éléments du Hezbollah, le mouvement chiite libanais, pour combattre au côté du régime syrien.
"Nous n'envoyons pas de gens en Syrie. Le Hezbollah a pris ses propres décisions", a déclaré M. Zarif au cours d'un débat lors du Forum économique...

commentaires (1)

C'est vrais ! Les iraniens envoient que de l'aide médicale....accompagnée par des hezbollah pour faire la traduction ...

M.V.

22 h 24, le 24 janvier 2014

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Commentaires (1)

  • C'est vrais ! Les iraniens envoient que de l'aide médicale....accompagnée par des hezbollah pour faire la traduction ...

    M.V.

    22 h 24, le 24 janvier 2014

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